L'être que l'on nomme Daishizen Dorei est un loup garou depuis toujours, avant même qu'il naisse. Sa mère, Aurore Doreï, alors qu'elle était enceinte de Daishizen fût griffée par un loup garou en pleine frénésie bestiale lors d'une nuit terriblement sombre et froide.
Par chance celle ci a pu être soignée et le danger qu'elle devienne à son tour un des leurs fût écarté à jamais. Malheureusement l’embryon portait déjà en lui les gènes d'un loup garou. Malgré tout ses parents décidèrent de le garder et de l'élever. À l'âge de dix ans, il eut sa première transformation durant la quelle il s'est infligé la cicatrice qu'il porte au bras gauche. Suite à cela, Daishizen prit l'habitude de s'isoler les nuits de pleine lune afin de se métamorphoser sans être un danger pour les autres. Les premières fois étaient terriblement douloureuses, aussi bien à la transformation que le lendemain lorsqu'il se réveillait.
Malheureusement pour lui, au fil des années de nouveaux habitants vinrent peupler sa petite bourgade, et peu à peu l'espace dont il disposait pour se métamorphoser disparut. On compta un mort, puis un deuxième le mois suivant et encore six autres le mois d'après...
Ne pouvant plus le supporter, les parents de Daishizen tentèrent de le tuer dans son sommeil, mais l'instinct de celui-ci lui permit de sentir le danger s'approcher et de s'enfuir. La rage qui naissait en lui était telle que son corps entama la procédure de métamorphose alors qu'il n'y avait pas de pleine lune. Cette nuit là, Daishizen tua ses parents ; cette nuit là, la fureur bestiale qui s'écoulait dans ses veines l'enivra et il se sentait mieux que jamais. Il passa cette nuit là à chasser avec des meutes de loups et à vagabonder.
Le lendemain matin, il se réveilla dans un endroit qu'il ne reconnaissait pas. De nombreuses courbatures parcouraient ses muscles et il se sentait faible. Lorsque sa vision redevint claire, il aperçut au loin un bâtiment. Il se releva hurlant de douleur et toujours souffrant de sa faiblesse post-métamorphique il marcha jusqu’à ladite structure. C'est alors, qu'enfin arrivé, il pu lire sur un panneau : Pensionnat Shinichi.