Adel "Die Aussätzige" -ndt. "le lépreux"- Hammerstein

♬ Espèce : humain, puisque fils des Hommes.
♬ Sexe : masculin, semblerait-il
♬ Âge : moins de 20ans, peut être 19 ou 18
♬ Orientation sexuelle : inexistente (dans un certain état, zoophile -reptiles-)

♬ Origines : incertaines (de mère germanique)
♬ Emplois : autre (confesseur des pensionnaires tourmentés)



♬ Description ~ Physique :
Les cheveux noirs poussiéreux et en bataille, Le Lépreux marche d'ordinaire lentement, voûté comme un vieillard. Ses guenilles sans âge sentent le rance et la crasse corporelle, et il a toujours sur l'épaule une longue crosse de bois avec un baluchon tâché à son bout. Quand il marche le baluchon se balance légèrement et produit parfois des cliquetis métalliques. Il n'a pas de langue, elle est régulièrement tranchée à sa base, parfois arrachée. Les prunelles du moine sont dispensées de toute émotion, pensée...elles sont noires et vides comme le néant. Ses yeux sont constamment fixes et pénétrants, et de larges cernes soulignent son visage livide aux allures de fantôme. Mais surtout...il y a sa peau. On pourrait croire à de la saleté couvrant celle-ci mais si on regarde bien on peut remarquer que ce sont des morceaux de peaux grisâtre qui s'effritent - voir tombent en lambeaux - un peu partout sur son corps. Son épiderme y est rugueux, râpeux, et par de rares endroits - surtout les membres et les flancs - il y a comme des écailles qui tombent en même temps que la peau. Ainsi certains peuvent-ils le confondre avec un malheureux atteint de la lèpre.


♬ Description ~ Morale :
Une Idée, une Forme, un Être*.
Le Lépreux est inexpressif, il ne parle pas, éprouve peu ou prou d'émotions. Agit surtout par instinct, tel une bête portant l’étendard de dieu. Il fait d'étrange rituels avec ses victimes, et à première vue la sauvagerie et la folie est telle qu'on pourrait penser à une possession satanique, mais il n'en est rien, Hammerstein agit au contraire pour la gloire du Tout-Puissant et le Salut des Hommes. C'est un moine très pieux, qui ne vit que pour accomplir la volonté du Seigneur. A chaque fois qu'il supprime une vie, même fut-elle démoniaque -car c'est sa Mission- le moine prie pour le peu d'humanité qui restait en elle avant sa corruption et se donne les châtiments corporels nécessaires pour se purifier et se punir. Tout au fond de son cœur sûrement cherche-t-il une rédemption, un pardon du Seigneur Dieu. Il croit, non, il sait que le Tout-Puissant ne lui retirera pas...cette chose tant qu'il n'aura pas accompli sa Mission : Éradiquer de ce monde les enfants du Malin et les humains que Celui-ci a corrompu. En bon moine chaste Hammerstein se dispense de toute relation ou désir sexuel et sensuel. Cependant il lui arrive d'être mu par certains désirs puissants et interdits dans les moments où cette chose survient pour l'aider à accomplir sa mission.


♬ Histoire :
An de grâce 1017. Le temps des seigneurs et des gueux, le temps des maladies répugnantes, le temps des pays tyrannisés par la folie du clergé en pleine Inquisition. C'est durant ces temps infects que régnait Otto Velten-Ulrich von Hammerstein, comte de Zutphen et d'Hammerstein, lointain cousin du Saint Empereur Romain-Germanique, Henri II. L’Église cherchait alors à renforcer son autorité sur les mariages, notamment en imposant ses vues concernant les interdits de parenté. Et d'après les dires de l’Église Otto et sa femme Ermengarde seraient apparentés sans le savoir. Pour cette raison l'Empereur, manipulé par le clergé, se vit contraint d'accepter l'envoi du tout nouvel archevêque Arkenbald (très écouté de l'Empereur, jeune et charismatique abbé, gravissant les échelons de façon effrayante) à Zutphen pour dissoudre ce mariage incestueux. Celui-ci prit ses quartiers dans l'abbaye la plus proche et somma au comte, qui se répondait de façon plutôt virulente, de se séparer de sa femme sur ordre du Pape et de l'Empereur. Mais l'archevêque Arkenbald ne partirait point tant que cette affaire ne serait réglée, et ainsi cette période de tension dura plus d'une année. C'est durant ce laps de temps qu'une des filles du comte, Anke, vit son ventre enfler très rapidement, après un passage exceptionnel de l'archevêque au château de Zutphen. Prenant peur, celle-ci prit la fuite dans un couvent quand cela ne fut plus possible à dissimuler à ses parents, et donna naissance quelques semaines plus tard à un petit garçon pâle et chétif qu'elle nomma Adel. Elle a 16ans.

***
1027

« Aller, petit bâtard d'Hammerstein, va, confesse toi je t'en prie. »
Nous sommes dimanche. C'est aujourd'hui le jour de Notre Seigneur, je dois me confesser devant Lui, par les oreilles de mon père, Arsen Ludweg, plus connu sous le pseudonyme d' "Arkenbald". Mon père est un homme bon, je sais qu'il a déjà son siège tout préparé dans la Maison de Dieu. Les autres jours père m'appelle son fils, ou alors « die funfsten » -n.d.t. "le cinquième"-, mais le dimanche, il m'appelle « bâtard d'Hammerstein ». Je ne comprends pas tout, mais je défends ma bouche d'élever mes interrogations jusqu'aux oreilles de père, car père n'aime pas les questions qui le mettent en colère, et ses mains deviennent lourdes sur ma chair bleuie. Nous vivons au cœur du Schwarzwald -la forêt des sorcières comme l'appelle père- dans une petite chapelle qu'il a construite. Ou plutôt, disons que c'est le Schwarzwald qui vit en nous. Père me dit souvent qu'il s'est installé ici avec moi quand j'étais petit pour que la puissance d'un soldat de dieu éloigne les démons qui peuplent cette forêt, et la protège. Il me prépare à tuer et à aimer, il veut que je sois pur et fort, car d'après lui je suis cet élu. Il me dit aussi que c'est parce que je suis l'élu que je suis si pâle, et si froid, et aussi que ma peau s'effrite et se dessèche par endroits comme celle d'un malade...et... que je peux faire...ces choses. C'est pour tromper les enfants du Diable et les Corrompus, pour qu'ils croient que je suis avec eux, pour mieux les détruire.

Père ne vieillit pas comme les autres personnes, il ne grandit pas non plus comme moi. Il peut aussi faire des choses que les autres personnes ne font pas. Parfois, il se transforme en quelque chose de froid, long et lisse, qui s'immisce lentement autour de mon corps et qui me murmure des psaumes. Père est un homme bon. Il m'apprend à lire notre langue, et aussi un peu le latin, qui est la langue du Seigneur Notre Dieu et de ses saintes Ecritures. Tout les matins et tout les soirs, aux premières lueurs de l'aube et au coucher du soleil, père me fait répéter les Dix Paroles sacrées, et je dois réciter 12 fois la Cinquième Parole : « Ton père tu honoreras, et protégera pareillement.» J'ai la tête baissée, embrassant les mains de mon père, mais parfois, il me semble vraiment l'entendre le murmurer avec moi, et sa voix semble trembler secrètement dans sa gorge.

Une fois j'ai osé demander à père, si puisque moi je suis l'élu, d'où lui venaient ses dons à lui. Il m'as répondu qu'il avait un jour trouvé une sainte relique dans un buisson alors qu'il mourrait de faim, qu'en voulant toucher cette relique celle-ci s'était illuminée comme l'épée de Saint Michel et l'avait transporté auprès de ma mère, qui n'était qu'une gueuse fille de forgeron. Une voix lui appris qu'il aurait un fils bientôt avec cette paysanne et que ce fils serait un guerrier de dieu et qu'il devra être élevé selon ses principes. Dès cet instant il se fut transformé en une chose sans bras ni jambes, un « serpent », sa peau a vieillie et il en est ressorti plus vivant que jamais, et au bout de quelques mois enfin il réussit de nouveau à reprendre forme humaine. A partir de ce moment il ne vieillit plus et garda toujours la relique auprès de lui. Cependant, il a toujours refusé de me la montrer. Il m'a dit aussi qu'il venait d'une « autre époque », mais je n'ai jamais compris ce que cela signifiait.

1030

Père a disparu. Je priais notre seigneur quand j'ai entendu un cri effroyable, j'ai accouru et trouvé père hache en main, en pleine bataille de vie contre une horrible et énorme créature pleine de poils et de sang. Son museau ressemblait vaguement à celui d'un loup. J'allais courir lui prêter main forte en empoignant un marteau au sol mais mon père éructa : « Dégage enfant de p*tain, déchet bâtard d'Hammerstein ! » en me repoussant très violemment, ma tête heurta un arbre. Nous n'étions pourtant pas dimanche.
A demi-conscient je sentis tout à coup une vive douleur me traverser tout le corps, comme si toutes les flammes de l'Enfer venaient se loger dans mes muscles et mes tendons. Je me sentis exploser puis grandir, grandir, jusqu'à ce que ma tête étrangement longue pointe à la cime des arbres. La créature, déjà au bord de l'agonie, voulut fuir, mais des pattes immenses et écailleux l'attrapèrent et le déchiquetèrent entre ses derniers hurlements. Puis une des pattes pleines d'écailles et de griffes s'étendit latéralement, fauchant tout un pan de la forêt. Quelque chose sur la main de père, lui aussi couvert de sang, se mit alors à briller très fortement et il paniqua, me balançant tout un flot de consignes dont je n'ai pas pu tout comprendre sur le moment. Cela ressemblait à : « Fils, tu as sauvé mon corps de la mort ! Mais les anges m'appellent je dois […] te retrouverai dès que possible! […] Tu sais tout, prie le Seigneur, tue tout les démons que tu [...] ...est ta destinée ! tu sais les reconnaître ! Si tu les intrigue et qu'ils te paraissent malins, déchi... […] au-delà de tout ce qu'il y a à l'Est, là où le soleil se lève, sur la ligné d'îles qui forme ton corps ! […] mange ta chair immortelle...Ourobore lépreux, crache ton feu divin sur les pierres des enfants de Lucifer ! ». Enfin, la lumière me brûla les yeux et il disparut en touchant une patte de la créature. Je crois que c'était un de ses bagues qui brillait. Il me sembla disparaître aussi, mais je n'en suis pas sûr...Je me sentis juste rapetisser et enfin tomber nu et inconscient sur un inconnu lit de feuilles mortes.

***
XIXe siècle. "Quelques années" seulement après les évènements de l'an 1030.

Il était enchaîné avec une vingtaine d'autres personnes, les chaînes les entouraient individuellement et les enserrant également tous ensemble. C'était la nuit, mais de la lumière provenait de partout, des lueurs sanglantes, des torches par dizaines tout autour de l'amas de chaînes vivant. Beaucoup de gens meuglaient dans un langage inconnu, la plupart avaient des armes, dont certaines très étranges. Rugissements humains, et vociférations animales emplissaient les oreilles et le crâne du jeune garçon. Un bon tiers des autres prisonniers étaient morts, restants tout de même collés aux vivants tellement les chaînes étaient serrées ; quant aux autres ils suffoquaient sous les cadavres ou feulaient, rugissaient contre les torches. Presque tous ressemblaient par leur férocité à des animaux sauvages enragés. Tout est si confus, le Lépreux ne comprend rien, il est bousculé par ses voisins enragés, et il entends vaguement un vieil homme en manteau sombre prononcer une formule obscure. Aussitôt la presque totalité des martyres se mirent à s'enflammer puis se consumer jusqu'à ce qu'il subsiste qu'un tas de cendres pietiné. Le vieil homme attrapa ensuite violemment tout les survivants et les souleva de sa force...terrible, car les malheureux étaient tout de même au moins 2 ou 3, tous plus costauds que le frêle Hammerstein. A lui ajouté, cela faisait plusieurs centaines de kilos à soulever, pis encore l'homme sembla survoler le sol à une vitesse vertigineuse, et tous se retrouvèrent d'un coup dans l'obscurité et l'étroitesse la plus effrayante jamais ressentie. Seul un lointain gargouilli aqueux brisait le silence des lieux, même si on sentait l'humidité propres aux caves souterraines.

Hammerstein était enfermé dans une sorte de caisse de pierre, comme un tombeau très résistant. Il supposa que les 2 autres immortels étaient eux aussi dans un cercueil individuel comme le sien. Il entendait l'homme s'étrangler en paroles, qui se bousculaient dans sa bouche hystérique, et à entendre les mouvements de l'air Hammerstein pensa qu'il devait sûrement agiter les bras. Le garçon pâle comme la mort s'étonna d'ailleurs d'avoir des sens et des pensées aussi aiguisées. Le vieil homme acheva ses incantations sur un gargarisme animal, et le silence régna tout à coup dans l'obscurité. Il fallut au garçon plusieurs secondes pour se rendre compte que l'enchanteur s'était évanoui depuis longtemps et sans aucun bruit. D'un coup on entendit un énorme boucan, toutes les pierres de la voûte obscure de la cave dans laquelle ils se trouvaient s'effondraient et se brisaient les unes sur les autres, il n'y avait que les niches de pierre et leurs habitants qui ne s'en trouvaient point affectés. Physiquement du moins. Les 2 autres enterrés vivants ne s'étaient jamais arrêtés de griffer, rugir contre les parois, Hammerstein avait aussi l'impression qu'ils se parlaient entre eux. Mais il n'y avait rien à faire, le jeune lépreux constatait qu'un maléfice très puissant les emprisonneraient dans leurs tombeaux pour de très longs siècles. Au bout de quelques semaines, pris d'une fatigue extrême l'élu se sentit tomber dans une sorte de transe comateuse ; et son esprit s'évanouit enfin dans les méandres des murs démolis de ce que l'on nommait auparavant... « Shinichi ».

2012 (Novembre)
...
Des voix...Des murmures...
Ils jouent...avec les os des démons réfugiés...jadis enchaînés...

oui, traînés...traînés avec moi. La diablerie...
A réveillé...La prison est brisée...Sortir...Mein Gott, gib mir die Kraft¹...




♪ Pensionnat Shinichi ♪

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Bienvenue encore une fois !
Je ... Que dire ? Après tout, tu m'avais prévenue au préalable, et je ne suis pas déçue.
C'est magique, par contre un peu court. Je veux dire que l'on ne comprend pas tout, c'est comme si ton texte était une phrase, ou la figure de style dominante serait une asyndète.
Enfin, bref, Ourobore lépreux power

Au plaisir de Rp avec toi, et je ne doute pas que cela sera m'amusera au plus haut point !