Pensionnat Shinichi
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Pensionnat Shinichi

Bienvenue dans le Pensionnat Shinichi, perdu dans les profondeurs d'une étrange forêt. Il est spécialement conçut pour des êtres hors du commun, mystiques ou maléfiques... Si vous en faites parti, vous serez accueilli à bras ouverts.
 
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 Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]

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Kurai Hebi ヘビ


Kurai Hebi ヘビ


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MessageSujet: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeMar 17 Juil - 9:56

Le jour de son arrivée, Kurai hebi s’était présenté dans cette immense bâtisse. Il l’avait que très peu visité. Cet endroit lui créa un sentiment contradictoire, il lui plu aussitôt, bien qu’il ne lui plaise pas du tout. Ces deux impressions étaient dues au même critère. Ce lieu semblait accueillant et remplie de vie. C’était un bon point. Ici, il ne serait pas rejeté, et il aurait des jouets. A l’inverse, il détestait les ambiances chaleureuses. Que de mauvais souvenirs. Pourtant, il avait tout fait pendant quelques années, pour ne se rappeler de rien. Après une courte visite, il tomba sur des bureaux.

- Bienvenue ! Vous êtes nouveau ? Quel âge avez-vous ? Quel emploi ? Hein ? Elève, professeur, dame de cantine, bonne ? Répondez !

Quel étrange accueil. Qui est-ce ? Comment osez-t-elle parler ainsi à un être tel que Kurai !?! Bonne, dame de cantine… De la provocation, ça ne pouvait être que ça ! Le venimeux serpent, sous son enveloppe d’humain, devint subitement rouge de colère, il s’apprêtait à commettre un acte impardonnable, lorsque la personne en face de lui l’arrêta.

- Oulla jeune demoiselle, du calme ! Ce ne sont que des questions. Répondez-y, s’il-vous-plaît. Vous serez mignonne.

- Je… ne… Suis… PAS UNE DEMOISEEEEEEELLE !!!

- Ah ? la personne l’observa un peu puis déclara : Ah, oui. Aucune différence, veuillez répondre !

Kurai, obligé, et ne voulant pas être expulsé se vit obligé de répondre. Il en profita pour parler de son caractère, et ainsi faire passer à la dame en face de lui qu’il ne voulait pas de grosse responsabilité, être assez libre, et exercer ses jeux de façon plutôt libre.

- Je sais parfaitement ce qu’il vous faut. Surveillant. Nous en manquons. Vous devrez veiller sur les élèves, qu’ils n’aient aucun problème. Parfait, non ?

* Veiller ?... Elle doit se moquer de moi ! Ne m’a-t-elle donc pas écouté ? Ssss… Elle me met hors de moi ! *

Le visage de Kurai était assez crispé. Rouge. On lisait dessus de la colère et une folle envie de cogner.

- Mais ce n’est pas tout, vous devrez aussi punir les élèves. Lorsque ceux-ci se conduisent mal, il faut les remettre dans le droit chemin…

Un sourire assez vicieux se dessina sur le visage de la femme. Le même dessin apparu aux lèvres du jeune homme. Au final, cette dame l’avait écouté. Elle l’avait cerné, c’était l’emploi parfait. Elle était douée… Les couleurs vives de Kurai partirent. Les rides formées par l’énervement, elles aussi, s’en allèrent. C’était de la joie, et sentiment d’excitation qui parcouraient Kurai. Mais il était fatigué. Il accepta la proposition de la dame, puis parti se trouver un coin tranquille. Durant sa petite balade dans l’établissement, il ne croisa personne.

----------------------------------------

Cela faisait seulement quelques jours que Kurai était arrivé au pensionnat Shinichi. Il était resté à l’écart des élèves, même s’il était de son devoir de les surveiller. Son but était de vérifier que chaque élève ne fasse pas d’imprudence. C’était le rôle idéal pour quelqu’un comme lui. Lui qui aimait s’amuser à reprendre les mauvaises personnes, à les punir, alors qu’au final, il n’était pas mieux. Lui qui était -principalement- fort sadique et fort stricte grâce à son voyage, au court duquel il s’était entrainé à durcir son caractère, à se métamorphoser complètement. A muer.

Malgré son rôle de dictateur des couloirs, Kurai restait loin de tous. Loin du bruit, loin de la tentation, loin des chaires à torturer… Cet endroit était comme un paradis. Tant de brebis pour un simple loup… Du moins, c’est ce que pensait le serpent avide de tortures. Il ne s’était pas représenté au milieu de cet endroit parfait à cause de son voyage. Celui-ci fut long, et il était épuisé. Il ne pensait qu’à une chose, l’hiver, pour hiberner. Mais nous n’étions pas à cette saison. C’était l’été, et il faisait chaud ; même la nuit. Au final, ce n’était pas plus mal, car la chaleur du soleil apaisait ce Naja Haje*. C’est donc pour se reposer qu’il restait dans son coin, caché.

Après un petit somme de quelques nuits, le cobra se réveilla. C’était la nuit. C’était une nuit sombre, malgré la lumière de la Lune, qui d’ailleurs, n’était pas complète. On avait ici une demi-lune seulement. Mais ce n’était pas pour cela, que la nuit était sombre. C’était à cause de son atmosphère. Celle-ci était assez lourde à cause de la chaleur, menaçante par les bruits étrangers qui entouraient Kurai, et mystérieuse car le serpent qui venait de se réveiller ne connaissait rien, et partait à la découverte des autres lieux extérieurs que la forêt. Moment parfait. La nuit, personne n’est dehors. Du moins, normalement…

Le réveil de ce pécore se fit dans un endroit assez reculé par rapport au pensionnat, mais très visible, puisque la journée, il se nourrissait des rayons du soleil. Il était sans doute dans un trou de forêt. Là où il n’y a plus d’arbre, pour que le soleil l’atteigne. Mais le bouquet d’arbres se trouvait environ à 20mètres à la ronde. A son arrivée, il s’était trouvé un endroit paisible, mais moche. Partout autour de lui se trouvait… des fleurs. Quelle chose répugnante ! Cette végétation si… colorée et remplie d’odeurs. Les couleurs étaient signe de vie, de joie, de bien être. La senteur était là pour rendre heureux les gens, pour les faire se sentir bien. Turpitude ! Horreur ! Avant de partir de cet endroit qui l’avait accueilli pendant quelques jours, l’être abject pris bien soin de piétiner chaque fleur, de les arracher, de les rendre à l’état de déchet.

Après ce massacre spontané, le cobra s’en alla.
Monstre…


Kurai était sorti de la forêt. Il était à présent dans un endroit vide. Pas de fleur. Pas d’arbre. Pas de rocher. Juste des haussements de terrain par-ci, par-là. Plus loin on pouvait apercevoir ce lieu légèrement brumeux. Intrigué, curieux, Hebi alla voir ce que c’était. Un cimetière. Qui pouvait bien reposer sous ces morceaux de pierre, dans la terre. Quoique, se reposer n’est pas le mot idéal, puisqu’il ne devait plus rester grand-chose de ces êtres auparavant vivant. Mais peut-être étaient-ils dans des tombes, et donc à l’abri des bêtes souterraines. Dans ce cas, sans doute restait-il le squelette, et avec de la chance, une enveloppe corporelle ? Au final, on s’en fiche. Ce n’est pas nous. Soyons égoïstes ! En s’avançant dans ce lieu, Kurai aperçut des fleurs sur certaines tombes. Sans même comprendre pourquoi elles étaient là, ou qui était la personne qui dormait indéfiniment sous le bouquet, ce serpent malsain prit ces signes de bonnes pensées, et les cassa. Il enlevait les pétales un par un, arrachait le cœur de la fleur à son corps, pour ensuite jeter les restes au milieu des chemins créés par les stèles.

- Ça fait du bien… ce ne sont pas des êtres humains, mais c’est pire ! Sssss, je déteste cette chose !

Ca y est. Kurai avait fait sa Bonne Action du jour… A sa façon… Il avait débarrassé ces pauvres morts de choses si moches. Laides. Immondes. Après un acte comme cela, ça va toujours mieux. Kurai est plutôt quelqu’un à enfermer… Mais il a bon fond. Un fond très profond. Peut-être aussi profond que le rayon de la Terre. C’est pour ça que ça lui est impossible de le montrer. Il ne peut plus remonter à la surface. Impossible. Après ce qu’a vécu cet être malchanceux, la gentillesse n’est plus là. Elle aurait dû faire surface pourtant. Ainsi, il se battrait pour que personne ne vive des expériences semblables aux siennes. Kurai aurait-du être attentionné, gentil, aimable… A la place, il est tout le contraire. A la place, la merveille et tous signes de joie exacerbe cet être vil. Est-ce normal ? D’une certaine façon, ça se comprend…

Après s’être bien détendu en massacrant cette pauvre et faible végétation, Kurai décida de parcourir un peu ce sinistre endroit… « Sutekina Dearu » ; « Yoku Monitaringu » plein de *merveilleux* noms se trouvaient ici… Beurk. Rien que ces écritures dégoutaient Kurai. Pourtant, le lieu était assez accueillant pour un être du mal, ou de la nuit, en fait. La brume, ces tombes, cette odeur répugnante. Rien de tel pour quelqu’un de mauvais, non ? Le surveillant du pensionnat s’y plaisait assez. Mais ce n’était pas le lieu où il devait rester. Il était censé se trouver dans les couloirs, à surveiller les élèves. Enfin, on était la nuit, rejoindre l’établissement n’était pas urgent. Surtout qu’il lui manquait un peu de sommeil.

On était au beau milieu de la nuit. Dans un cimetière. Des fleurs déchiquetées se trouvaient au sol. Quelle ambiance rassurante et plaisante ! Kurai se sentait Kira. Dominant. Seul au milieu d’un lieu si parfait… Pas tellement parfait, car il manquait des vivants pour jouer.

- Dommage…

Déçu de cela, il commença à se diriger vers la forêt qui était proche. On la voyait très bien, mais il fallait traverser le cimetière en largeur, alors que Kurai se trouvait dans une allée qui coupait le cimetière en longueur. Il se trouvait entre deux grandes pierres qui recouvraient sans doute un cercueil. Flemmard de faire quelques pas en plus, et malpoli, il décida alors de marcher sur chaque stèle qui se trouverait sur son chemin. Mais sa course fut interrompue par un bruit. Comme si une branche se cassait, ou alors, comme le bruit d’un poids qui écrase quelque chose : les fleurs qui se trouvaient par terre, ou un des nombreux objets qui entouraient ces lits éternels. Ce bruit stoppa le serpent pourtant sûr de lui, et l’obligea à se retourner.

*Naja Haje : nom binominal des Cobras Egyptiens.

Spoiler:
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Hana Amaiti

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MessageSujet: Re: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 18:01

Hana Amaiti était par cette chaude nuit d'été en pleine méditation nocturne. Assise sur son lit en position du Lotus, yeux clos, c'était pour elle ce qui se rapprochait le plus du sommeil humain. Elle n'avait plus conscience de son environnement et de ses compagnons de chambre qui peut être l'épiaient ou pire.

-Mais, Grand-père...C'est toi ? Tu es donc mort... ? demanda intérieurement le vampire Diable à un vieillard rachitique qui venait d'apparaître dans son esprit. Il ressemblait à l'archétype du fakir, mais ses yeux d'un mauve vif contrastaient avec son corps fragile.

-Non ma fille, lui répondit-t-il de sa voix chevrotante, des siècles ont passé mais l'âme de Serpent qui m'habite m'empêche de vieillir davantage si je me transforme régulièrement, tu le sais bien. Je médite et suis arrivé dans la brume de l'Esprit, tout comme toi en ce moment. Si je lutte pour ne pas laisser Kâli m'emporter c'est parce que je dois encore veiller sur ma petite-fille, car son destin possède encore bien des péripéties à venir. Tu dois te réveiller, Nilanjana.

-Pourquoi, ô grand-père ? Demanda de nouveau la pauvre diablesse. Entendre son ancien prénom de la bouche de son aïeul absent la fit frissonner. Si mes yeux s'ouvrent, mon coeur lui se sera serré et refermé en voyant disparaître ton image.



-Tu dois te réveiller, Nilanjana, répéta-t-il tandis que sa voix et son apparence commençait à se brouiller dans l'esprit de la démone. Un frère Nâga est aux portes. Il est seul et profane la maison des morts parce que des vivants ont eux-même profané son cœur jadis. Nilanjana, sssuis-le...

~~~
Hana se « réveilla » dans un petit sursaut. Personne dans la chambre. C'est pas plus mal... Elle remarque alors que l'air est bien plus lourd qu'il y a quelques heures -presque moite- mais surtout, qu'une aura inconnue se fait sentir au loin, aux alentours du domaine. L'indienne reconnaîtrait la signature de cette espèce entre mille, et son aïeul Sadhnâgâ l'avait déjà mise sur la voie. Sans prendre le temps de mettre des souliers ou de prendre son sabre elle « courut » (survola plutôt) furtivement les couloirs et sortit en silence du pensionnat pour essayer de suivre la signature de l'homme-serpent.

Sa « traque » nocturne la conduisit dans une sorte de petite clairière familière. Elle n'eut pas le loisir de se demander si c'était dans celle-ci qu'elle avait rencontré le professeur Blacklight qu'elle se figea en voyant le désastre. Toutes les fleurs du trou de forêt avaient été réduites en miettes, comme si un troupeau d'éléphants en panique était passé par là. Ce n'était pas comme si la démone le prenait spécialement pour elle mais...si, un peu. Elle soupira vivement en secouant la tête et reprit sa piste, sachant déjà où elle la mènerait : le cimetière.

Là aussi, les bouton malheureux et les pétales persistantes ont été salement défigurées. La démone se placa sans bruit dans l'ombre d'un des quatre coins intérieurs du lieu morbide et s'étonna de la scène. Une silhouette mince, à coup sûr celle qui n'était pas franchement fan de la flore des environs, était en train de déchiffrer les différents patronymes funestes en grimaçant parfois. Chercherait-il sa promise ? Encore un dingue... Hana fronça les sourcils en se souvenant avoir entendu parler par ses élèves de l'arrivée d'un mystérieux surveillant sardonique, avec une longue chevelure noire et la peau ambrée, description qui collait à peu près à ce qu'elle discernait. Au fil des secondes qui passaient l'indienne avait envie de pouffer de rire devant le relâchement dangereux du jeune homme, qui n'arrivait même pas à s'inquiéter de sa présence ! Peut-être ne la sent-il même pas ?! Faut il vraiment que je fasse craquer une brindille de bois séché comme dans ces films, ou quelque chose de ce genre ? Songeait-elle, aussi perplexe qu'amusée. Elle s'approcha alors du centre du cimetière tandis que la silhouette se tournait sur la gauche, comme pour traverser le cimetière dans un sens perpendiculaire. Le jeune homme s'éloignait, et lui tournait le dos. Roulant les yeux au ciel la succube posa dramatiquement son pied nu sur un morceau de verre venant d'un vase brisé. Enfin alerté le vandale se retourna. Il est franchement tragique. Le professeur prit un air sarcastique et haussa un sourcil :

- Hmm. C'est donc cela la nouvelle milice de Shinichi ? Un gamin qui fait sentence sur la flore locale et qui se roule dans les cimetières en pleine nuit au lieu d'être dans les couloirs des élèves à vérifier que le silence règne? Railla-t-elle en détachant chaque mot, susurrant une légère harmonie imitative dans certains mots en « s » de sa logorrhée.

La succube a vécu une année entière en compagnie d'un clan indien d'hommes-serpents, et faisait partie de la Famille. Ses membres ont le gène permettant de communiquer dans la langue de ces reptiles, voir de se métamorphoser en serpent. Dans ses deux phrases interrogatives Hana a glissé quelques sifflements correspondants aux caractères suivants : « paix : » - « moi » - « saluer » - « toi » ; puis « ordre : » - « toi » - « te transformer ».

N'étant pas elle-même un serpent sur le moment, il y a avait des limites à sa communication, mais de toute façon les reptiles de sa famille s'exprimaient toujours plus avec des idées et des émotions qu'avec une grammaire. J'espère qu'il aura compris...


Dernière édition par Hana Amaiti le Ven 9 Nov - 17:10, édité 1 fois
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Kurai Hebi ヘビ


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MessageSujet: Re: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeDim 9 Sep - 13:07

    Ce bruit qui l’intrigua et le poussa à se retourner vers sa provenance. Kurai discerna dans le noir quasiment total, l’ombre d’une une femme. Ses sens affutés de serpent en éveille, il la toisa de haut en bas. Celle-ci semblait avoir quelques origines indiennes… Ses cheveux paraissaient d’un noir intense, dans la pénombre. En ce qui concerne son âge, sûrement avait-elle une vingtaine d’années, plus ou moins. Sous ses pieds se trouvait l’objet du vacarme en question que Kurai ne pouvait pas très bien identifier.

    *Sssss… Que fait une si étrange personne a une cette heure-là… ici…*

    La jeune dame avait-elle peut-être un proche cadavre enseveli ici, à moins que son sens de l’orientation ne laissait à désirer… Il faisait sombre dans ce cimetière, et Kurai n’était pas forcément rassuré, malgré que la situation l’amusait un peu.

    Sans prévenir, la silhouette se mit à lui parler... quelque peu étrangement, certes ! Ce qu’elle dit sembla être un reproche, aux oreilles de Kurai. Une moquerie. Un fulgurant signe de supériorité qui se peinait à être caché. Le ton de sa voix avait un air méprisant envers Hebi qui refusa de laisser apparaître une grimace sur son fin visage. A la place de quoi, un rictus tout à fait ironique se dessina au bord de ses lèvres, laissant apparaitre de belles dents blanches bien aiguisées et menaçantes, malgré leur taille à peu près… raisonnable…

    Dans les deux phrases qu’elle venait à peine de dire, certains mots avaient été soigneusement prononcés avec un léger accent… Ceux-ci donnant des mots que le serpent comprenait très bien car ce langage lui était familier. C’était juste cet incontournable dialecte reptilien. Les bruissements sonores se traduisirent à Kurai sous la forme de quelques mots basiques : Paix… Moi… Puis, dans la seconde phrase se cachait quelque chose qui ne plut pas du tout au Naja Haje.
    Un ordre. Un ridicule… ordre.
    En effet, on pouvait très facilement distinguer un * Toi… te transformer * qui laissa un goût amer dans la bouche du serpent.

    Dans tout les cas, Hebi pouvait remarquer aisément une chose : elle était assez novice dans cette langue, ce qui le fit bien rire ! Pendant deux ou trois minutes le serpent rit sans aucun gène d’un rire tout à fait étrange, le plus sombre possible, à cause de sa personnalité d’un sadisme et d’une cruauté naturels, mais tout autant amusé par ses pensées. Sans doute voulait-elle faire la maligne, lui demander de se transformer, puis l’apprivoiser, ou bien encore, le capturer ?

    L’étrangère ne bougeait pas beaucoup, elle devait attendre une parole, ou un geste du serpent. Voir même sa transformation… Mais elle pouvait attendre bien longtemps ! Tellement longtemps que son corps aurais la patience immense de se décomposer, dévoilant ses os les plus profondément enfouis dans sa chaire… Effectivement, Kurai n’avait pas la moindre envie de se transformer en son autre forme, même si sous celle-ci, il n’était pas le moindre du monde vulnérable, bien au contraire ! Ses dents se transformaient alors de mortelles et évidentes armes tandis que la fugue, malgré qu’il ne la pratique pas très souvent… pour ne pas dire jamais, était très... aisée ? Sa rapidité était telle que l’on pouvait à peine le suivre du regard, comme un esprit, voguant vers les quelques rives de l’absssssolue démence ! Et d’ailleurs, en parlant d’esprit, le lieu où il se trouvait était assez approprié… mais passons !

    Kurai s’avança vers la jeune fille en épiant toujours tous gestes brusques pouvant cloitre soudainement une certaine discussion et faire tout virer au vinaigre... Quelques infimes secondes plus tard et il se trouva à peine à trois tombes de la fameuse personne. Kurai ne voulant pas hausser trop sa voix pour lui répondre car n’en voyait pas l’utilité, pris un ton tout à fait banal. Tout à fait plat, en fait… Mais, en revanche, un regard remplie de malice fixa attentivement la jeune fille…

    - Effectivement, je suis bel et bien cette "nouvelle milice" du pensionnat, dont tu as parlé un peu plus tôt… Mais saches que je ne suis pas un gamin.

    Dans son esprit se mélangeaient quelques pensées étranges ainsi qu’un perpétuel questionnement sur l’identité de la silhouette qui lui faisait face depuis ces quelques instants.

    *Sssss… Que fait-elle ici ?... Pourquoi exactement voudrait-elle que je me transforme… Ssss… Je ne suis pas un vulgaire animal de compagnie, un insignifiant et inoffensif chien qui obéit aux ordres de leurs stupides idiots de maîtres...*

    Il se figea et la regarda attentivement encore un peu, maintenant qu’il était un peu plus proche d’elle. Après avoir pris son temps pour ranger ses pensées et réfléchir à ce qu’il allait dire, il prit à nouveau la parole avec un peu plus d’enthousiasme qu’il ne l’avait fait il y a quelques secondes.

    - Et, d’après ce à quoi tu ressembles, tu m’as l’air assez jeune, si je ne m’abuse. Et sans doute ne sais-tu pas à qui tu t’adresses. Oser de la sorte donner un Ordre à son… supérieur, un surveillant, lorsque l’on est une simple et inutile élève qui ne cause sans cesse que des problèmes ! Et puis… tu viens peut-être en paix, mais tu dégages une très mauvaise aura que je n’apprécie pas du tout…

    Notre jeune serpent marqua une courte pose, son fin odorat sentait quelque chose d’extrêmement désagréable. Il se demanda tout d’abord d’où venait cette étrange puanteur pour l’annihiler s’il en aurait l’occasion... mais il se rendit compte d’une chose, ce... parfum… venait de la jeune fille, debout devant lui, qui attendait qu’il exprime ce qu’il s’apprêtait à dire. Ce qu’il fit d’un ton neutre…

    - Et tu sens la fleur… Kurai réalisa ses paroles… et sa rage explosa, faisant surface d’un coup. Il se mit alors à s’énerver tout seul. La….. La…. LA FLEUR !!! RAAAAAAAH !!!!
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Hana Amaiti

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MessageSujet: Re: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeVen 9 Nov - 20:04

*******
La bouche du garçon se fendit légèrement d'un rictus assez disgracieux, avant que celui-ci ne se mette carrément à rire, un rire vraiment effroyable, moqueur. Cela dura plusieurs minutes mais la vampire Diablesse se sentait tellement mal à l'aise -si sa peau sombre l'avait permis elle aurait rougi considérablement- qu'elle ne se mit même pas en colère et préféra attendre, stoïque et avachie dans un masque impassible, que la crise de son interlocuteur nocturne cesse enfin. Cependant ses pensées frustrées allaient bon train : ~Peut-être ne communique-t-il pas de la même façon? Dans quoi me suis-je trompée... diantre si seulement j'étais capable comme les hommes de ma famille de me transformer moi aussi en serpent...ou peut-être que le problème vient de lui...il a l'air gravement atteint le pauvre garçon...après tout qui aurait l'idée de déchirer des fleurs juste parce qu'elles existent à part un malade mental? Hmm...~
Le noctambule se mit alors de s'approcher doucement, l'oeil attentif, comme on approche une bête éventuellement dangereuse. Hana lui lança un regard bref suggérant un haussement d'épaule vaguement agacé. Il s'arrêta enfin (une chance pour lui!) juste avant l'espace vital que s'accordait d'ordinaire la succube lorsqu'elle entamait une conversation au ton potentiellement dangereux (avec un inconnu potentiellement dangereux) avant de prendre une réaction de défense plutôt bestiale. L'incongru personnage ouvrit enfin la bouche, et la diablesse fut presque surprise de l'entendre parler d'une voix si humaine.

- Effectivement, je suis bel et bien cette "nouvelle milice" du pensionnat, dont tu as parlé un peu plus tôt… Mais saches que je ne suis pas un gamin. dit-il, avant de la reluquer de haut en bas, pensif.
Hana était suffisamment proche de lui pour voir une singularité qui l'étonna : ~Mais...il n'est pas...de loin dans la pénombre je ne l'aurai pas pensé si blafard...assurément, il n'est pas de mon peuple! Qu'il existe d'autres hommes-serpents de part le monde ne devrait pas m'étonner, mais Le Sage Homme l'a appelé "notre frère", et il semblait de soucier de ces agissements...Je ne comprends plus grand-chose...moi qui pensais retrouver un parent...~ pensa-t-elle, sa bouche se tordant soudainement. Cependant ce fut très bref et Hana se dit que son interlocuteur ne l'avait sûrement pas remarqué, il se remit d'ailleurs à s'exprimer, d'un ton étrangement plus enjoué :

- Et, d’après ce à quoi tu ressembles, tu m’as l’air assez jeune, si je ne m’abuse. Et sans doute ne sais-tu pas à qui tu t’adresses. Oser de la sorte donner un Ordre à son… supérieur, un surveillant, lorsque l’on est une simple et inutile élève qui ne cause sans cesse que des problèmes ! Et puis… tu viens peut-être en paix, mais tu dégages une très mauvaise aura que je n’apprécie pas du tout…
Le jeune impertinent marqua une pause soudaine avant de reprendre son monologue très prétentieux :

- Et tu sens la fleur… Kurai réalisa ses paroles… et sa rage explosa, faisant surface d’un coup. Il se mit alors à s’énerver tout seul. La….. La…. LA FLEUR !!! RAAAAAAAH !!!!
"Je ne suis pas un gamin", "simple et inutile élève", "ton...supérieur"... Hana constatait que son interlocuteur la rabaissait...pour se donner de l'importance. Elle fit un geste de paix très lent devant la furie croissante du jeune homme puis fermit les yeux en gage de confiance.
~Complexe d'infériorité~ pensa-t-elle. Un animal envahi par la peur ou le manque de confiance en lui se montrera agressif ou voudra intimider son adversaire. Dans d'autres situation elle aurait sauté à la gorge d'un tel impertinent mais étrangement Hana ne voulait aucun mal à cette créature qui était pour le moins parfaitement imprudente, elle ne voulait pas "l'apprivoiser" comme il le pensait sans doute mais juste...comprendre. Dialoguer. Et cette hystérie vérifiée envers les fleurs, même si la dernière phrase étonnait fortement la Vampire Diablesse, ne l'aidait absolument pas. Toujours paupières closes, elle répondit d'un ton lent et doux tout en guettant à l'oreille le moindre mouvement :

- Paix, mon garçon. Accepte mes excuses, je ne pensais pas te blesser de la sorte. Je reconnais également mon très mauvais parler herpétique, je le maitrise mal et j'ignorais si tu utilisais le même sorte de langage que celui que mes ancêtres ont à peine eu le temps de m'enseigner.

La jeune indienne ouvrit alors les yeux lentement et jeta ses prunelles d'un mauve vif sur son interlocuteur tout en continuant de parler calmement

Je ne souhaite pas faire de toi mon animal, si c'est ce que tu penses, je voulais juste...Je suis professeur dans l'école du pensionnat, et les rôle des professeurs est de conseiller et protéger les élèves des éventuels non-humains étrangers. Je...n'ai jamais rencontré d'autre homme-serpent que les gens de mon peuple, j'ai été curieuse, désolée... mentit-elle partiellement en partie tout en laissant retomber ses bras. Enfin, je ne sais pas ce que tu as contre les fleurs, mais je ne vois pas comment tu peux penser que cela a un rapport avec mon odeur, seuls mon nom possède un lien, et je ne vois pas comment... finit-elle en laissant sa phrase en suspens, ne sachant en fait pas quoi dire de plus. Elle avait été calme et avait joué son rôle de professeur et "parente de l'espèce" jusqu'à maintenant, et elle n'avait pas envie d'engager des hostilités envers ce surveillant dans elle ignorait encore le nom mais s'il se montrait agressif elle n'hésiterait pas à l'immobiliser pour le calmer. Ne préférant pas user de sa voix la jeune indienne à ses risques et périls demanda par la pensée au jeune garçon :
~Je te prie...Quel est ton nom?~
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Kurai Hebi ヘビ


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MessageSujet: Re: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeMer 2 Jan - 17:06

    La présomptueuse personne qui se tenait en face du serpent ferma subitement les paupières, tout en portant sur son visage assombri par la pénombre que créait la forêt, un air de... confiance. Confiance ? C'était... plutôt étrange ! En effet, puisque Kurai ne voulait pas donner confiance à cette étrangère ! Ni à qui que ce soit, d'ailleurs... Son but était plutôt de faire peur aux personnes qui osaient l'approcher d'un peu trop près et qui se croyaient assez intelligentes pour lancer une discussion avec lui. Ou bien, amener à un désir épouvantable, qui les ferait souffrir jusqu'à leurs entrailles. Son désir à lui, afin de mieux blesser l'impétueux personnage par la suite...
    Le serpent, à son aise, attendait devant la fine silhouette qui lui semblait légèrement folle, allez savoir pourquoi. Il l’observait fixement, en guettant toujours comme à son habitude, tous ses légers et discrets mouvements.

    Ce cobra, attentif bien que méfiant ne comprenait pas. Pourquoi ? Pourquoi donc fermait-elle ses yeux ? Pourquoi ne bougeait-elle pas ? Pourquoi n’avait-elle pas peur, pas peur de lui… ? Tant d’autres questions sans réponse passaient dans la tête du petit vertébré. Celui-ci se surprit même à se demander si ce qu'elle venait de faire était lié à une quelconque méthode qu'elle tirait de ses ancêtres ou de son clan, pour attaquer. Il ne comprenait vraiment pas du tout la signification du geste. En plus de cela, elle paraissait si tranquille… C'en était absolument perturbant pour le serpent, d'une nature très agressive et vive.

    Posée, réfléchie, l’enfant ayant apparemment un lointain lien avec les longs reptiles de son espèce, prit la parole d'un ton suave, d'une traite.

    -Paix, mon garçon. Accepte mes excuses, je ne pensais pas te blesser de la sorte. Je reconnais également mon très mauvais parler herpétique, je la maîtrise mal et j'ignore si tu utilise la même sorte de langage que mes ancêtres ont à peine eu le temps de m'enseigner.
    - Je n’…

    Lentement, l’étrangère laissa apparaître ses perçantes petites améthystes. Cela provoqua une légère satisfaction chez Kurai, qui était la bienvenue. Peut-être même que du plaisir s'installa en lui... Il pensait qu’elle était méfiante, ou qu’il y avait une raison particulière à ce changement d'attitude soudain. Pour lui, qu’elle ouvre les yeux maintenant signifiait quelque chose, et il voulait absolument savoir quoi ! Une subite impatience le gagna.
    La jeune femme semblait vouloir continuer à parler, peut-être allait-elle lui donner les réponses à ses multiples questions sourdes.

    - Je ne souhaite pas faire de toi mon animal, si c'est ce que tu penses, je voulais juste...

    Elle marqua une très courte pause, cherchant sûrement ses mots... Mais cette infime pause laissa les pensées de notre ami reptile s'embrouiller à nouveau dans un vrai capharnaüm !

    * Sssss... Heureusement pour toi que tu ne voulais pas faire de moi ton " animal "…. Ssss... On aura tout vu ! Quel être pathétique... Je ne sais pas si elle mérite vraiment de pouvoir m'adresser la parole... Mais bon, vas-y, continues donc à blablater tes sottises, avant que tu ne puisses plus que reposer cinq mètres sous terre avec nos amis les squelettes... Ssss... *

    A cette idée, Hebi laissa apparaître un petit sourire en coin...
    Puis la jeunette continua son monologue...

    - Je suis professeur dans l'école du pensionnat, et le rôle des professeurs est de conseiller et protéger les élèves des éventuels non-humains étrangers. Je...n'ai jamais rencontré d'autre homme-serpent que les gens de mon peuple, j'ai été curieuse, désolée... Enfin, je ne sais pas ce que tu as contre les fleurs, mais je ne vois pas comment tu peux penser que cela a un rapport avec mon odeur, seuls mon nom possède un lien, et je ne vois pas comment...

    *Sss... ce que j'ai contre les fleurs ? En quoi cela te regarde-t-il... Ce ne sont que des... choses abjectes. Elles ne méritent pas de vivre... *

    Elle avait baissé les bras au milieu de son récit. Quelle étrange idée, elle faisait le parfait épouvantail au milieu de ses tombes ! Si un corbeau était venu se poser sur son épaule, ça aurait été le comble !

    Le calme qui venait de s’installer était de trop. Kurai ne le supportait pas du tout. C’était comme lorsqu’il avait été dans ce maudit cachot, sombre et silencieux… Ah, que de mauvais souvenirs ! Mais... il y avait tout de même un petit point qui arrivait à le satisfaire : l’aura noire et mystérieuse qui se dégageait de la personne, semblant misérablement contredire son aspect calme et gentil. On aurait même put croire à un triste et sordide mensonge… Cette simple pensée frivole irrita le jeune garçon. Un mensonge... quoi de plus énervant qu'un mensonge ?! Surtout que mentir est si simple… Dire la vérité est bien plus dur. Ce sont les lâches, qui mentent... Il ne lui viendrait d'ailleurs jamais à l'esprit de mentir comme une mauviette à son adversaire !
    Savoir garder son calme était important... En plus, ces satanées fleurs étaient incroyablement agaçantes ! Il ne fallait vraiment pas qu’il s’emporte maintenant… Après tout, la damoiselle aurait très bien pu être sincère, allez donc savoir... Kurai pris donc une décision : il allait attendre, il le fallait. Oui, attendre, et voir comment tout cela allait se terminer… Il calma donc sa colère naissante et se reteint de devenir le grand prince d’Égypte, noir et dangereux. Puis, à vrai dire, celle qui lui faisait face n'aurait pas fait long feu, contre la bête...

    Bon, se retenir, quoi que difficile, est faisable. Mais là... là...! Là c’était vraiment de trop !
    La voix, en ce moment même, dans sa tête ! Comment diable se permettait-elle ?!

    *Ssss... ! Elle est encore moins humaine qu’un monstre !*

    Ses mots résonnaient dans le crâne de Kurai, lui donnant d'affreux maux de têtes. Elle était littéralement en train de violer son intimité ! Diantre, il ne manquerait plus qu’à ce que la jeune femme sache lire les pensées ! Elle, si calme, immobile... Même ses lèvres ne bougeaient pas, alors que lui s’énervait en son fort intérieur, serait les poings jusqu'à s'en faire saigner et s’apprêtait à attaquer, crocs à découverts.

    Le serpent commençait à avoir vraiment mal à la tête, pourtant à cause d’une simple et stupide question. Il avait l'impression qu'elle allait exploser ! L’étrangère voulait son nom... Son nom ?! Se moquait-elle de lui ?! Miséricorde! Comme si elle ne pouvait pas le pas le lui demander de vive voix, comme une personne normale ! Qu'est-ce donc que ces manières ? Elle avait donné sa langue à Lucifer ?! Cette voix, comme une onde, s’était permise de pénétrer dans la tête du reptile qui en devenait ahurit !
    Non, trop c'est trop ! Hebi ne put s’empêcher de lui crier ses pensées si douloureuses :

    - SORS DE MA TÊTE !!! TOUT DE SUITE !

    Le serpent voulait de la liberté. A présent il était devenu libre ! Il l’a cherché si longtemps… Maintenant, ses espoirs tombaient à l’eau. Impossible ! Ça n'allait pas recommencer encore une fois !

    A terre, tout en se tordant avec un puissant rictus aux lèvres, des écailles d'encre apparurent sur son dos, perçant de manière indolore sa peau. Puis ses bras. Ses jambes. Son visage ! Des rubis remplacèrent l’ébène pauvre et sombre qui se logeait en son milieu. La femme ne dit bizarrement rien de plus. Malgré son silence, le serpent dont l’ouïe venait de s’accroître considérablement en l'espace de quelques secondes, ressentait les ondes saccadées que son adversaire émettait. Cela sifflait une fois de plus dans ses oreilles ! Cette horrible sensation de prison à l’intérieur de lui devait s’arrêter immédiatement.
    Il n'avait pas d'autre choix que de répondre à sa question...

    - T…TU VEUX MON NOM ?! K… KURAI… HEBI… TU L’AS, ALORS... ARRETE... CETTE SOUFFRANCE !!

    Il ne pouvait s’empêcher de parler fort. Il avait trop mal, et le puissant sifflement qui émanait de la créature diabolique faisait qu’il haussait atrocement la voix, comme pour pouvoir s’entendre parler... enfin... Hurler.
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Hana Amaiti

Reine du Kerala ~ Exorciste des dieux Serpents
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Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Empty
MessageSujet: Re: Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana]   Ssss... Une arrivée après un long voyage [PV Hana] Icon_minitimeMar 19 Fév - 13:37

Il hurlait.
Certes, Hana avait utilisé la télépathie dans le but précis de le jauger, d'analyser ses réactions, aussi infimes auraient-elles pu l'avoir été. Sauf qu'il n'y avait là rien d'infime, le nouveau surveillant beuglait comme si on allait l'égorger, et la succube craignait fortement qu'une foule de villageois -le village était pourtant à quelques kilomètre de là, de l'autre côté du domaine- ne vienne avec des torches et des fourches, ameutés par ce vacarme du Diable. Le garçon-serpent , lui, toujours en rage tomba et sa peau commença à se couvrir d'écailles, alors qu'en même temps ses dents et ses yeux changeaient. Il devenait nâgâ, un noir apparement, si on en juge des écailles. La professeur de sociologie se demandait s'il fallait qu'elle attrape le garçon dès sa transformation terminée ou si elle allait le laisser s'échapper et retourner vaquer à ses occupations, ce qui serait largement moins bruyant.

Cependant, son peuple de reptile n'ayant pas la possibilité d'avoir un stade intermédiaire entre le serpent et l'homme, Hana fut bien étonnée de voir que le surveillant du pensionnat ne se transformait plus et qu'il restait dans cet étrange état mi-reptile, mi-humain. Toutes ces écailles noires et ces yeux rouges sur un corps d'homme, c'était absolument fascinant, la succube aurait complimenté le garçon d'une telle beauté et d'une telle maîtrise de sa transformation -elle lui aurait même posé toute une panoplie de questions à but scientifique !- si celui-ci n'était pas secoué de spasmes furieux, avant de lui cracher son nom -Kurai Hebi, un nom simple, seillant davantage à un animal qu'à un être humain- et la supplication d'arrêter "cette souffrance". "Grands Dieux...tout à l'heure les fleurs et maintenant il est paranoïaque...mais c'est un psychopathe?!" pensa-t-elle, ahurie.

Elle avait de peine pour lui, et en même temps elle se demandait ce qui pouvait bien lui prendre, Hana n'était en rien responsable de ce qui semblait causer chez le reptile une souffrance accrue, ou du moins ce n'était pas d'une façon volontaire ni connue de ses pouvoirs. La jeune fille aux yeux mauves le regardait intensément, cherchant à comprendre ce qu'il avait, elle essayait de voir s'il n'était pas possédé par une quelconque entité ou esprit traînant dans les environs.
Enfin, ne sachant plus vraiment quoi faire (se demandant même si, dans une sublime prestation d'acteur le dénommé Hebi ne simulait pas sa douleur), Hana s'asseillit en tailleur et posa son bras gauche sa jambe gauche genou, poignet tourné vers le ciel et paume ouverte face au serpent ; et placa sa main droite en l'air, paume ouverte à la verticale, comme si elle faisait un serment. Hebi ne le savait sans doute pas mais ces gestes signifiaient une absence de crainte et la paix. Elle fit ensuite plus furtivement d'autres mudras et reposa ses mains sur ses genoux.

«Je ne suis en rien responsable de la douleur que tu sembles éprouver, Hebi-kowai. Maintenant, si tu veux me parler, fais-le. Si tu veux fuir, fais-le. Si tu veux... m'attaquer, soit, fais-le. Je ne ferai rien qui puisse te déplaire ou te causer souffrance sans avoir été provoquée.» murmura-t-elle d'une voix neutre mais aussi catégorique que le Destin lui-même.
Hana regarda le garçon de ses yeux mauves vifs durant quelques instants, puis elle ferma les yeux et attendit, ayant l'air d'un yogi en train de méditer. Elle ne savait pas pourquoi elle faisait tout ça, cela aurait été en d'autres circonstances elle aurait fait une brochette de serpent mais sans doute est que le contact récent avec un membre de sa famille humaine, qui survit pour veiller sur elle, a momentanément enfoui l'aspect démoniaque de la princesse, causé par la souffrance d'avoir été abandonnée par son Sire vampirique.

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