Enfin. Oui enfin le pensionnat était ouvert. Ce qui fut une bonne nouvelle pour Gilles. Trois années qu'il avait travaillé dessus. Trois années d'acharnement à le rénové - entrecoupées de petites siestes de deux heures évidemment. Il allait pouvoir faire son boulot, enfin. Il s'était levé se matin agité et excité comme une puce. Le sourire aux lèvres, il avait cheminé le coeur léger et plein d'entrain jusqu'à la cantine, tout en chantant gaîment.
" ♪ ...This is how you remind me, Of what I really am.. This is how you remind me, Of what I really am... It's not like you to say sorry... I'm always waiting on a different story.. This time i'm mistaken For handing you a heart worth breakin' ..I've been wrong, I've been down ♪♪ ".
Maintenant il était là devant les tables, debout derrière le self. Mais dans son agitation et sa naïveté, il n'avait pas pensé qu'encore aucun élève ne serait là. Mais cependant, il ne baissa pas les bras. Il scruta la salle vide.

" Approchez, approchez ! Elles sont bonnes mes asperges !! "

Un lourd silence traversa la pièce. Gilles s'amusa, ainsi, tout seul. Le faisait-il exprès ? Il prit soudain un air fâché.

" Comment ça personne n'aime les asperges ?? Elles viennent du jardin. Oui je le sait parce que c'est moi qui les a cueillit ! On se tue à la tâche pour les cultivées, les asperges et personne veut les manger les belles asperges. Où va le monde, aujourd'hui où va le monde je vous le demande !! Que ceux qui n'aime pas les asperges lèvent la main gauche ! Quand je dis gauche ce n'est pas le droit ! .. Ahh je préfère ça ! C'est beaucoup mieux ! ... Bon alors : Qui en veux ? "