Fubuki se trouvait devant la porte du Hall avec Gunslinger. Cette porte était différente de toute celle qu'elle avait connue, peut-être ce fameux un petit côté mystérieux et fascinant propre à tout ce qui débouche sur le grand Inconnu. Elle posa sa main sur la poignée de la porte, lâchant un bref regard à sa comparse. Elle commença à l'abaisser, doucement, avec timidité. Qu'allait elle trouver derrière ? Un Nouveau Monde ? Un nouvel univers ? Peut-être même qu'il n-y a rien. Il n-y avait qu'une seule manière de le savoir, l'ouvrir. Et c'est ce qu'elle fut.

"Voilà donc ce monde de couleurs..."

La vision de cette pièce, qui pourrait paraître banale à n'importe qui d'autre, la surprit beaucoup,toutes les couleurs de cet endroit, l'air frais qui transportait le parfum si particulier de la Vie... C'était une chose nouvelle, pour elle. Elle qui n'avait jamais vu autre chose que des salles blanches à l’odeur âcre, l'odeur du sang et du métal. Ici, les murs faisaient résonner l'écho des murmures insouciants des étudiants, le sol chantait la ballade des pas... C'était même trop beau pour être vrai. Il fallait se méfier d'un endroit aussi "propre", oui, peut-être que des démons guettent, attendant le moment propice pour nous arracher nos Vies.

Elle entra dans le hall, fouillant dans la poche de son gilet pour sortir une "clope". Peut-être que si ça fait du bien, ce tube magique peut aussi éloigner les démons, se dit-elle. Elle l'alluma donc, cherchant du regard d'éventuels dangers.

"Il n-y a personne, ici, Gunslinger ?"

"J'en sais rien. A priori, il devrait y avoir des gens. Peut être ailleurs, ça a l'air vaste."

Vaste. Le plus vaste qu'elle eu connue, c'était la salle de combat où elle avait rencontré Gunslinger pour la première fois. Mauvais souvenir. Cet endroit est similaire ? Il n'en a pas l'air. Non, ce ne doit pas être le même "vaste", aucune chance.

Elle déambula quelques instants dans cette pièce, s'assurant que personne ne les épiait dans l'ombre, prêt à bondir. Après cette brève vérification, elle se dirigea vers le comptoir pour s'asseoir dessus. Peut-être que nous pourrions nous installer ici, après tout, ça a l'air plutôt calme, songea-t-elle, oui, cet endroit pourrait très bien faire l'affaire, du moins un moment, avant de repartir à la découverte de ce monde si Vaste. Elle posa ses coudes sur ses cuisses, plaçant sa tête entre ses mains.

"Personne."

Elle jette sa cigarette d'une pichenette, laissant le mégot au sol.

"C'est étrange. Pourtant, cet endroit transpire la Vie. Tu penses qu'on va trouver quoi, plus loin ?"

Elle savait bien que Gunslinger n'en savait pas plus qu'elle, et elle n'attendait pas vraiment une réponse.

"Je n'en sais rien. Des gens je suppose. De la nourriture, un endroit où dormir. Ca serait pas mal."

Le regard de Fubuki se posa sur sa comparse. Manger et dormir: c'est vrai que Gunslinger en avait besoin, contrairement à elle. Oui, elle n'en avait pas la moindre utilité et ne savait même pas ce que ça faisait. Elle jalousait Gunslinger de pouvoir ressentir de telles choses, elle, au moins, n'était pas une simple réplique ratée d'un original mort depuis longtemps. Fubuki avait tendance à oublier qu'elle n'était qu'une enveloppe d'acier qui ne bougeait que grâce à la pile nucléaire qui se trouvait en son sein. Quand Gunslinger parlait ainsi de ses besoins, elle se souvenait de sa véritable nature. Mais ça ne la rendait pas triste, non; elle est incapable d'être triste... incapable d'être comme un humain normal.

"Allons voir si on trouve quelque-chose plus loin, alors."

Fubuki bondit du comptoir et se dirigea vers le couloir le plus proche, mais s'arrêta sur le chemin. La cyborg fit surgir la lame rétractable qui se trouvait dans son avant-bras, l'observant longuement. Elle savait qu'elle était capable de faire une chose comme les humains, un pouvoir quasi divin: elle est capable de tuer.

Elle rangea sa lame, et repartit vers le couloir. Elle n'était peut-être pas si différente que ça des humains, et cette simple penser lui arracha un sourire.


[Suite Du Rp...]

[Reprise parfaitement arbitraire du sujet]

La porte venait de s'ouvrir, lentement, sans grincer, signe qu'elle était bien entretenue. Les lumières allumées et le sol propre témoignaient clairement d'un état d'occupation très récent. Or, il n'y avait personne.

Ce genre d'ambiance convenait parfaitement aux films de zombies, mais Henry savait pertinemment ne pas être dans un de ces navets. Quoique, ce genre d'adversaires aurait pu avoir ses bons côtés : au moins, ils affichaient immédiatement leurs intentions. Et ça s'arrêtait là.

Au lieu de ça, il se trouvait dans un lieu manifestement habité, mais déserté. Les hypothèses sur les raisons de cette vacuité étaient nombreuses :

• Les occupants avaient fui quelque chose. Mais alors quoi ?
  
• Les occupants se cachaient. De quoi ?
  
• On l'avait vu venir, et on lui tendait une embuscade.

Rien de réjouissant, en somme...
Il avança, son revolver en main, cherchant un potentiel ennemi caché.
Rien de tout cela, visiblement, il devrait s'enfoncer plus profondément dans le complexe.