Lys était lasse de l'agitation répétitive et monotomne des cours. Elle voulait simplement se délasser au milieu d'ouvrages de milles espèces, de milles genre et de plusieurs styles, chacun instructifs ou apaisants, drôle ou phylosophiques. Elle se leva donc de sa chaise de cours,et partit d'un pas lent vers sa chambre. Il y régnait un désordre épouvantable et une sale odeur se rependait dans la salle. Elle fut en un instant furieuse, et maudit ses colocataires pour leur irresponsabilité. Puis, elle empoigna une sacoche noire, un pendentif qu'elle accrocha à son cou, et une petite fiole de liquide vert. Enfin elle sortit de la chambre en prenant la peine de prendre les deux autre clés, puis ferma la porte à double tour. "maigre vengeance pour les bêtises" pensa t'elle tristement. Après cela, elle longea le couloir et marcha vers la bibliothèque. La sacoche dont la bride était trop longue, cognait contre sa jambe. Lys regrdait par les fenêtres la neige qui tombait à gros flocons sur le verre. Puis, elle aperçu la lourde porte de chêne menant a l'immensité de livres. Soudain, alors qu'elle rentrai, le parquet grinça et elle vit dans l'encadrement de la porte une ombre. Puis, elle s'installa à une table et sortit ses livres de la sacoche, et s'approcha du rayon philosophie. Les livres montaient par millier jusqu'au plafond. Lys en prit un de Socrate, et revint s'assoir a cette table, la tête plein de rêves.

Hana traînait encore une fois dans un des ces rares lieux du pensionnat qu'elle affectionnait vraiment : la bibliothèque. Elle cherchait des ouvrages pour son prochain cours de philosophie et avait déjà un ou deux livres sous le bras. Elle hésitait encore entre un ouvrage complet sur les philosophes antiques et celui sur "Les courants luciféristes du XIXe siècle à nos jours" quand elle entendit la lourde porte de chêne grinçer légerement, signe qu'une nouvelle âme passait dans le monde biblique. Le nouveau-venu, qui était en fait une nouvelle-venue, de taille assez petite, posa sa sacoche sur une table de travail non loin et passa dans le rayon philosophie à quelques pas d'Hana, pris un ouvrage dans la catégorie de la philosophie du monde grec et revint s'asseoir. Hana sourit en reconnaissant Lys Cornwel, ce petit démon à l'âme déchirée, déjà professeur et semblant être vraiment doué pour les lettres ; la succube prit en vitesse les deux oeuvres sur lesquelles elle hésitait et s'approcha de la table avec sa pile de bouquins. Lys commençait à peine à feuilleter l'ouvrage sur ce qui semblait être Socrate quand Hana posa doucement les livres sur la table.

—Hey, Lys, ou heu Esmera...enfin heu, bonjour. Balbutia Hana en se sentant d'un coup assez bête. Elle regarda le livre entre les mains de son interlocutrice et en profita pour changer de sujet en reprenant contenance. Hmm...Socrate...? Venant de toi je ne l'aurais pas cru, pour ma part je suis plus du côté Diogène, même s'il a beaucoup moins écrit c'est vrai. Puis-je te tenir compagnie quelques instants ou te dérangé-je? demanda Hana, toujours debout, en souriant, quoique le sourire se fana légèrement en fin de discours, la succube s'inquiétant en effet d'importuner la jeune fille.

Hey, Lys, ou heu Esmera...enfin heu, bonjour. Balbutia une jeune femme. Hmm...Socrate...? Venant de toi je ne l'aurais pas cru, pour ma part je suis plus du côté Diogène, même s'il a beaucoup moins écrit c'est vrai. Puis-je te tenir compagnie quelques instants ou te dérangé-je?

Lys se retourna en sursaut. Il régnait soudainement une atmosphère étrange dans le lieu a la fois sombre, et chaleureux. La jeune fille regarda la femme qui l'avait interrompu, et sourit, en reconnaissant Hana Aimati, professeur au coeur noire comme ses sombres yeux. Lys passa un coup d'oeil furtif vers les deux livres que la démone avait posé sur la table, et laissa apparaître un beau sourire a la vue d'ouvrages de philosophie.

Bonsoir, Hana. Tu ne me dérange pour le moins du monde ... Je feuillette toutes sortes de philosophies, alors tu sais, que je m’intéresse a Socrate, Platon, ou Descartes, il n'importe guère, j'accepte toutes les pensées, et bien que je les exclus souvent de mes raisonnements ... Dit du'n air rêveur la petite démone, se sentant tout a coup stupide d'avoir revèler autant de chose en si peu de temps, a une sorte d'inconnue. Mais qu'importe. reprit-elle en designant une chaise a coté d'elle. Assieds-toi, je t'en pris.

Son sourire parut soudain plus froid, et Lys montra ses dents d'une blancheur sans pareil, deux petites canines brillantes à la lueur des flammes qui crépitaient dans la cheminée centrale. Elle sortit alors un ouvrage dans le fond de sa sacoche, puis se ravisa, essayant d'attirer l'attention d'Hana, pour qu'elle lui montre a son tour un ou deux livres. Puis, la jeune fille dit avec une voix pleine d'hypocrisie :

Hana, comment vas-tu ? Je trouve tes cours un peu morne en ce moment ...

Mais on lisait de le regard de Lys, qu'elle admirait sa collègue et s'inquiètait réellement pour sa santé.

Bonsoir, Hana. Tu ne me dérange pour le moins du monde ... Je feuillette toutes sortes de philosophies, alors tu sais, que je m’intéresse a Socrate, Platon, ou Descartes, il n'importe guère, j'accepte toutes les pensées, et bien que je les exclus souvent de mes raisonnements... répondit la jeune fille d'un air absent, avant de se ressaisir :
Mais qu'importe. Assieds-toi, je t'en prie, continua-t-elle, en lui faisant signe de s'asseoir.

Hana s'éxecuta, tandis que le sourire de sa jeune interlocutrice se réfrigérait. Les bûches de la cheminée non loin semblèrent emettre un crépitement surpris en découvrant les jeunes et tranchantes canines du petit démon, ce qui n'échappa pas non plus à la succube. Une flamme plus légèrement plus grande que les autres lécha le côté de l'âtre.

L'indienne remarqua ensuite que Lys avait entrepris de sortir quelque chose de sa sacoche mais qu'elle ressortit n'en ressortit finalement rien. Hana eut envie de sourire mais, devant l'air distant de cette pâle et effrayante fillette, se mordit la joue à la place.

Puis elle prit un ton tout à fait singulier, presque superficiel :

Hana, comment vas-tu ? Je trouve tes cours un peu morne en ce moment ...
L'intéressée haussa un sourcil, qui se laissa retomber tout aussi rapidement. Cette fois elle s'accorda un éclat de rire, bref et léger. "Quelle créature! Et plus fascinante qu'incongrue!" Pensa-t-elle, avant de se remettre et de répondre :

Mais cours sont mornes? Y assistes-tu donc en cachette pour le savoir? Clin d'oeil invisible, évidemment elle savait bien l'inutilité de la question de cette amorce de conversation. Le visage de la succube se fendit d'un sourire tendre, presque maternel. Toujours souriante elle plongea ses prunelles violettes dans celles de Lys, qui semblaient avoir la teinte et la limpidité d'une eau pure. Cela dura quelques fractions de secondes. Ravie de la réaction de la jeune fille, le tintement de clochette de son rire reprit, tout comme sa parole :

J'ai pour l'instant sortis 4 ouvrages de leur antique poussière, scanda-t-elle, comme s'il ne s'était rien passé. Outre cette encyclopédie philosophique assez complète que voici, disait-elle en découvrant l'ouvrage volumineux à la reliure épuisée qui trônait en dessous de la pile de livres, ainsi qu'un livre sur "L'Ecole des Chiens" de l'Antiquité et un autre sur les philosophes indiens pour mes cours j'ai découvert quelque chose auquel je ne cherchais pas vraiment : un ouvrage sur le courant lucifériste, qui est une philosophie/religion bien plus récente et politiquement "incorrecte" que les autres, railla la succube en insistant bien sur le mot "incorrecte".Connais-tu cette philosophie, professeur Cornwel? demanda-t-elle en faisant glisser le-dit livre sur la table, en direction de son interlocutrice.

Connais-tu cette philosophie, professeur Cornwel? demanda-t-elle en faisant glisser le-dit livre sur la table, en direction de son interlocutrice.

Mon esprit se perdit un instant dans les yeux sombres de la professeur, avant de comprendre la question. La jeune enfant sourit, et secoua la tête.

" Non Hana, non, mais j'aime apprendre ... Explique moi donc cette culture qui t'es si familière, connaissant tes origines si vagues ... "

Lys s'assit sur le rebord de la table, et prit dans ses jeunes mains un volumineux ouvrage usé, dont la reluire partait en lambeaux inégaux. Commençant à le feuilleter sans trop de concentration, j'observais du coin de l'oeil le feu qui crépitait lentement dans la cheminé. Mon regard se porta sur une buche, qu se consumait, luttant avec force contre l'inéluctable feu, qui la dévorait avec entrain.
Cette inéluctable fin, qui l'aspirait vers le gouffre amère de la mort, me fascina. Je restais, bouche bée, devant cette scène banale. Etant une démone, la mort n'était pas une préaucupation. Je la connaissais déjà. Bien trop de fois.

La lumière blafarde qui s'émanait des points lumineux de la pièce ne me permettaient pas de lire sans m'abîmer mes pauvres yeux, encores ensommeillés. Prenant le livre à deux main, je me penchais en avant pour déchiffer les quelques premières lignes.

La lecture ne me passionnais guère en ce triste jour, et je m'allongeais sur la table, soulevant mes jambes a rythme régulier, moulinant pitoyablement dans l'air. Je laissais le livre choir pathétiquement le long de mon flanc, tandis que je réclamais doucement Hana. Lui tendant la main en souriant, je me redressais de moitié, faisant travailler mes abdos guère développer. Puis, m'asseyant en tailleur sur la table d'un air buté, je lui désignais un de mes livres

" hmm ... Hana ... tu peux me lire cet extrait ? Je ne vois rien ... C'est fort désagréable ... facheux ... "

Puis, je l'ouvris à la page de mon choix, et lui indiquais du bout de l'index le paragraphe qui s'intitulait " obéir, est-ce renoncer à sa liberté ? "