Espèce : source animale (loup)
Sexe : féminin
Age : physiquement, elle semble avoir entre 18 et 20 ans. Son âge réel, ni elle ni personne ne le connaît, car comme les loups, elle vit au jour le jour.
Orientation sexuelle : théoriquement hétérosexuelle.

Origines : japonaises/inconnues
Emploi : Etudiante, malgré son âge avancé. Elle semble plus chercher un refuge qu’une véritable éducation.


Description physique : Kaelya est une jeune femme d’une vingtaine d’années, de taille moyenne. Son corps, indéniablement féminin, est musclé en douceur, sans que cela nuise à ses formes. Son visage est fin mais dur. Ses cheveux, longs et ondulés, souvent décoiffés, sont d’un gris argenté et glissent le long de ses omoplates avec grâce. Sa peau est pâle, presque blafarde.
Une aura sauvage se dégage d’elle, bien qu’elle ne semble pas agressive. Cela vient peut-être de ses yeux, bleus et froids, ou de sa façon de se mouvoir, comme si elle était constamment sur ses gardes. Elle semble distante, aux aguets, dure, glaciale par moments, et ses muscles bandés en permanence comme si elle était prête à bondir ne rassurent pas forcément. Et pourtant, il n’est pas rare de la voir rire, croisant les bras et adoptant un air moqueur à chaque fois qu’elle décide de faire usage de son ironie mordante.
Sans être particulièrement belle, elle peut attirer le regard par sa singularité bestiale. Surtout si un observateur curieux prend la peine de la détailler et remarque ses oreilles, légèrement pointues, et ses canines, plus longues que la moyenne, ou ses ongles, étrangement longs et résistants, semblant avoir été taillés de manière à reproduire des griffes.
De nuit, l’erreur n’est plus possible, car ses yeux prennent une teinte jaune comme ceux des chats… Ou des loups. Le prédateur devient alors plus visible en elle.

Lorsqu’elle se transforme, elle devient une louve de taille moyenne, au pelage gris argenté, comme sa chevelure, et conserve ses yeux bleus. Elle semble beaucoup plus naturelle et plus à l’aise sous cette forme-là.

Description morale : la jeune demoiselle ne semble pas des plus ouvertes, c’est le moins qu’on puisse dire. D’un tempérament assez sauvage, elle aime la solitude et le calme. Mais malgré les apparences, elle n’est pas particulièrement agressive. Elle ne s’attache pas facilement mais une fois que c’est fait, c’est souvent pour la vie, et sa tendance à fuir le monde vient plutôt de sa peur des gens que d’une véritable haine de la compagnie. Quand on parvient à l’apprivoiser, elle rit facilement et aime se moquer et plaisanter.
Protectrice et violente, elle ne supporte pas que l’on touche à ceux qu’on aime, et est bien prompte à sortir crocs et griffes pour défendre ceux qui comptent pour elle, telle une louve avec sa portée. Mais au final, tant que l’on ne la cherche pas, elle est plutôt pacifiste et évite les conflits.
Distante et froide avec ceux qu’elle ne connaît pas, elle voue une antipathie particulière aux vampires mais également aux lycans, qui ne l’acceptent pas comme une des leurs car elle ne partage pas leur cruauté et leur brutalité. Elle n’apprécie pas particulièrement non plus toute espèce plus ou moins féline, qu’elle a tendance à considérer au mieux comme un jouet, au pire comme un casse-croute.
Energique, elle apprécie beaucoup de pouvoir se dépenser et de mettre à profit ses capacités animales, et surtout sa furtivité et son appartenance au monde de la nuit.
Sentimentale malgré tout, elle reste une jeune femme, et toute enfermée et discrète qu’elle soit, elle est bien plus facilement touchée par les remarques et les actes des autres qu’elle ne veut l’admettre ou le montrer.


Histoire :

Kaelya vit le jour pour la première fois dans une petite maison faite de planches et de rochers, au bord d’une rivière, sous les arbres d’une épaisse forêt. Sa mère, louve au pelage blanc, la mit au monde dans la douleur et la solitude, mais aussi dans la joie. De son père il n’y avait aucune trace, et elle ne sut jamais qui l’avait conçu, bien qu’elle eut souvent essayé de questionner sa mère à ce sujet. Visiblement, la chose était pour sa génitrice un tabou douloureux.
L’enfant grandit à l’écart de la civilisation, sous le regard vigilant et affectueux de sa mère qui, comme elle, était mi humaine et mi animale. Elle avait choisi de se retirer du monde pour la naissance de sa fille, afin de lui assurer une enfance normale, loin des préjugés et du danger. Elles vécurent ainsi ensemble plusieurs années paisibles. Kaelya apprit à chasser, à nager, à faire le meilleur usage possible de sa nature bestiale en mettant à profit ses capacités. Elle était puissante par nature, elle apprit à être furtive et agile par entrainement. L’enfant développa très vite une forte complicité avec les ombres, dans lesquelles elle apprit à se cacher et à se déplacer.

La vie aurait pu continuer longtemps pour ces deux louves, mais le destin en décida autrement. Kaelya avait 12 ans lorsque la dureté du monde rattrapa ce petit coin de forêt utopique. C’était un soir de pleine lune. Elle était censée dormir, comme le faisait sa mère, mais elle se sentait irrésistiblement attirée par l’éclat de cette lune et par la beauté sombre de la nuit qui semblait l’appeler, lui crier de venir profiter avant qu’il ne soit trop tard. Elle sortit alors, sous sa forme la plus naturelle, en louve, et s’élança dans les bois. Elle courait, exaltée par le sentiment de liberté qui s’était emparé d’elle, bondissant dans les bois, sentant ses muscles rouler sous sa fourrure argentée, folle de joie et de bonheur , lorsqu’elle entendit retentir un hurlement. Elle s’arrêta net, intriguée. Elle avait déjà entendu d’autres loups, bien sûr, mais ce cri-là était différent, plus profond, plus… Sauvage. Elle répondit alors, lançant un appel farouche au travers de la nuit. Un long silence s’ensuivit, puis, la truffe levée, elle sentit des relents inconnus jusqu’alors. Un étrange mélange d’homme et de loup, qu’elle n’avait senti que sur sa mère, et encore, sous une forme bien différente.
Prise de curiosité, elle attendit, sachant que son appel avait été entendu. Son cœur battait à tout rompre dans sa puissante poitrine de loup, quand elle le vit enfin. Une immense masse noire s’avançait vers elle, fendant les filets de brume qui coulaient paresseusement entre les arbres. Une masse sauvage, agressive, dangereuse, bien plus grande qu’un loup ordinaire. Hypnotisée, Kaelya ne bougeait pas, elle ne pouvait qu’observer, fascinée, cette forme de vie qu’elle ne connaissait pas. Elle ne vit pas que la chose en face d’elle grondait, pas plus qu’elle ne le vit sortir les crocs avec un regard profondément mauvais. Elle ne vit pas non plus arriver la masse blanche de sa mère, qui bondit s’interposer entre elle et cette étrange créature.
Ce fut donc avec surprise qu’elle vit que sa génitrice avec les poils tout hérissés, et les babines retroussées, dévoilant une rangée de crocs prêts à mordre.
Le lycan sembla hésiter, car, comme Kaelya l’apprit plus tard, le gros loup noir qu’elle avait devant elle n’était autre qu’un lycan. La louve ne lui faisait sans doute pas très peur, mais risquer un combat pour la mince satisfaction de pouvoir croquer un si jeune louveteau semblait lui demander un trop grand effort qu’il n’avait pas envie de fournir. Avec un grognement blasé, il se détourna et s’éloigna d’un trot tranquille.

L’aventure se termina ainsi, sans dégât, mais la mère de Kaelya comprit qu’elle ne pourrait plus éternellement élever sa fille en autarcie, à l’écart du monde. Elle finit par lui expliquer ce qu’elles étaient réellement, et quelles autres créatures évoluaient sur ce monde, ainsi que les dangers qu’elles représentaient pour une jeune louve insouciante. Dans la semaine qui suivit, elles quittèrent l’abri paisible de leur cabane dans la forêt, et réintégrèrent la société humaine, afin que Kaelya s’y habitue. Elle fut inscrite dans un collège humain, mais ses connaissances s’avérèrent vite très limitées, et l’enfant était constamment rejetée par les autres à cause de sa différence qu’elle parvenait mal à cacher. C’est à partir de cette période qu’elle développa son caractère renfermé, se protégeant elle et ses sentiments derrière une carapace de froideur et d’indifférence apparentes.

Finalement, quelques années plus tard, alors qu’elle devait avoir entre 18 et 20 ans, sa mère entendit parler d’un endroit spécial pour les êtres comme elles. Un pensionnat qui encourageait les différences et l’ouverture d’esprit. Après une conversation difficile et animée, elle finit par convaincre sa fille d’aller tenter sa chance là-bas. Kaelya, qui avait d’ores et déjà pris l’enseignement en horreur, n’avait aucune envie de quitter sa mère pour aller s’enfermer dans un tel lieu, mais elle avait compris que la louve dépérissait loin de la forêt et restait en compagnie des hommes uniquement pour le bien-être de sa fille. Aussi accepta-t’elle de quitter sa mère pour cet étrange pensionnat, chargée d’un simple sac à dos et de quelques vêtements.
Ainsi commença la nouvelle vie de Kaelya, louve sauvage et imprévisible.


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