Un havre de paix ? Pour combien de temps ?

Invité

Il devait être plus de trois heures du matin, et la nuit donnait au couloir du pensionnat un air lugubre. Tant d'ombres oscillantes projetées depuis l'extérieur, ou de zones de néant propices à l'imagination...
Néanmoins, deux personnes bravaient l'obscurité. La première était un homme de taille moyenne, élégamment vêtu, et muni d'une clef qui semblait ancienne. La seconde silhouette, derrière lui, était bien moins vêtue, ce qui n'était pas sans mettre en avant ses courbes féminines.
Ils s’arrêtèrent devant une porte, dont la plaque indiquait le chiffre sept. L'homme n'hésita pas avant de placer la clef dans la serrure, et de déverrouiller la chambre. Il poussa ensuite la porte, poignée abaissée, qui grinça légèrement, dévoilant une chambre où trônaient trois lits et autant de bureaux, chacun disposant d'une chaise. Deux fenêtres ornaient le mur d'en face, et on pouvait voir une porte, qui devait logiquement mener à une salle d'eau.
L'ensemble du mobilier n'était pas sans évoquer une certaine ancienneté, mais du genre de vétuste qui a toutefois du panache.

L'homme leva alors la main, et prit un revolver, invitant sa suivante à faire de même. Mieux valait inspecter les lieux de fond en comble.

Invité

Ses mains déjà posées sur ses armes les tirèrent hors de leur étuis quand il lui fit signe de se préparer. Devant eux, la porte entrouverte d'une chambre dont il était à peine possible de distinguer l’intérieur dans la pénombre qui régnait sur la pièce. L'odeur qui en émanait était un mélange d'ancienneté et de propreté naturelle, pas de poussière sur les meubles, rien qui n’indiquât un abandon prolongé et pourtant il semblait que personne n'avait pénétré ce lieu depuis un certain temps... Troublant.

Braquant une de ses armes vers la pièce, elle s'avança, balayant les lieux du regard. Nerveuse, elle retint son souffle quelque instants, prête à abattre quiconque aurait eu pour projet de les piéger, se dissimulant derrière un meuble, ou simplement dans l'ombre. Mais rien de tel n'arriva.

Invité

L'intérieur était vide de toute menace, cela était indéniable. Mieux avait il valu, toutefois, se montrer prudents comme ils l'avaient fait. Passé un rapide moulinet, Henry rangea son arme dans sa poche intérieure. Il se tourna alors vers la jeune femme.

"Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce n'était pas un piège..."

Il fit quelques pas de plus, et s'assit sur un des lits. Non pas qu'il fut fatigué, mais il valait mieux s'assurer du confort de l'endroit. Après tout, le danger écarté, d'autres considérations pouvaient prendre place.

"Je vous invite à vous reposer, si vous en ressentez le besoin, mademoiselle Gunslinger. N'oubliez pas, toutefois, que je vous ai promis un cadeau, une fois notre mission accomplie. Libre à vous de le demander quand vous le souhaitez."

Invité

Henry confirma l'absence de danger de la pièce, et s'assit sur un des lit. Elle l'imita, appréciant le confort du matelas, salutaire après ces jours sans réels repos. Elle laissa voguer ses pensées quelques instants, se remémorant le dernier lit dans lequel elle avait dormi. Dur, froid, entouré par quatre murs, nus et blancs. Et cette porte de fer, toujours verrouillée, mais dont l'ouverture était redoutée, car elle annonçait... Ah il lui parle, plus que quelques instants étaient passés visiblement.

Cette histoire de cadeau... Ça la replongeait dans les souvenirs, elle baissa les yeux sur ses armes : c'étaient les seuls cadeaux qu'elle n'avais jamais reçu. Un bon souvenir. Elle se demanda si celui dont parlait Henry sera à la hauteur... Sûrement pas. Mais elle était curieuse. Son regard se posa sur Henry, il lui fallut faire un effort pour poser la question qui va suivre.

"Quel est ce cadeau?"

Invité

A la question de la jeune femme, l'homme se leva. Lentement, sans se montrer menaçant en quelque sorte que ce fut. Après avoir jeté un œil vers les fenêtres qui donnaient sur des volets fermés, il se mit face à la pistolero, de toute sa hauteur.
Il inspira, et expira profondément, l'air grave. Il observait la jeune femme avec intensité, et annonça, avec une pointe de fanatisme :

"Mon cadeau... Est la force. Une puissance supérieure à ce que tu penses possible. Je suis le porteur de cette puissance, et tu as vu, je pense, comme j'ai évité ton projectile. Je peux t'offrir une partie de ma force."

Henry plongea alors son regard glacé dans celui de Gunslinger. Il s'attendait à n'importe quelle réponse, et était prêt à réagir en conséquence.

Invité

Les images de leur bref combat affluaient, elle avait réussi à ne pas y penser, y repenser, jusqu'à cet instant. Ce sentiment de faiblesse, de vulnérabilité, cette sensation détestable, la terreur poisseuse et glaciale qui avait engourdit ses membres, émoussé ses sens et réduit à néant sa volonté de se battre... Cette sensation que l'on ressent quand on affronte un adversaire trop fort pour soi, infiniment trop fort. Un frisson parcouru son corps.

Elle réalisa alors que cela faisait plusieurs secondes, de très longues secondes, qu'elle gardait un silence obstiné pour toute réponse à la déclaration de Henry. Elle jugea que cela faisait trop. Ses yeux parcoururent celui qui lui faisait face, de bas en haut, avant de se planter dans les siens, soutenant son regard. Elle était déterminée.

"Donnez moi cette force"

Après tout, c'est ce qu'elle était : une combattante, et c'est ce qu'elle serait, pour toujours. Et les combattants ont besoin de force, toujours plus, car il y a toujours un adversaire plus fort quelque part. Le tout est de réduire leur nombre.

Invité

L'homme afficha un sourire satisfait suite à la réponse de la pistolero. Il ne s'attendait pas, en toute franchise, à obtenir si rapidement une réponse positive. Il pensait au contraire devoir jouer de persuasion pour faire entendre raison à la jeune femme.
Toutefois, tout n'était pas encore joué.

"Tu auras une partie de cette force. Pour l'obtenir, tu vas devoir suivre un rituel que tu trouveras peut-être déroutant : tu devras boire de mon sang. Cette force que tu convoites coule dans mes veines, et tu devras te l'approprier."

Sans prendre le temps d'attendre une quelconque réponse, ou peut-être pour influencer la sienne, Henry s'entailla légèrement le poignet droit d'un coup d'ongle vif.
Sa position de pseudo-gourou l'amusait quelque peu, au fond de lui. Mais il songeait déjà à l'avenir...

Invité

Les surprises étaient des deux côtés, car elle ne s'attendait pas à ce que ça soit aussi simple... Elle s'attendait à des choses étranges, elle avait été préparée à y être confrontée après tout... Mais que cela se résumât à boire le sang de cet homme lui semblait... Trop facile ? Faux ? Il avait raison d'avoir des craintes quant à la confusion que pouvait générer sa proposition : car elle était bien réelle.

"C'est tout...?"

Ses lèvres s'étirèrent en une moue dubitative. Il se jouait d'elle, c'était la seul possibilité... Même si elle se demandait quel genre de psychotique s’amuserait à tromper une personne pour lui faire boire son sang. Mais après tout à quoi s'attendre de la part d'un tel être...

Invité

Cette jeune femme avait un potentiel certain, Henry était presque surpris par sa souplesse d'esprit. Combien de personnes auraient trouvé cela révulsant ? Surtout dans cette période où l'information sanitaire montrait en évidence que le sang était un vecteur de contamination extrêmement virulent...
Fort de cette réflexion - bien qu'un peu inutile et peut-être là pour combler un trou -, Henry présenta son poignet, d'où s'écoulait un mince filet de sang, à Gunslinger. Lui-même regardait le précieux fluide vital avec un grand sérieux, et releva alors la tête vers la pistolero.

"Si ce n'est qu'il faudra en prendre à trois reprises dans les vingt-quatre pour bien s'en imprégner, c'est effectivement tout ce qu'il y a à faire."

Oh, et il faudra également en prendre régulièrement, pensa-t-il, en se gardant bien de l'ajouter, sans quoi tout ceci n'aura servi à rien.

"Bois, à présent. La coupure est légère, le sang cessera de couler sous peu."

Invité

Le sérieux avec lequel il répondit fut quelque peu désarmant, visiblement il croyait dur comme fer, peut-être était-ce vrai ? Au pire que risquait-elle vraiment à boire son sang ? Il était improbable que celui fusse-t-empoisonné, et quand bien même, pourquoi recourir à tant de complexité pour lui donner la mort ? Elle pesa le pour et le contre quelque secondes et finit par prendre sa décision.

"Soit"

Elle s'humecta les lèvres, comme pour se donner une dernière seconde pour changer d'avis, ce qu'elle ne fit pas, avant de se pencher vers le poignet offert. Elle y lécha le sang qui s'écoulant, rapidement elle put en sentir le gout. C'était du sang, tout ce qu'il y a de plus normal, un goût qu'elle connaissait bien, mais présentement il y avait un léger différent, elle ne saurait dire en quoi vraiment... Mais cela le rendait presque... "bon" ? Elle lapa encore deux fois le liquide vermillon, plus qu'elle n'avait prévu initialement, avant de se reculer. Levant le regard vers Henry, déglutissant pour montrer sa bonne volonté de coopérer.

Invité

Si certains auraient pu avoir des idées déplacées en observant la jeune femme boire à la source, ce n'était certainement pas le cas de l'homme, bien qu'un sourire de satisfaction s'affichait clairement sur son visage.
Il releva son bras, ainsi que sa manche, et massa le pourtour de la blessure, du pouce.

"Eh bien, te sens-tu différente ?"

Il plongea son regard dans celui de la pistolero, l'espace d'un instant, et écarta une mèche de cheveux de devant son visage, constatant quelques gouttes de son sang sur l'amas de fibres capillaires. Le contraste avec la couleur plutôt foncée de sa chevelure n'était pas saisissant, mais Henry avait suffisamment le sens du détail pour le remarquer sans mal. Il secoua alors légèrement la tête.
De nouveau, sa main caressa la peau de la jeune femme, sur sa joue, cette fois.

"D'ici une dizaine de minutes, nous pourrons passer à la seconde dose, si tu le souhaites."

Invité

Le contact qui aurait provoqué un profond dégout chez elle quelques instants auparavant lui semblait presque agréable. Elle rendait son regard à l'homme qui la fixait, elle avait été stupide de ne pas lui faire confiance, il était évident qu'il ne voulait que l'aider... Dans leur intérêt commun. Il lui fallut néanmoins quelque secondes pour remettre de l'ordre dans ses pensées, du moins, pour avoir autre chose que cette dernière en tête.

La lassitude qui tiraillait ses muscles sembla s'évaporer "comme par magie", mais elle ne su dire si c'était vraiment le fait de boire ce sang qui causait cela chez elle, ou simplement le fait d’espérer que ce soit le cas qui effaçait cette sensation temporairement.

"Différente, oui..."

Quelque chose avait changé... Elle le sentait, mais quoi ?

"Je le veux bien"

En fait la situation avait quelque chose de grisant. Ce sang avait eu un effet plaisant, elle voulait que ça continue.

Invité

Le plan d'Henry progressait à vue d’œil. Gunslinger avait pris volontiers la première dose de son sang, d'ici deux autres, elle deviendrait une alliée de valeur. Inestimable, même, compte tenu de ses capacités innées.
L'allié parfait existait probablement, tout compte fait...

Sans se laisser encombrer par ses pensées, l'homme s'assit sur un des lits, feignant d'être fatigué par cette perte de sang au final peu importante, bien trop pour drainer ses forces de quelque façon que ce soit.
Il jeta un œil à sa colocataire, animé d'une relative curiosité quant à son état physique et mental. Surtout mental. Son cadeau avait un effet différent en fonction des individus...

"Bientôt. La suite arrivera bientôt. Et à nous deux, nous ne craindrons plus personne..."

Il laissa sa phrase en suspens, la laissant s'imprégner dans l'esprit de la jeune femme. Il imaginait déjà les rêves de grandeur qu'elle pouvait s'inventer. Mais ces rêves n'avaient rien de si fantasmagoriques.

Invité

Elle prit le temps de savourer ces sensations nouvelles, ce sentiment de puissance. Elle prit une longue inspiration, se sentant bien pour la première fois depuis trop longtemps. Puis elle posa son regard sur Henry, constatant qu'il faisait de même. Elle hocha la tête à une promesse de suites, et réfléchit à la suite de la phrase, avec lucidité, du moins le supposait-elle.

"Craindre plus personne", alors qui craignaient-ils actuellement ? Avait-il des ennemis dont il cherchait à se protéger ? Si tel était le cas elle voulait l'y aider, ce n'était que la moindre des choses après tout... Cette certitude restait quelque peu floue dans l'esprit de la jeune femme, mais déjà sa parole devançait sa pensée, exprimant oralement sa curiosité.

"Craignons-nous déjà quelqu'un ?"

Aucune originalité, pur reflet de la question qui s'était formée quelque instants plus tôt dans son esprit.

Invité

Henry fut quelque peu surpris par la simplicité de la question qu'il avait en retour. Il ne s'attendait pas à une pensée aussi évidente, à telle point que lui-même ne l'avait pas envisagée. Il prit donc quelques instants pour trouver une réponse.
Non, décidément, la faiblesse liée à l'anémie avait bon dos.

"Il est vrai que nous n'avons pas à craindre qui que ce soit. Mais nous pouvons encore essuyer quelques revers, comme n'importe qui, surtout si nous sommes pris au piège... Comme ici."

L'homme désigna la porte, pour souligner ses propos : les lieux n'était toujours pas définis comme sûrs, surtout aux yeux d'Henry. Les vampires se promenaient en faisant coucou, qui sait ce qu'il pouvait y avoir d'autre dans le coin... Il n'avait rien contre Saki, qui était plutôt serviable et polie, mais le seul qu'elle ne voile pas sa nature avait le don de le mettre de mauvaise humeur. Il ne manquerait plus qu'elle soit amie avec un loup-garou...
Il se tourna de nouveau vers Gunslinger, et releva une nouvelle fois sa manche droite.

"Nous pourrions peut-être passer à la suite, tu ne penses pas ?"

Invité

Ici, un piège ? Elle parcouru la pièce du regard. Cette dernière ne ressemblait en rien à quelque chose qui pourrait lui être néfaste, néanmoins les apparences étaient souvent trompeuses... Ce genre d'erreur lui avait coûté sa cicatrice. A cette pensée elle passa d'ailleurs ses doigts dessus.

Et maintenant ? C'était à lui d'en décider, c'était lui qui savait comme s'y prendre... Comment gérer la situation. Pour elle ce monde et ses rituels étaient inconnus après tout, elle avait besoin d'être guidée. Elle leva le regard sur lui. Il relevait sa manche en lui proposant de boire de son sang de nouveau. Un frisson la parcouru. Elle voulait en boire de nouveau, oui... Mais pour dissimuler son empressement, elle se contenta de hocher la tête.

Un vague interrogation sur le pourquoi d'une telle attirance lui effleura l'esprit mais... Cela fut vite dissipé. Elle avait confiance.

Invité

L'homme fixait la peau dénudée de son avant-bras droit. On pouvait y voir encore quelques traces de son fluide vital, qui tentaient vainement de changer la couleur de son épiderme, vers une teinte rouge brunâtre.

Avec son ongle de pouce gauche, il entama sa chair, et observa couler son sang. Il eut un petit frisson en le voyant, probablement lié à l'appréhension d'en perdre encore un peu plus. Il détourna alors la tête, et fit craquer ses cervicales dans le même geste.
Puis il abaissa son bras, en le tendant, de sorte à offrir la plaie à Gunslinger. Un peu de sang perla jusqu'à la paume de sa main, il ne s'en souciait guère, son associée le nettoierait pour lui bien assez tôt.

Henry songea un instant avec ironie à l’érotisme du moment, et s'autorisa un maigre sourire amusé. Il avait d'autres ambitions que celles-ci, si triviales et chronophages.

Invité

L'attente lui semblait plus insupportable que jamais dans les dernières secondes avant que Henry n'entaille enfin son bras. Elle vit le liquide vermeil s'écouler le long de son bras, appréhension lui fit se mordiller la lèvre inférieure sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte.

Quand le bras lui fut enfin présenté, il y eu comme une hésitation, comme si elle craignait d'être déçue par la chose après toute cette attente, mais cela ne dura pas, et il n'y eu nulle déception. Elle pu lécher le sang le sang à loisir, savourant ce dernier, son goût n'avait pas changé, mais c'était aussi agréable que la fois précédente. Quelque secondes après qu'elle ai avalée la première gorgée de salive mêlée de sang, elle senti une chaleur se répandre dans son corps en suivant le parcours de ses artères.

Alors que la source du liquide tant désiré semblait commencer à se tarir, elle fit glisser sa langue le long de la coulée, avant de venir laper les dernières goutes qui étaient venues se perdre au creux de la paume de Henry.

Invité

Gunslinger donnait à l'homme l'impression indéfectible qu'elle était un curieux animal de compagnie, quelque part entre le chat et l'humain. Il y avait également quelque chose de fascinant à l'observer, c'était un peu comme voir un serpent danser au son d'une flûte : ce mélange de grâce et de dangerosité extrême était assez grisant, même pour quelqu'un de froid comme M. Cavendish.

Quand la pistolero eut fini de rassasier son appétit, il effleura de deux doigts la peau du cou de cette dernière jusqu'à son menton, dans un geste fluide. Il relevait la main pour constater de l'efficacité nettoyante de son associée.
Elle n'en avait pas laissé la moindre particule visible, bien qu'il se doutât de la présence résiduelle d'un peu de sang, parfaitement indécelable à l’œil nu.
Il rabaissa son bras, et tourna brièvement la tête vers la porte. Elle était toujours close, alors qu'au moins une personne était au courant de leur présence en ces lieux. Les vrais occupants de ces lieux n'étaient donc pas assez fous pour tenter une approche frontale. Tant mieux.

Son regard revint se poser sur Gunslinger.

"Je suis certain que la prochaine dose sera encore bien meilleure..."

Invité

Le contact des doigts sur sa peau la fit frissonner, à la fois à cause de la sensation persistante de froid qu'ils laissèrent sur la chair nue, mais aussi du fait l'inexplicable plaisir que le fait qu'il la touche semblait lui procurer. Elle leva les yeux vers lui, comme pour demander plus, et ne détourna le regard qu'à l'instant où il tourna le sien vers la porte. Elle fixa le lourd battant de bois quelque secondes, s'attendant presque à ce qu'il ai perçu quelque chose derrière.

Ce fut le son de la voix de Henry qui la tira de sa contemplation, de nouveaux ses yeux se posèrent sur lui. Elle passa sa langue sur les lèvres, puis elle articula en réponse les premiers mots qu'elle prononçait depuis maintenant de longues minutes.

"Je n'en doute pas un instant."

Dans sa voix résonnait maintenant une sorte de ferveur, empreinte de loyauté, mais elle n'y prêtait même plus attention.

Invité

Henry hocha lentement la tête, pour valider et appuyer les propos de son interlocutrice. Il n'y avait pas de doute à avoir, la troisième absorption de son sang par Gunslinger serait inoubliable.
Justement, peut-être valait-il mieux retarder cela, ce serait bien plus intéressant.

Il respira longuement, puis se leva, en observant la jeune femme. Elle n'avait pas eu de nourriture depuis quelques temps - pas plus que lui -, et elle devait en souffrir. Et très honnêtement, rester davantage enfermé dans cette chambre ne lui donnait pas très envie...

"Aimerais-tu que nous allions trouver quelques victuailles ? Je ne trouve pas grand chose à fare dans cette chambre, et apprendre à connaître l'endroit pourrait nous être fort utile."

Invité

La question de Henry réveilla la sensation de faim, oubliée depuis déjà un certain temps. Il était vrai que son premier but en visitant les lieux avait été de trouver de la nourriture, et elle avait oublié de profiter de la présence de la donneuse de clés pour l'interroger à ce sujet. Elle se leva en opinant.

"Oui... A vrai dire il serait plus que temps et..."

Elle laissa sa phrase en suspend le temps de parcourir la pièce vide, à l'exception d'elle et de Henry. Décidément il n'y avait rien de bien intéressant à faire ici, non... Elle fit quelque pas vers la porte, avant de poser sa main sur la poignée.

"..Ça sera toujours plus intéressant que rester ici."

Cela dit il y avait pire compagnie dans une chambre vide. Cela ne l'empêcha pas de tourner la poignée et ouvrir la porte, avant de se reculer pour inviter Henry à prendre la tête de l'expédition dans le pensionnat. Une main nonchalamment posée sur sur une de ses armes, des fois qu'une mauvaise surprise ne les attende au dehors.

Invité

Henry se leva, et opina aux propos de la jeune femme, après avoir fait quelques pas. Il balaya ensuite la pièce du regard, détaillant une dernière fois le bureau, et les trois lits. L'absence de poussière le troublait décidément, le ménage devait être fait régulièrement, même dans les pièces inoccupées. A moins que...

"Il est vrai que cette pièce est plutôt monotone. Non pas qu'on puisse vraiment en attendre autre chose, ceci dit."

Il rejoignit finalement Gunslinger, et la dépassa finalement, laissant sa main effleurer la sienne pour assouvir sa curiosité quant à la réaction de l'intéressée.
A vrai dire, l'homme était dans ses pensées. Qui pouvait tenir cet endroit? Quel était son but? Où était celui qu'il cherchait? Il ne trouvait aucune réponse à ses questions, même ses hypothèses lui paraissaient floues.
Et puis sa propre faim s'imposa de nouveau à lui. Il lui faudrait pourtant attendre encore un peu.

Invité

Une part d'elle, très lointaine, lui criait de reculer sa main lors du bref contact de la paume de Henry sur cette dernière, mais elle fut enfouie sous la satisfaction qu'elle retira de ce contact. Il lui fallu quelques secondes pour réaliser que ce n'était maintenant plus qu'une réminiscence de cette sensation qu'elle croyait percevoir sur sa main, elle la retira de la poignée de la porte.

Quelques pas dans le couloir lui permirent de constater d'un rapide coup d’œil que ce dernier était à première vue vide, en dehors d'elle et d'Henry, ce qui ne provoquait nulle sensation de sécurité. En effet, un couloir vide pouvait tout aussi bien signifier l'absence de menace ou l'incapacité de les percevoir. elle fit volte face vers la porte de la chambre restée ouverte derrière elle.

Un dernier regard vers la pièce lui donna la sensation que cet endroit semblait destiné à rester vide, cette impression prit fin aussitôt que le battant de bois se referma, presque sans bruit.

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Un havre de paix ? Pour combien de temps ?

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