L’étranger se mit donc à avancer dans a salle. On sentait de l’enthousiasme dans la démarche du jeune garçon. Il avait l’air joyeux. Est-ce grâce à la vue de Tokiie, ou au fait qu’on l’invite pour jouer dans un lieu remplie de jeux ? La petite souris ne savait pas pourquoi, mais elle aussi était toute joyeuse. Courbé, Tokiie vit les pieds du blondinet avancer, et le dépasser. Une fois qu’il était assuré que l’étranger avait passé la porte, il se releva et se mit à le suivre. Puis, sans le regarder, le jeune garçon qui se tenait devant le petit animal demanda :


C’est comme si le petite aux cheveux verts n’avaient de la cire dans les oreilles, et l’avait pas entendu les phrases de l’adolescent aux cheveux blonds, et changea aussitôt de sujet.


Très vite après, il secoua la tête, comme pour se réveiller d’une hypnose. Un peu étourdi, il se lance dans un discours :


Tokiie parlait trop. C’était l’un de ses défauts. Il le savait, mais lorsqu’il stressait, il ne pouvait s’en empêcher ! Puisqu’il avait beaucoup parlé, et il sentait sa gorge sèche. Afin de remédier à ce problème, il prit un petit bonbon à la menthe. C’était un bonbon qui fondait dans la bouche. Tokiie les aimait bien. Ca le rafraichit assez pour qu’il reprenne :


Le meilleur ami des bonbons était intrigué par cet être très joli. Il avait l’air gentil, mais avait sur son visage quelques traces de tristesse, ou quelque chose comme ça. Il suivait Usui dans la sale, il ne voulait pas le dépasser, et s’imposer devant lui. La petite souris serait-elle timide ?


Les joues de la souris se mirent à rougir, et il s’arrêta de marcher. Il préférait attendre là que l’étranger lui réponde. Comme ça, si celui-ci se fâchait pour une quelconque raison, le petit trouillard pourrait s’enfuir rapidement.

Tokiie était tout joyeux, mais il vit l’étranger se secouer un peu. Sans doute avait-il eu des frissons… Mais pourquoi ? La souris ne le comprit pas. La souris cherchait dans ses poches, pas le temps de réfléchir. Puis il regarda à nouveau l’adolescent en face de lui, tout en se déplaçant vers un second jeu d’arcade, avec une boîte colorée. Usui avait, assortit à ses petits tremblements, un petit regard étonné.

Avant que Tokiie ne parle, le blondinet posa, de façon amicale, une main sur l’épaule de la personne avec lui. Usui rapprocha sa tête de Tokiie. Le petit animal pouvait sentir comme un vent légèrement chaud sans son coup, puis un peu sur son visage. Mais la souris dû avoir un peu peur, car il recommença aussitôt à parler.


Peut être qu’Usui cru que Tokiie l’avait ignoré, car il enleva sa mains aussitôt après la proposition de Tokiie. Etait-ce une déception d’après le blond ? Enfin bon. Au final, le gourmand ne devait vraiment pas avoir fait attention à lui, il faut croire.


Lentement, Tokiie sentait tomber à côté de lui quelque chose qui avait à peu près sa taille. Pendant la chute de l’être, Tokiie perçu des paroles. Ce n’était pas très net, mais Tokiie cru percevoir un *j’ai faim*, sur un ton assez faible, comme s’il s’évanouissait. Oh, quelqu’un qui veut manger ? Il avait alors à côté de lui la personne idéale ! Le gourmand est toujours prêt à partager sa nourriture préférée avec une autre personne qui avait faim.

La souris, un peu lente à la réaction par moment, mais pour une fois, assez rapide, rouvrit les yeux, juste à temps pour voir Usui tomber. Comme ils se tenaient, il eu le temps de s’agenouiller et de rattraper le petit blondinet à temps, avant que celui-ci ne tombe par terre.

Usui était maintenant dans les bras de Tokiie. C’était la petite souris qui, après l’avoir rattrapé lui avait calé la tête sur ses genoux, pour que le blondinet soit mieux installé. S’il était blessé quelque part, il aurait la tête bien installée !


Tokiie se sentait mal. Il avait peur que quelque chose de grave soit arrivé au petit être. Après tout, Tokiie y était peut-être pour quelque chose. Il avait mal parlé ? Il l’avait ignoré ? Il l’avait bousculé ? Il ne savait pas…


Tokiie avait peur, Usui ne donnait aucun signe de vie. Il avait la gorge sèche et serrée, tellement il angoissait. Il voulait qu’Usui se réveille le plus vite possible, pour qu’il ne se sente plus coupable. Il essaya alors plusieurs choses : il le secoua –gentiment- lui mit un bonbon sous le nez –pour que l’odeur le réveille- lui donna une petite gifle –celle-ci plutôt forte, il n’avait pas réussi à contrôler sa force inexistante-… ceci dit, il regretta très vite son geste. Tellement vite qu’il le regretta presque au moment où il agit. Il se sentait d’autant plus coupable, maintenant que ce petit être frêle pouvait, en se réveillant, avoir une douleur supplémentaire.


Il réfléchi un peu, mais ne trouva qu’un moyen. Tokiie, étant jeune avait vu beaucoup de dessins animés. Le prince embrassait toujours la princesse. L’exemple le plus flagrant est celui de * la Belle aux bois dormants*. La petite souris s’en souvenait très bien. Après 100 ans de sommeil, c’est un jeune prince qui vient réveiller la jolie princesse blonde à l’aide d’un baiser, alors que rien ne pouvait réveiller la jeune femme. Bon, c’est vrai, ce ne sont toujours que des contes. Mais devant la beauté de cette personne aux cheveux blonds, comme Aurore, Tokiie eut très envie de le faire, même si ça ne servirait à rien.

Il mit la main derrière la nuque du blondinet et le souleva légèrement, et délicatement. En même temps, qu’il le ré-haussait, Tokiie se baissait légèrement. Puis il approcha son visage de celui du *beau dormant*, et déposa un baiser les lèvres de celui-ci. Mais cela le fit rougir comme une fraise en quelques secondes. Il était heureux et fier de lui. Ce n’est portant pas bien de profiter des personnes sans défense… Néanmoins la souris se rassura avec cette idée : il ne l’avait pas fait pour en profiter, mais pour essayer de sauver Usui !

Il ne pu s’empêcher, encore une fois, de se sentir coupable.


La souris était morte de honte. Elle avait l’impression que son visage était brûlant. Elle avait chaud, mais ne transpira pas. Elle continua dans ses excuses.


C’était à se demander à qui il parlait, car il n’avait pas fait attention au réveil d’Usui. Même lui le savait. Enfin, il pensait qu’il parlait dans le vide, mais il se devait de dire ces deux petites phrases.