Une nuit dans la cuisine

Invité

Il devait être près de quatre heures du matin. Henry Cavendish, suivi de sa coéquipière de fortune Gunslinger, venaient de quitter leur chambre à la recherche de nourriture, chose qui leur manquait plus ou moins cruellement. Ils n'en étaient pas à songer au cannibalisme, mais le confort d'un ventre rempli n'aurait pas été pour leur déplaire. Henry espérait qu'un ventre ne se mette pas subitement à crier famine à un moment inapproprié, comme en présence d'individus qui auraient potentiellement voulu leur nuire.

Fort heureusement leur furtivité fut sauve, au moins en apparence, et ls arpentèrent les couloirs déserts, repassèrent par le hall, pour finir par tomber, non sans quelques errances, sur une porte ornée d'une plaque. "Cuisine", pouvait-on y lire.
Henry se tourna vers la jeune femme qui l'accompagnait, en haussant un sourcil. Puis il fit pivoter la poignée de la porte sus-mentionnée, qui, à sa grande surprise, s'ouvrit.

"Quelle négligence...", dit l'homme à voix basse, plus pour lui que pour la pistolero.

Il entra, découvrant une cuisine plutôt moderne, en aluminium, et assez bien rangée. Aussitôt, il se mit à ouvrir méthodiquement chaque placard.

Invité

La pièce dans laquelle ils venaient de pénétrer était d'un genre qu'elle n'avait encore jamais vu, quoique... La nudité des murs blanc et l’ameublement de métal lui rappelaient la sobriété d'un laboratoire. Elle déambula entre les divers rangements et équipements de cuisine, supposant que c'était donc ici qu'il étaient supposés trouver de la nourriture. Elle n'osait demander confirmation de ce dernier point, n'éprouvant nul désir d'étaler son ignorance en la matière.

La présence de couteaux, d'une longueur plus qu'anormale à première vue, la laissa perplexe. Leur utilité lui semblait floue et donnait plus des airs de salle de torture, ou d'armurerie à ce lieu. Elle constata le tranchant de leur fil en passant le bout de son index dessus, et se coupa. Elle porta le doigt à sa bouche, sans émettre nul son de plainte ou de douleur, trop prise par ses réflexions pour accomplir une action plus complexe que suçoter son extrémité blessée. Elle se retourna finalement vers Henry, décidée à l'interroger une fois qu'il aurait finit de fouiller les meubles. Lui au moins savait quoi chercher.

Après le repas de ce midi avec Korumi et Luna, Hana n'était pas partie du réfectoire, elle y est restée tout le reste de l'après-midi, à écrire, seule. Elle avait décidé de rester ici et d'écrire, vers ou prose, qu'importe, jusqu'à ce que ses mains lui soient douloureuses. Le temps passe vite parfois, surtout quand on a vécu plusieurs siècles. Le self était le seul endroit que le démon avait trouvé où elle n'était pas dérangée. Le crépuscule passa, et alors les tatouages mystiques du démon maudit luirent faiblement pendant une seconde, et deux grandes ailes noires et emplumées apparurent entre ses omoplates. Hana pouvait les faire disparaître, mais à ce moment elle était bien trop concentrée, elle s'en fichait.

Après celle du soleil c'est à la lumière de la lune d'éclairer le carnet de la succube. Une fois la nuit tombée Hana se sentait toujours beaucoup mieux, et elle sentait que la partie de ses pouvoirs dérobée par le jour revenait peu à peur, comme toutes les nuits. La table à laquelle elle était assise depuis des heures était dans l'ombre d'une aile du pensionnat éclairée par la lune, de ce fait la dissimulant aux yeux de potentielles personnes qui pourraient venir à ces heures.

Tandis qu'elle se demandait justement qui aurait assez faim pour venir ici se nourir d'aliments pour humains à cette heure, elle entendit la poignée de la porte du refectoire s'actionner. Evidemment elle était ouverte puisqu'Hana était toujours à l'intérieur. Puis des bruits de pas. Pas une, mais deux personne. Hana releva lentement la tête, le visage sombrement joueur comme il ne l'est que la nuit. "Ils sont dans la cuisine. Qui sont-ils? On dirait qu'ils cambriolent le refectoire, c'est assez ridicule." Pensa-t-elle.

Hana ne bougea pas, s'ils sortaient de la cuisine et se dirigeaient vers le refectoire, tant mieux, sinon, tant pis. Elle réfléchit quelques instant puis signala sa présence par des murmures mentaux qu'elle envoya dans leur direction. Cela metterait peut être leurs sens en alerte, si ce n'était pas déjà le cas.

Theme musical à joindre éventuellement au RP : "The Virus of Life", Slipknot.

Invité

Du riz, des haricots, et même quelques asperges (?), l'homme ne trouvait décidément rien de très intéressant dans ces placards métalliques. Il leur aurait fallu quelque chose qu'ils puissent emporter, puisque s'attarder ici ne lui semblait pas du meilleur goût, fut-ce silencieusement. Mais si en plus il leur fallait faire la cuisine, c'eut été fort fâcheux, et trop contraignant pour le climat de méfiance dont ils semblaient entourés.
Henry se tourna vers la jeune femme qui l'accompagnait, pour lui annoncer que ses recherches étaient infructueuses, et il constata alors qu'elle se contentait d'attendre qu'il ait terminé. La succion qu'elle exerçait sur son index laissait paraître chez elle une impression de malaise, comme si elle redoutait quelque chose.

"Il n'y a rien par..."

L'homme se tut. Et s’affaissa machinalement, sortant un de ses revolvers de sa poche, en invitant gestuellement Gunslinger à faire de même. Il lui avait semblé entendre quelque chose d’indistinct. Du vent, ou des chuchotis. La seconde option semblait malheureusement plus probable.
Il parcourut rapidement la pièce du regard, à la recherche de l'origine des sons, mais ne parvint pas à la déterminer. Il lui était également impossible de savoir combien de personnes pouvaient être la cause de ces murmures. Ce pouvaient aussi bien être deux amoureux se retrouvant à la nuit tombée qu'un culte obscur composé de magiciens déments.

Trouvant la seconde option bien trop plausible, et bien trop nuisible, il préféra sortir sa deuxième arme. Et il avança vers la seconde porte, bien décidé à tirer cela au clair.

» Des visiteurs dans la nuit
» Sombre Nuit ... [PV Mitsune]
» Entraînement de nuit [PV Rozy]
» Première nuit à Shinichi. (Libre)
» Aoki Taro "Nuit éternelle"

Une nuit dans la cuisine

Une nuit dans la cuisine

Sujets similaires

Sujets similaires