Un début de journée prometteur. ( PV : Wellan )

Le jour n’a pas encore pointé son nez. Les couloirs sont déserts. Les salles aussi. La société blottie, entre ses draps, dors d’un rêve profond, sans fin. Certains, peut être ne se sont pas dans leurs lits. Les plus aguerris d’entre eux ont passé la nuit hors des murs de l’enceinte scolaire. D’autres, les moins humanoïdes certainement, sont encore occupés à chasser, se nourrir, se préoccuper de leurs obligations raciales. Et puis, il y a ceux qui sont dressés sur leurs membres inférieurs simplement par devoir.

Le rouquin, plus déterminé que jamais, serpentait les murs de la vieille bâtisse. Les mauvaises langues avaient pris pour habitude de dire que le jeune employé ne faisait finalement rien de ses journées. Comment pouvait-on insinuer cela, lui qui s’acharnait temps à la tâche ? Ce n’était plus qu’il ne pouvait supporter et il était bien décidé à prouver au monde que Gilles Natsu n’était pas qu’un larbin de service oisif et désœuvré. Cette journée n’avait pas encore débuté qu’elle promettait déjà de beaux retournements en perspective.
Le jeune homme, un seau d’eau à la main, chemina le cœur léger entre les galeries interminables. Il arriva rapidement au foyer qui occupé une grande place au sein du pensionnat. Lieu de distraction, de détente et d’agrément par excellence, il était lieu de bien des rencontres.
Les imposantes portes vitrées se refermèrent délicatement derrière lui. C’était par là qu’il devait commencer, il le savait. Mais il aurait dû savoir également que rentrer dans cette pièce n’était pas une excellente idée. Oui, il aurait dû. Il si était pourtant rendu afin d’œuvrer une bonne fois pour toute. Et certainement qu’il pouvait encore rebrousser chemin, clopiner encore quelques mètres et décrasser la pièce voisine.
Cependant, il y a des réalités qu’on ne peut bouleverser. Le garçon, devant le spectacle qui s’offrait à lui, ne put s’empêcher de se laisser choir sur un des fauteuils et d’admirer les encolures des ouvrages qui se tenaient alignés dans la petite bibliothèque.
Et puis finalement, peut-être que personne ne s’en apercevrait si l’homme de ménage - puisqu’il faut l’appeler ainsi – se permettait quelques folies, le temps de se rafraichir les idées et de se préparer physiquement et psychologiquement à la corvée qui l’attendait. A cette heure, personne ne se douterait de rien.

Le fauteuil de velours était bien trop confortable. Ou peut-être que le jeune homme était bien trop fatigué. Quoi qu’il en soit, il ne mit pas longtemps à s’endormir.

Il ouvrit ses yeux verts acérés, et observa la chambre, encore sombre, le soleil se levait, les volets laissaient passer de fin rayons de soleil, la journée allait être belle. Il resta dans son lit un long moment, à regarder les rayons lumineux. Puis arriva finalement à se lever. Il se demanda pourquoi ne pas aller en cours pour une fois... Il est vrai qu'il n'avait jamais mit un pied dans une salle de classe depuis son arrivée au Pensionnat. Le démon observa le lit de Saki, puis alla prendre sa douche pour ensuite s'habiller d'une chemise noir et d'un slim de la même couleur. Il se contempla dans le miroir quelques rapides secondes puis se mit à sourire pour se diriger vers la sortie.

Wellan ouvrit la porte et sortit du dortoir. En se dirigeant vers le bâtiment de cours, il souffla et finit par changer de direction pour aller vers le foyer. Après tout, sa première visite au foyer ne lui avait pas déplu; il y avait un billard, des livres, une énooooorme télévision et un superbe baby foot !

La porte était ouverte, il entra dans la pièce et la balaya des yeux. Il vit un petit rouquin, les cheveux ébouriffés, un oeil bandé. Le jeune homme était en train de dormir comme un nourrisson sur les fauteuils en velours rouge. Il avait dû s'endormir là la nuit passée. Wellan observa à nouveau le jeune homme puis sourit. Le pauvre avait l'air épuisé !

Le démon alla s'avachir sur le grand canapé rouge parallèle à l'énorme télévision. Il chercha alors la télécommande des yeux sans la trouver. Il se redressa et se mit à fouiller un peu partout pour la trouver, tous les placards étaient verrouillés. Il regarda Gilles une dernière fois puis eut soudain une idée.
Wellan ouvrit la porte puis la fit claquer très fort. Il espérait que ça allait le réveiller. Ses phrases étaient déjà toutes prêtes ! Un fin sourire se dessinait sur son visage. Il adorait trouver des plans qui ne servaient à rien ! Ça l'amusait.

" BAM ! "

Le rouquin, chamboulé, se réveilla en sursaut. Rapidement, il jeta un oeil vers la source du fracas. Un jeune homme visiblement amusé devant le comique de la situation se tenait non loin des portes. Il n'aurait pas été surprenant qu'il vienne d'entrer. Il portait des cheveux noirs, coupés courts, légèrement ébouriffés. Et des yeux verts ; s'approchant de celui du borgne, en vérité.

Cet individu eut été malencontreusement témoin du laisser-aller environnant, s'en était une certitude. Il y a un temps pour se battre et un temps pour accepter que nous avons perdu, où seul un idiot n'aurait pas baissé les bras. La vérité était que Gilles Natsu avait toujours été un idiot. Précipitamment, il attrapa d'une main maladroite le sot empli d'eau et de détartrant, qu'il avait laissé près du fauteuil où il s'était assoupi. Puis, d'un geste ridicule, il empoigna une éponge et commença à savonner l'une des deux portes vitrées aux côtés du visiteur comme si rien ne s'était jamais passé.
Débutant ainsi sa besogne comme si cela eut été habituel, il adressa un vulgaire salut au jeune homme. Personne n'aurait à savoir que Gilles était un fainéant.

- Ne fait pas attention à moi, je dois juste ... Enfin, tu vois ; c'est mon boulot, marmonna-t'il tout en lui exposant la tache qui semblait entrain d'effectuer.

Et il se demanda que pouvait bien faire ce curieux individu de si bonne heure, alors qu'en ce moment même, le plus part des pensionnaires sommeillaient profondément. Enfin, après tout chacun nourrissait ces propres habitudes. Peut-être qu'il aurait seulement préférer continuer le petit somme qu'il avait débuté, sans que personne, jamais, ne s'en aperçoive. Parce qu'au fond, c'était plus fort que lui.

*BAM*

Wellan vu le jeune homme sursauter et se lever vivement, Gilles fixa Wellan un moment. Le démon regarda Gilles prendre le seau maladroitement et commencer à nettoyer les portes vitrées.
Le démon l'observa, lentement, sans comprendre. Puis le rouquin ajouta: "- Ne fait pas attention à moi, je dois juste ... Enfin, tu vois ; c'est mon boulot

-Ah... Donc tu es le technicien de surface ? ajouta Wellan. C'est toi qui plis mon linge ?"

Wellan offrit un fin sourire au rouquin, la manière dont-il réagissait le faisait rire, c'était un humain, plein de vie, certes, mais un humain, idiot, sans aucune réflexion, sans profondeur, sans pouvoir, sans rien... Ils n'étaient que des pions, que l'on pouvait contrôler... A ce moment, Wellan se rappela qu'il était devant cet humain, qu'il le jugeait comme les autres avant même de l'avoir rencontré.

"-Pas la peine de faire semblant de travailler, je suis là depuis longtemps, en faite, j'ai fais exprès de te réveiller, je voulais juste savoir où étaient les télécommandes pour la télévision, ou plutôt les clefs du placard... Au faite ! Moi, c'est Wellan, je suis un démon."

Il dit ceci d'un ton enjoué ! Il était heureux de pouvoir révéler sa vraie nature librement, sans avoir à craindre de la réaction des autres. Il observait toujours le rouquin. Il semblait totalement déconnecté du monde réel, les humains donnaient toujours une sensation bizarre à Wellan, il se sentait supérieur, mais ce n'était pas qu'une impression, il l'était réellement. Le démon regarda encore une fois le rouquin. Il se disait que cette race était pauvre... Mais qu'elle pouvait toujours être transformée.

C'est à ce moment que Wellan pensa qu'il pourrait transformer des gens en démon, il ne l'avait jamais fait, il ne savait même pas comment faire. Toutes les idées se bousculaient dans sa tête, malgré son intelligence supérieure, il n'arrivait toujours pas à se concentrer sur quelque chose de fixe, lorsqu'il pensait à quelque chose... Cela paraissait prendre des heures dans sa tête, mais cela ne prenait que quelques secondes.
Le démon se secoua la tête pour se remettre les idées en place, Gilles devait le prendre pour un fou...

"Et au faite.. Toi, c'est quoi ton prénom ?"

-Ah... Donc tu es le technicien de surface ? C'est toi qui plis mon linge ?

Si en théorie, c'était le cas. En pratique, c'était tout autre chose. A dire vrai, la plus part du temps, la fainéantise avait raison de lui. Cela, le jeune homme, jamais ne le confesserai. La seule chose dont il appréciait s'occuper, c'était son jardin et rien d'autre. Il pensa soudainement qu'il serait peut-être bon, maintenant que le pensionnat accueillait de plus en plus d'interne à sa charge, d'embaucher un second employé afin de l'assister. Depuis quelques jours déjà, il voyait la liste de son travail s'allonger sous ses yeux. Peut-être qu'il devrait en parler à sa maîtresse, la prochaine fois qu'il la croiserait.
Il cala ce concept dans un coin de sa tête et voulu répondre positivement au jeune homme, mais celui-ci reprit en souriant.

- Pas la peine de faire semblant de travailler, je suis là depuis longtemps, en faite. J'ai fais exprès de te réveiller, je voulais juste savoir où étaient les télécommandes pour la télévision, ou plutôt les clefs du placard... Au faite ! Moi, c'est Wellan, je suis un démon.

Trop de choses se bousculaient dans son crâne. Il ne pouvait que les assimiler point par point. D'abord, le rouquin s'était fait surprendre par le jeune inconnu alors qu'il se risquait à une petit roupillon. Cependant, celui-ci se trouvait être là depuis le début. Combien de temps s'était il assoupi ? Le garçon avait juste était témoin de son manque d'enthousiasme et d'ardeur au travail. Gilles Natsu ? Semblant de travailler ? N'avait-il pas le droit de reprendre des forces avant la tache qui l'attendait ?
En vérité, le visiteur avait raison et cela il le savait mieux que personne. Enfin, il n'avait plus qu'à espérer que le jeune homme se toise au silence.

Ensuite, le garçon au rictus moqueur disait se prénommer Wellan et appartenir aux démons. C'était cela ; il y avait quelque chose de maléfique dans ce que dégager le jeune homme, peut être était-ce la lueur railleuse dans ses yeux. Peut-être.
Gilles nétait qu'un humain, une partie de lui seulement exister en temps que marque démoniaque.

- Et au faite.. Toi, c'est quoi ton prénom ?

Il lâcha promptement son éponge et farfouilla au fond de la poche de son jean. Il en ressortit un trousseau et au bout de quelques minutes, tendit une petite clef dorée à Wellan.

- Moi c'est Gilles. Gilles Natsu. Et je crois que c'est ce que tu cherches.

Wellan contempla le jeune homme, attendant une réponse, le rouquin ne disait rien, et devait sûrement être plongé dans ses pensées, les hommes étaient tellement lents... Ils avaient du mal à réfléchir. Gilles finit par fouiller dans sa poche pout lui tendre une petite clef dorée en disant:

"- Moi c'est Gilles. Gilles Natsu. Et je crois que c'est ce que tu cherches. "

Wellan l'observa un moment, il prit la clef et répondit avec un léger sourire:

"-Merci Gilles, et je voulais savoir, les cours sont obligatoires ici ? Et, tu aurais pas une place quelque part ? Car les études, franchement, je n'en peux plus..."

Wellan mentait bien, il n'était jamais aller en cours, mais on avait l'impression qu'il était surchargé de travail, le démon offrit un deuxième sourire à Gilles, ses yeux verts le scrutaient, pour un humain, il avait l'air sympathique, mais l'oeil que cachait le rouquin perturbait Wellan, il ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas le montrer.
Il secoua la tête, et reprit ses esprits, en attendant la réponse de Gilles, il alla chercher la télécommande du téléviseur puis s'affala sur le canapé en velours rouge, il était exténué, il venait de se lever, mais était exténué. Le flemmard alluma la télévision et commença à zapper. Il regarda Gilles en souriant puis lui dit:

"-Tu viens ? C'est épuisant ton métier ! Je dirais rien à personne, t'as le droit de t'amuser un peu !"

Le démon afficha un sourire complice sur ses fines lèvres.
Pour un humain, Gilles avait l'air sympa, Wellan sentait qu'il allait sûrement s'attacher à ce petit homme, car, même s'il était un vieux démon de 160 ans, même s'il avait tué des centaines de personnes, il avait le droit d'avoir un ami, il n'était pas méchant, juste perdu. Le démon voyait en ce jeune être, un échappatoire, un moyen de fuir les meurtres, il voulait juste être un démon, avec des sentiments, des amis. Être un humain en somme, mais, avec des pouvoirs...
Wellan attendit la réponse du petit rouquin en lui souriant.

- Merci Gilles, et je voulais savoir, les cours sont obligatoires ici ? Et, tu aurais pas une place quelque part ? Car les études, franchement, je n'en peux plus...

Les cours, c'était simple, Gille n'en avait jamais eut de sa misérable existence. La vie avec Mérone n'avait été faite que de labeur et de sacrifice. Et encore maintenant, l'apprentissage retentissait dans son coeur comme source de plaisir et de vanterie. C'était un droit don il ne pourrait jamais disposé. Un droit qui ne lui été pas accordé.
Wellan n'était-il pas heureux de connaître les richesses de ce monde ? Enfin, ce n'était pas à lui de juger qui que se soit. Cela, il le savait.

- Il faudrait que tu en parles à ma maîtr ... Enfin, à Saki Himaky.

Le démon venait de s'installer dans un des fauteuils, afin de regarder l'écran de télévision mis à disposition. Gilles passa un main, nerveusement, dans ses cheveux roussâtres en se mordillant la lèvre inférieure. Malheureusement, la salle entière était consacrée aux pensionnaires dans le but de se divertir. Il baissa la tête. Le jeune homme n'était qu'un employé.
Il s’apprêtait à reprendre sa besogne quand Wellan l'invita à le rejoindre.

- Tu viens ? C'est épuisant ton métier ! Je dirais rien à personne, t'as le droit de t'amuser un peu !

Le garçon, affalé sur le canapé, lui adressa un sourire sincère. Le jeune Natsu, soudainement amusé, déposa un doigt sur sa bouche en signe de mutisme. Puis, il s'empressa de regagner la place qu'il avait laissé choir à l'arrivé de Wellan ; laissant, une fois de plus, sa tâche là ou il l'avait commencé. Peut importait ce que son acolyte choisir de regarder ; si Gilles était dans un canapé, alors il ne mettrait pas longtemps à s'endormir. Là était la triste vérité.

- Je sens qu'on va bien s'entendre toi et moi !

Un rictus réjoui se dessina sur ses lèvres. Son petit doigt lui disait que ce garçon ne serait bientôt plus un inconnu à ses yeux. L'avenir leur promettrait de grandes choses, il en était certain. Enfin, encore fallait-il que le démon tienne sa langue. Gilles Natsu n'aimait pas être perçu comme un paresseux égocentrique. Surtout pas si cela parvenait aux oreilles de mademoiselle Himaky.

Wellan était affalé sur le canapé, Gilles le regarda et répondit ensuite:

"- Il faudrait que tu en parles à ma maîtr ... Enfin, à Saki Himaky. "
Wellan réfléchit un moment, Saki... Saki... Ce nom lui disait quelque chose, Gilles accepta ensuite la proposition du démon et vint s'asseoir sur un fauteuil juste à côté de lui en disant:

"- Je sens qu'on va bien s'entendre toi et moi ! "

Wellan lui tendit la télécommande en souriant en guise de réponse puis replongea dans ses pensées. Saki. Sa colocataire ? Pourquoi s'adresser à une élève ? Wellan ne comprenait pas. Rare étaient les moments où le démon ne pouvait trouver une réponse à une question, du moins une question si superficiel. Il finit par demander sur un ton interrogateur:

"-En quoi Saki pourrait m'aider ? C'est une élève non ? Tout comme moi. En plus, c'est ma colocataire."

Il rangea cette question qui lui rongeait le cerveau dans un coin puis commença à regarder la télévision, cela lui plaisait, d'être comme ça, comme quelqu'un de normal, avec un humain, comme les autres ! Ses pensées s’interrompirent à cause d'une douleur au niveau des ailes, elles avaient besoin de se déployer. Wellan observa Gilles, allait-il l'accepter ? N'allait-il pas avoir peur de lui ? Ces questions étaient inévitable, les humains avaient peur de ce genre de chose, et à juste titre... Wellan scruta l'oeil de Gilles, et regarda ensuite le deuxième oeil, caché.
Ce bandeau devait aussi cacher des secrets. Gilles avait peut-être, lui aussi une part de surnaturelle en lui. C'est à ce moment que le déclic se fit, Gilles était forcément différent, car, s'il ne l'était pas, le rouquin à l'air si normal ne pourrait voir le pensionnat.
Le démon observa une dernière fois Gilles, puis se jeta à l'eau.

"-Tu m'excuseras, mais, c'est douloureux..."

Wellan retira son T-shirt noir. Et déploya ses grandes ailes majestueuses. Elles étaient toujours aussi grande, elles avaient l'air douce, et puissantes. Les ailes du démon caressaient l'air doucement, provoquant un doux vent au parfum masculin. Il regardait Gilles, apeuré par la réaction qu'il pourrait avoir. Allait-il le rejeter ? Après tous, il n'était pas le seul à être différent !
Wellan sourit à Gilles, les sourires qu'il offrait incessamment était constamment sincères, lorsqu'il offrait un sourire, il ne le faisait jamais pour mentir à quelqu'un. Il espérait que les gens le comprenaient. Il finit par dire avec ce sourire:

"-Comme je te l'ai dit, je suis un démon, et ces ailes font parties de moi. J'espère que tu le comprendras. Et que tu ne me rejettera pas."

En disant ces derniers mots, il comprit, il comprit sa faiblesse, la seule qu'il avait. C'était le rejet, il avait peur d'être rejeté par les autres. car malgré les avantages d'avoir des ailes. Il est toujours difficile de le cacher.
Il observa Gilles, en espérant une réponse positive.

Le démon avait tendu gentiment la télécommande, en guise d'affirmation. Gilles, distrait, arrêta son choix sur un film d'action, espérant que cela le tiendrait éveillé. Il était avachi comme un vulgaire sac de patates, les bras occupants la casi-totalité de l'espace disponible, les jambes écartées ; le mâle amorphe par excellence. Il n'osa imaginé ce qui se passerait si quelqu'un de sa connaissance entrait et le découvrait aussi amolli et désœuvré, désertant sa corvée quotidienne. Parce que oui, peut-être que pour eux c'était le cas. Peut-être qu'ils s'imaginaient que Natsu dégageait ardeur et vivacité à l'ouvrage, qu'il était encore accablé par son dur labeur.
Enfin, c'est ce que le jeune homme aimait supposé, car en vérité, chacun savait éperdument qui était Gilles.
Son regard se tourna vers l'horloge. 05H18. Il n'avait aucune chance d'être surpris. A nouveau.

-En quoi Saki pourrait m'aider ? C'est une élève non ? Tout comme moi. En plus, c'est ma colocataire.

Alors il connaissait sa préceptrice ? L'idée que le démon pouvait partagé la même chambre que celle-ci, l'amusa quelque peu. Mais Wellan avait raison. Gilles avait parlé trop vite. Aux yeux de tous, Saki n'était qu'une pensionnaire parmi tant d'autres. Il lui offrit un sourire maladroit.

- Oui c'est une élève, mais ... Je voulais juste ... Enfin, tu devrais lui en parler tout de même, si tu veux mon avis.

Et voilà. Une gaffe de plus. Il tentait tant bien que mal, de rattrapa sa sottise. Il espéra soudainement que le jeune homme ne cherche pas à en savoir plus. Le garçon n'était pas un bon menteur. Cela il le savait.
Wellan semblait curieux tout à coup. Il parut souffrir. Le rouquin voulut l'interroger. Le démon fut plus rapide, cependant.

- Tu m'excuseras, mais, c'est douloureux...

Puis, il ôta son t-shirt. Le borgne eut un moment de recul.Whouu ! Tout doux ! Immédiatement, deux imposantes et puissantes ailes apparurent. Gilles regarda un instant Wellan, incrédule. Ce n'était pas certain qu'il soit sorti de son sommeil, finalement. Etait-ce sa léthargie perpétuelle qui émettait des effets secondaires sur le jeune homme ? C'était une possibilité qu'il ne pouvait écarter.

-Comme je te l'ai dit, je suis un démon, et ces ailes font parties de moi. J'espère que tu le comprendras. Et que tu ne me rejettera pas.

Ah oui. C'est vrai. Je travaille à Shinichi. Shinichi est un refuge pour les êtres surnaturels. Wellan est un démon. Ordinairement, un démon à des ailes.

Le temps qu'il se remémore la situation et qu'il reprenne ses esprits, deux minutes - ou trois peut-être - passèrent. Puis finalement, il lui tapota le dos amicalement - un peu brusquement certes - mais amicalement. Alors, il lui adressa un sourire protecteur.

- Pas de soucis, mec. Mais la prochaine fois, préviens d'accord ?! Parce que là, j'ai frôlé l'évanouissement !

Puis, le rouquin se mit à rire vigoureusement. Plus de peur que de mal.

» Wellan - semi Démon ~
» Une journée au foyer ..
» Une journée à la fête foraine... [PV libres]
» Une nouvelle vie, de nouvelles rencontres [PV Asaga, Asatsuke, Nezumi et Sasha]
» [RP solo] Journée mouvementé pour Dario ...

Un début de journée prometteur. ( PV : Wellan )

Un début de journée prometteur. ( PV : Wellan )

Sujets similaires

Sujets similaires