★ Description Moral : ☆

i don't know what's worth fighting for
Or why I have to scream

Tout comme Rengu, Yumiko a bien une signification...
Enfant des ténèbres. C'est bien ce que tu es . Bien sur nul besoin de se poser cette question.
Le mal, la souffrance, le désespoir. Cohabite en toi.
Alors pourrait tu faire place à la joie éternelle.
Même si celle-ci est dur à concevoir...

J'ai tellement changé je dois dire. Avant jetait d'un tempérament calme. Parler trop ne me venait jamais à l'esprit. Voir parler tout court. Seul l'insouciance comptait... Oui comptait... Mais maintenant...
Je suis devenue impulsive. Fessant des gamineries à tout bout de champ. Jouant à des jeux bien trop dangereux. Mais le risque est si bon qu'on l'en oublie les conséquences. Que j'en oublie les conséquences.
Le mal c'est bien cela ? Mon fidèle ami. Celui que je chéris plus que tout. Cela est tellement plus facile de faire souffrir que le contraire Vous ne trouviez pas . Une torture délicate. Mélangeant passion et humour noir. Mon paradis. Également j'aime voir les gens se débattre alors qu'ils savent pertinemment que c'est déjà trop tard. C'est amusant. Bien trop peut-être. Un rire à la couleur non mélodieuse raisonne parfois dans les oreilles d'autrui. Celui-ci exprimant la joie ? Non ! Être jovial ne fait pas partie de moi. Et je ne vois pas pourquoi cela devrait apparaître subitement. Je n'ai nul besoin de ressentir ce genre de chose. Qui finisse tôt ou tard pas vous trahir. Derrière le bonheur se cache le malheur. Prêt à surgir quand tout va pour le mieux ! On ne peut oublier cette fatalité...Je dirais donc qu'il s'agit d'un son sadique. Cruelle. Ah... La cruauté. Encore une chose dont je suis adepte. Inutile de le nier. D'ailleurs à quoi cela servirait . Tout bonnement a rien.
C'est avec difficulté que j'arrive à entreprendre une conversation de moi-même. Je n'arrive toujours pas à faire confiance aux autres. J'ai l'impression de ne pouvoir compter que sur moi . De ce fait je ne vais vers personne. Ainsi je suis tranquille. Mais cela n'est rien d'autre que le résultat de la peur. Oui je suis effrayé. Effrayer de me retrouver une fois de plus sujette aux moqueries. Effrayer d’être abandonné. Effrayer de tout... Alors j'ai créé cette carapace autour de moi. Empêchant quiconque de la franchir. Même si le désire qu'elle finisse par sa brisée me traverse quelquefois. Bien sûr je reviens à la réalité. C'est évident, personne ne veut d'une jeune fille telle que moi éternellement près de lui . Qui voudrait d'une gamine a l'allure de mort vivante ?
Espérant alors faire fuir les éventuelles gens qui seraient amenées à vouloir discuter avec moi, je deviens hautaine. Prétentieuse. Leurs fessant comprendre qu'il ne m’intéresse pas. On me voit donc comme une fille détestable. Mais je suis détestable... Après tout c'est bien ce que je cherchais non .
Aussi, imprévisible. Égoïste. Sans gêne. En fait je n'ai aucune tenue. Cela fait maintenant trop longtemps que l'on me laisse faire ce qu'il me plaît. Je ne sais donc plus ce qu'il faut faire ou non. Mon comportement ravageur pourrait sûrement en surprendre certain... Désinvolte, je clame haut et fort ce que je pense. Et si cela ne plaît pas et bien tant pis. Il ne fallait pas venir me voir...
L’effronté que je suis répondra à n'importe quel critique déplaisant. De manière désagréable avidement. On pourrait donc me regarder comme étant cynique. Mais l'adjectif le plus descriptif à mon égare serais, morbide...

★Histoire :☆

My insides all turned to ash, so slow
And blew away as I collapsed, so cold
A black wind took them away, from sight
And held the darkness over day, that night

Unwanted Child~

Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours vécu dans cet endroit. Rempli d'enfants seuls et malheureux. Je suis comme eux éloignée de tout. Sans amour. Ni même amitié. Le problème quand on est entouré de ce genre de personne c'est qu'il vous déteste. Non pas à cause de votre apparence. Juste pour haïr quelqu'un. Haïr cette vie sans émotion. Sans joie ni bonheur. Ils cherchent juste à faire souffrir des gens encore plus faible qu'eux. Ainsi ils se sentent mieux. Ils croient que cette douleur pourra s'effacer. Non. Il se trompe tous ! Jamais cela ne partira et peu importe le nombre de larmes versées !
Ils m'insultent. Me tirent les cheveux. Mais je ne dis rien, je me tais. Je les laisse faire. Cela n'a aucune importance. Car la douleur physique qu'ils me font endurer n'est rien comparée à celle intérieure que j'éprouve. Pour cause j'ai été abandonnée à ma naissance. Ma mère ne voulait sûrement pas de moi pour une quelconque raison. On ne me l’a jamais dit. Je n'ai jamais eu le droit à une explication précise si ce n'est le fait que la neige fut ma demeure pendant un certain temps. Un enfant innocent au milieu de mille flocons. Cette image paraît à première vue digne d'un merveilleux tableau. Je me dis que cette nuit la, cela aurait été préférable que je meure. Pourquoi ne m'a-t-elle pas égorgé pour étouffer mes pleures au lieu de me laisser inerte sur le sol glacial. Peut-être qu'elle espérait que je me fasse déchiqueter par des bêtes en pleine forêt. Ainsi elle n'aurait pas eu à se salir les mains. Mais malheureusement pour elle. Pour moi. Je suis encore de ce monde. Une des sœurs d'orphelinat a fini par me trouver d’après ce que j'ai entendu.

The dark desir and agony~

-Hakuma ! Pourquoi tu écris encore dans ce cahier ? Donne-le-moi je vais lire ça va être amusant...

Hakuma... C'est le surnom que les orphelins m’ont attribué. Ils disent qu'avec mes yeux perçants et mes cheveux roses, je ressemble à un démon. Si j’étais un démon ils ne seraient déjà plus là ! Je dessine souvent dans un cahier depuis quelque temps. J'aime beaucoup cette activité. Je l’utilise pour faire ressortir mes sentiments les plus sombres. Si je lui donne il va le mettre à la poubelle. Ou encore le brûler. Tout est bon pour faire du mal aux autres. Alors bien évidemment, il est hors de question qu'il mette la main dessus. Enfin, je ne dispose pas d'une force supérieure à la sienne. Donc même si je tire actuellement comme je le peux pour qu'il ne me l'arrache pas, cela ne serre à rien. Il l’aura. Il l'a. Je baise la tête pour ne pas regarder son sourire moqueur et fier de lui. Et comme si ce n’était pas suffisant d'autres enfants arrivent. Qu'est-ce que mes bourreaux vont encore me faire subir...

-C'est quoi ça ? Pourquoi ? Pourquoi tu mets du rouge partout ? Et les bonhommes avec des croix sur les yeux par terre. Hakuma ! On avait raison t'es qu'un monstre!


Hurlez... Continuez. Peu importe. Cela ne me touche pas. Si vous saviez ce que représente ces personnes... Je ne réponds pas c'est inutile. Adresser la parole à des êtres infâmes tels que vous, ce n'est pas dans mes capacités. Alors moquez-vous ! Criez encore et encore. Jusqu'à vous en briser la voix. Si cela peut vous faire plaisir. Je me demande si je suis la seule à endurer tout cela. Si je suis la seule à avoir des idées morbides, tel que les voir crucifier. Je n'ai pourtant que 12 ans mais je connais déjà toutes les horreurs que le destin peut vous offrir. 12 ans d’existence médiocre. De torture. Alors quand tout cela sera terminé ? On me dit d'attendre que de gentilles personnes viennent me chercher pour n’emmener dans une belle maison. Mais je ne les crois pas. Jamais. Aucun adulte n'est venu me voir. Ils vont toujours verre les petites filles avec de belles coiffures. Avec un beau sourire qui illumine leur visage. Moi je n'ai rien de cela. Alors je vais marcher éternellement dans ces couloirs lugubres.
Le carnet qui était encore dans leurs mains il y a un instant se retrouve à percuter ma tête. Par la même occasion je heurte le mur. Me retrouvant à quarte pattes sur le sol tel un simple chien. Un chien à leur merci. Le cahier s'est ouvert en touchant le parquet. Ce que l'ont peut admirer est une œuvre donc je ne suis pas peu fière. Quarte garçons sans têtes suivis de traces de sang un peu partout. Ces quatre bonhommes ne sont d'autre que ces actuels enfants.
L'un d'eux attrape l'une de mes couettes alors qu'un autre shoot dans mon agenda. Cette scène est répétée souvent. Tous les jours. Parfois j'ai mal. Mais je me contente d'attendre qu'ils aient fini. Par la suite je me dirige toujours vers les toilettes pour pleurer. Pas devant eux ils seraient bien trop heureux de me voir dans cet état.

-Alors Hakuma ! Tu ne dis rien ce n'est pas bien de gribouiller des choses comme ça ! Si sœur Élisabeth le savait...

Ils rigolent contents de leurs trouvailles. C'est intéressant non ? Grâce à cela ils vont pouvoir me faire punir. Ils finissent enfin par partir en compagnie de la preuve de ma faute. Ce soir je ne dormirais pas tranquillement, encore une fois. En fait... Je ne peux jamais me reposer. Il y a toujours quelque chose qui m'en empêche. Les filles du dortoir ne me parlent pas elles non plus. Parfois elles me font de vilaines farces. Sûrement à cause de l’influence que mes camarades ont sur elles. Il est toujours mieux d’être continuellement dans cette solitude que de devoir rester avec eux. Je ne pourrais pas les supporter. Si ce n'est pas moi que l'on martyrisait, alors c’était quelqu'un d'autre. Et je pourrai très bien faire parti de ces personnes sans cœur. Je n'en ai aucune envie. C'est pourquoi je refuse de me soumettre à eux pour être accepté.
Une des gérantes des lieux arrive en courant vers moi. Je lève les yeux, insouciante. Je me dis qu'elle va me relever. Mais je me trompe elle me colle simplement une gifle. Puis elle m'attrape par le bras pour le traîner par terre. Je finis par atterrir dans une chambre seule. Balancée comme un vieux chiffon.

-Tu te rends compte de ce que tu as fait ?! Ces horribles dessins ne devraient pas être fait pas une jeune fille ! Tu vas rester là le temps d'expier tes fautes auprès du seigneur ! Me crie-t-elle.

Anxiety~

Il fait froid ici. Cela ressemble à un espèce cachot. Il y a juste un lit miteux et une croix contre le mur. J'ai oublié un détail. Cet endroit est purement religieux. Remplie de dévots. Se croyant supérieur avec leurs livres de piété. Priant à longueur de journée pour vouer un culte à quelqu'un qui n'est peut-être que mirage. Alors je vais rester là jusqu'à ce que je demande pardon. Pardon pour les avoir imaginé mort. Et eux... Que devraient-ils faire pour s'excuser ? On voit seulement ce que l'on choisit apparemment.
Alors que je me trouve en boule sur moi-même, j'entends deux voix presque muettes derrière la porte.

-Cette fille est vraiment bizarre.

-Oui on n'a que des problèmes avec elle. Tu sais d'où elle vient toi ?

-Aucune idée. Mais j’espère qu'on pourra la refiler vite fait à une famille...

Deux femmes qui sont censées avoir le cœur pur n'est pas ? Comme j'en ris. Je n'ai pas besoin d'une famille ou je ne sais quoi de ce genre pour partir d'ici. Si on ne veut pas de moi il suffit de me le dire clairement. Cette idiote de sœur n'a même pas fermé la porte à clef. Pour qui me prend-t-elle. Les deux humaines à la langue de vipère s'étant écartées, j’entrouvre la porte. Je lorgne les alentours pour qu'on ne puisse pas me voir. À présent il me faut trouver la sortie. Mais je n'ai jamais été aux parts avant dans cette pièce il est donc difficile pour moi de me repérer.
Tant pis je finirai bien par trouver. Je cours tel un félin dans le corridor. En espérant ne pas être remarquée. Ce qui ne va pas être chose facile. Par mégarde je trébuche. Je n'ai jamais été très adroite alors je tombe souvent. De plus un des carrelages est déplacé. Lorsque je tourne la tête pour voir si tout va bien j’aperçois la porte des cuisines ouverte. Sur l'une des tables il y a un couteau. Un couteau... J'entre prudemment dans la salle. Rampant presque pour ne pas être découverte. J'empoigne l'arme de ma main droite puis je me précipite hors du lieu. Le dortoir des garçons... J'y entre telle une petite souris. Non loin de moi se trouvent des dizaines de bambins. Mais l'un d'eux surgit dans mon dos laissant échapper un rire sadique.

-Haaakkkkuuummmaaa...

Weakness~

Mon cœur bat de plus en plus vite. J'ai peur. Pourquoi suis-je venue ici ? Avec cet objet ? Qu'est-ce que je comptais faire... J'ai l'impression d'avoir agi sans réfléchir. Je tremble tout en serrant la chose contre moi. Une main glaciale se pose sur mon épaule et m’entraînant vers une salle non loin de moi. Pour la troisième fois aujourd'hui je me suis retrouvée jeté sur le sol. Le couteau glisse tout en cognant le mur. Alors que je veux le rattraper pour je ne sais quelle raison un lourd pied écrase ma main. Les larmes aux yeux me détournent pour voir l'auteur de ce mal. C'est lui. Kazu. Celui qui depuis mon plus jeune âge me torture l'esprit. C'est également cette personne qui contrôle tout. Tous les pensionnaires. C'est à cause de lui que mes dessins se sont retrouvés entre les mains de la gérante. Que va-t-il encore me faire ? Je serre les dents ne voulant pas être faible une fois de plus face à lui.

-Alors tu voulais faire quoi encore avec ça hein ?! Tu voulais réaliser tes désirs les plus secrets ? Imbécile... Pour la peine tu vas me servir de joujou !

The first drops of blood~

C'est fini. Je ne peux plus me laisser faire. Je dois répliquer. Montrer enfin que je ne peux pas être une attraction permanente. Comment ? Comment je peux y arriver ? Sand oublier qu'il écrase de plus en plus ma main je ne peux me libérer de son étreinte. J'ai beaucoup trop mal. Un cri perçant se fait entendre. Mon propre cri. Comme pour me dire de me taire il me donne un coup de pied en plein visage. Ma main n'est donc plus sous l'emprise de son poids. J'attrape rapidement l'objet tranchant se trouvant à quelque centimètre de moi tout en me relevant.

-Ne... Ne... NE M'APPROCHE PAS !

-Ah oui ?

Comme si mon avertissement ne servait à rien il se rapproche vivement de moi. Toujours avec un grand sourire. Ne fléchissant pas je pointe le couteau devant lui tout en tremblotant. Je ferme les yeux. Quelques goûtes tombent sur mes joues.
Flick... Flack... Flock...
Le sang coule... Le son des perles rouges retenti dans mon esprit. Qu'est-ce que je viens de faire ? Mes membres sont couvertes de cette couleur impure. Je lui ai transpercé le cœur... Étrangement même si je suis troublée je me sens bien. Beaucoup trop bien. Mais des sanglots me parcourent. Je colle mes doigts teints de sang contre mes yeux. Quelque chose. Ou plutôt quelqu'un m'attrape la jambe.

-Pourquoi tu as fait ça ? … Dit-il sous le point de fermer les paupières une dernière fois.

Rebel~

Je ne sais pas... Je ne comprends pas. La folie ma peu-être simplement emporté. Que-vais-je faire à pressent . Suis-je vraiment ce qu'ils appellent un hakuma ? C'est la seule chose à laquelle je peux l’identifier. Je ne connais pas mon vrai prénom. En fait j'ai l'impression de porter ce surnom depuis toujours. Les sœurs me nomment différemment. Un nom qui a peu d'importance à mes yeux.
La faible porte en bois s'ouvre brutalement devant moi. Pour en surgir une personne encore inconnue. Ses cris d'affolement parviennent clairement jusqu'à moi. Elle regarde le corps sans âme près de moi et finit par me dévisager tel un être dépourvue de bonté.

-Que... Qui... Qui a fait ça ?! Dit-elle d'une voix tremblante.

Je suis beaucoup trop en état de choc pour pouvoir dire quoi que ce soit. Mais cela ne m’empêche pas de ressentir ce sentiment affolant. Il me prend la gorge. Me déchire. Non ce n'est pas parce que je suis effrayé. Mélange entre inquiétude passagère et bonheur intense ? J'ai de plus en plus de mal à savoir quelle sont mes réelles émotions . Surtout j'ai de plus en plus de mal à me fier à ce que je vois. Peut-être que ce n'est qu'un cauchemar. Une illusion. Même si la vie en elle-même n'est pour moi que mirage produit par des pensées utopiques.
Une fois de plus je suis invisible. Même dans les moments critiques je n'existe pas. Cette femme est tellement accablée qu'elle est plus préoccupée à hurler qu'a me demander si je vais bien. Cela n'a jamais changé. Cela ne changera jamais. Il est temps pour moi de m'ouvrir. Éclore. Montrée que la rose que je suis est visible. Je ne veux plus être imperceptible aux yeux des grandes personnes. Aux yeux du monde entier. Pour cela il me suffit de montrer mes épines...
Le poignard étant toujours à ma disposition je me relève. Je fixe d'un regard impénétrable l'odieuse femme tout en penchant la tête du coter droit. De nouvelles perles salées apparaissent. Non je ne repartirais pas en arriver. J'ai déjà mordu le fruit défendu... Il est bien trop tard. Je m'avance vers elle. Les claquements de mes pas se font entendre tout entour de nous. À présent face à face je lève mes mirettes pour pouvoir observer ses yeux. Il ne reflète que la peur. J'ai pitié... Pour elle.

-C'est bon... Vous êtes enfin en capacité de me voir .

Sans perdre une seconde de plus tend l'arme, tranchant sont abdomens en diagonale. Le corps tombe sur le sol. Cela me revient. La satisfaction. Je sais que personne ne m'aime. Et que personne ne m'aimera. Alors peu importe si on finit par me haïr encore plus après cela.
La sœur étant encore en vie se vide de son sang à chaque minute qui s’écoule. Je la regarde se débattre. S'accrochant à la moindre ficelle lui permettant de rester près de la lumière. Mais l’obscurité prend place. Cachant la clarté. Je coupe cette dernière corde. Celui qui la fait rester à la surface. Et cela en la poignardant seulement en plein cœur.
Tout cela est mon idéal. J'en ai tant rêvé.
Dans cette petite pièce il y a deux porte. L'une donnant sur le dortoir et l'autre je ne sait où. Je pousse celle qui est inconnue me retrouvant alors dans un couloir. J'erre tel un fantôme recouverte de sang...

Leak~

Traversant chaque corridor aucune émotion ne me transperce. Mon regard ne laisse rien paraître. Si ce n'est mes yeux vides. Rien. Le néant. Il est en moi. Il se déchaîne telle une tempête. Moi qui croyais que mon existence se résumait à être chaque jour dans la même pièce. Devant la même fenêtre. À regarder dehors rêvant de l'extérieur. De la nature fleurie. De la joie de pouvoir tenir la main d'un être cher. Se laisser submerger par ce bonheur aussi court soit-il mais intense. Oui je pensais que ma vie se résumait à rêver. Et bien non elle a pris une tout autre route. Plus mouvementaient. Remplie de bien des larmes. Je ne connais pas la destination exacte du chemin que je suis. Il me semble qu'il se sépare par la suite en plusieurs sentiers. Alors sur lequel vais-je me reporter ? La fuite ? Le regret ? Ou bien le désir de continuer ? Si j'avais une réponse à cela je ne serais pas entrain de marcher sans aucun but.
Je m’arrête lorsque j’entends les chuchotements de femmes non loin de moi. Ayant aucune envie qu'elles m’aperçoivent, dans cet état. Je me cache derrière un mur fessant l'angle.

-J'ai entendu des cris c’était quoi encore on n'est jamais tranquille ici j'ai l'impression .

-Sûrement encore ces gamins qui se chamaillent c'est habituelle. Enfin ont leurs fera la morale demain.


Il y a souvent des disputes ici. Alors les hurlements au sein de cet orphelinat ne peuvent être dus que par cela.
Les adultes... Ceux qui doivent vous protéger. S'occuper convenablement de chaque petit être. C'est bien cela que l'on nous répète à longueur de journée. Aime ton prochain ! C'est si futile que cela me donne envie de rire. Ou même vomir. Il ne respect même pas leurs propres paroles. C'est tout simplement écœurant. Et si c’était juste un enfant en pleure seul ayant besoin d'un peu de réconforte . Alors on le laisse dans ses sanglots. Se noyant entre chaque perle qui glisse sur ses joues roses. Ce monde infect rempli de personnes qui le sont tout autant me dégoutte. Dieu c'est bien ça . Créateur du bien, rejetant le mal ? Absurde ! Si ce grand homme existé je ne serais pas là. Les mains couvertes de sang.
Je perds confiance. Confiance en tout ce qui constitue le bonheur. Que cela soit celui que l'on me raconte dans les histoires, ou celui éphémère qui marche à vos coter pendant un léger moment. Cette sensation de bien-être ne devrait-elle pas s’engouffrer en nous pour toujours ? Non cela est bien trop simple. Le malheur est si bon...

-Qu'est que tu veux que ce soit . Un monstre qui a tué les enfants pendant leur sommeil. Dit une des sœurs avec un rire perturbant.

Au loin je les entends rire et leurs paroles résonnent avec fracas en moi. Ses mots... Ce qu'elles prennent pour une farce. C'est la réalité. Ma réalité. Ce monstre existe. Oui. Moi je le sais. Je le connais. Je le vois. Il est présent dans mon cœur. S’abreuvant de ma peur. Se délectant de mon désir de contempler leurs disparitions. Quand je pense à ce que j'ai fait je n'y crois toujours pas. Pour moi c'est une fiction. Le fruit de mon imagination. De ma folie. Oui surtout de ma folie...
Violemment je me laisse tomber à genoux sur le bois. Les mains sur les oreilles. Et les yeux ronds. Les tremblements qui me traversent se font si bien sentir qu'une demoiselle arrive. Elle me fixe avec stupeur. Que lui inspirent les taches rouges sur ma robe ? Ce couteau encore en ma possession. L'autre femme qui était avec elle il y a encore un instant viens à son tour. Je suis face à elles.Innocente. Pas si innocente que cela après tout...

-Pourquoi tu es là ? Ça ne va pas . Dit-elle apeurer en tendant une main peu sûre vers moi.

-Ne me touchez pas ! Dis-je en m’éloignant vivement.

-Allons n'est pas peur !

-Écartez-vous ! Partez ! Dis-je en hurlant.

L'autre fille a la peau pâle m'attrape le bras plus sévèrement. Cela voulant sûrement dire que je n'ai pas le choix j'imagine.
Je ne leur dois rien. Elles ne me doivent rien. Alors pourquoi m'oblige-t-elle a leur répondre ? Elles qui s'en fichent du sort des autres ? Qui non que faire de savoir ce qu'il m’arrive. Cette odieuse personne pense pouvoir me ramener au dortoir . Mais elle se trompe. Naïve est-elle !
Je m'arrache à sa poigne de fer et part en courant une nouvelle fois. Cela fait combien de fois que je cours dans les allées aujourd'hui ? Beaucoup trop. C'est bien trop tard pour retrouver mes camarades ou les autres habitants des lieux. Ils vont vite savoir ce qu'il c'est passer. Après m'avoir vue ainsi je suppose que tout soupçon sera porté sur moi. Mais ce sont des faits. Bien que trop vrai.
C'est pourquoi je ne peux plus rester ici. Je n'y ai pas ma place. Je ne l'ai jamais eu. Et je ne l'aurais jamais...

Dark snow~

Tout en déposant des larmes sur le sol je cours. Je cours. Tout ce que je veux c'est sorti d'ici. Partir loin. Peut-être vers le paradis. Par paradis j’entends bien, l'enfer. Les miens. Celui présent au creux de mon cœur.
J’élève ma main vers cette lumière. Je pousse la dernière porte de mon enclos. Celle qui me retient depuis si longtemps. La liberté... Le vent qui souffle sur mon visage. C'est si doux. À présent en dehors de ce bâtiment renfermant la tristesse je continue ma marche inconnue. Je ne sais où aller. Alors je ne m’arrête pas. Je reste entre les mains du destin. Seul lui décidera de mon sort. Mon médiocre sort.
Par mégarde je m’écroule. La fatigue ou simplement ma maladresse. Peu importe je n'ai plus la force de bouger. Je sens le froid se déposer sur mes joues. C'est avec les yeux entre ouvert que je regarde le sol neigeux. Quelques flocons tombent également. De la neige... La même chose que le jour de ma naissance. Cela m'accompagne donc une fois de plus dans la souffrance.
Peu à peu je sens mes yeux se fermer. Que m'arrive-t-il ? Je ne me sentais pas si faible il a y encore quelque temps. Mais je sombre. Loin. Enfui dans les abysses de mes cauchemars. Et pour accompagner mes paupières qui se ferme j’entends une douce voix. J'abandonne toute rébellion. Je me laisse bercer. Mais qu'elle est cette mélodie qui parvient au plus prononcé de mon être...

-Jeune demoiselle, illuminée par la clarté de la lune se reflétant dans la neige. Il pleut sur ton visage enfantin. Oh jeune fille endort toi...

Unknown~

Il fait froid... Beaucoup trop froid ! Je sens la brise sur mon visage. Mais l'odeur agréable des sapins n'est plus présente. Où suis-je ? Au creux des songes ? Mais il fait tellement noir. Aucune source de chaleur. Ni de lumière. Le soleil n'est plus. Alors où suis-je ?
Légèrement j'ouvre les yeux. Espérant découvrir ce qui se passe.
La neige elle aussi a disparu. Étrangement je me sens bien. Comme dans un futon remplie de plumes. Mais... Je suis dans un futon rempli de plumes ! Brusquement je me relève. C'est à rien ni comprendre.
Autour de moi se dresse une pièce close. Presque close. Le froid qui me parcourait n'est d'autre que l'effet d'une fenêtre non fermer. Anxieuse je regarde dans chaque recoin. Lorsque je tourne vivement la tête vers la droite j’aperçois une silhouette. Dans l'ombre debout, il me semble, se tient quelqu'un. Mais qui ? Je ne peux pas voir son visage il fait beaucoup trop sombre. Malgré cette atmosphère lugubre je le vois relever la tête. Sans vraiment le percevoir distinctement. Et il s'avance ou elle s'avance. J'ignore tout de ce lieu et de cette personne. Mais ce que je sais c'est que j'ai peur...
Je ferme les yeux me braquant contre le mur. J’entends le bruit de ses pas sourds sur le faible plancher.

-Alors... Tu es enfin réveillé . Autant dire que tu es une vraie marmotte la nuit a eu le temps de passer deux fois.

-Qui ? Qui êtes-vous ? Dis-je rouvrant les yeux.

De mes mirettes je le vois. Oui c'est un homme. Il me fige sur place. D'une beauté foudroyante. Un visage si fin, une bouche en cœur bien dessiné. Ses cheveux mi-longs lui tombant légèrement sur le front, d'un blond presque blanc. Mais aussi des yeux noirs charmeurs. Malgré qui semble si chaleureux je ressens une certaine froideur se dégager de son être. Jamais je n'ai vu quelqu'un d'aussi surprenant. Je ne sais pourquoi mais je ne ressens nullement l'envie de le fuir...
Il ne me répond pas se contentant juste de me sourire. De plus il ne me vouvoie pas, je lui accorde vue qu'il a l'air plus âgé que moi. Non pas comme les vieilles femmes de l'orphelinat. Sans oublier qu'il m'adresse la parole comme si je le connaissais depuis longtemps. Ce qui est loin d’être le cas. Si j'avais eu auparavant la chance de le croiser je m'en souviendrais.
Je me remets bien assise sur le lit baissant la tête. Quelque peu intimidé par cette expression qu'il me montre.

-Tu n'as pas à avoir peur de moi... Je t'ai trouvé inerte sur le sol glacial. Cela serait dommage qu'une jeune fille telle que toi périsse dans le froid tu ne crois pas . Dit-il en riant.

Pourquoi ne répond-il pas a ma question ? Mais au moins je sais pourquoi je suis ici. Serait-il bienveillant ? Il me semble que je me suis évanoui non loin de mon lieu de vie il aurait donc peu me ramener là-bas. Or il ne l'a pas fait. Étrange. Il est pourtant facile de deviner qu'un enfant vêtu de loque vient de cet endroit.
Je ne peux m’arrêter de me demander qui est cet être si intrigant. Mais je sais très bien qu'une fois de plus il va esquiver mes propos. Après tout pourquoi ne pas faire une autre tentative.

-Oui peut-être... L'orphelinat n’était pas loin de là où vous m'avez trouvé, non . Alors pourquoi m'avoir amené ici ? C'est pourtant dans ce bâtiment que l'on dépose les choses dont on ne veut pas...

-Je le sais que trop bien. Si tu veux y retourner libre à toi de partir. Mais avant... Explique-moi pourquoi tu serais recouverte de sang. Ne me dis pas que c'est à cause d'une quelconque blessure je sais que c'est faux. Dit-il malicieux

Commitment~

Un court instant cela mais sort de l'esprit. Ce n'est pas plus mal. Si seulement je pouvais oublier pour toujours. Mais je sais que cela me rattrapera éternellement. Et ce moment est un bon exemple. Il dit cela comme s'il se doute de quelque chose mais je ne peux rien dire. Même si j'en avais envie j'en serais incapable. Incapable, c'est bien ce que je suis. On me la répéter à maintes reprises.
Mes mains se serrent froissant ma robe noir coloré de rouge. Serrant les dents je me retiens. Je ne peux pas pleurer. Pas devant lui. Je ne le connais pas, lui non plus d'ailleurs. Alors il ne peut pas me voir en état de faiblesse. Personne ne le peu !

-Si tu ne veux pas me le dire je peux le découvrir... En fait cette option m'arrange bien plus. J'ai quelque chose à te proposer. Dit-il en me fessant relever la tête de sa poigne par mon menton.

Mon rythme cardiaque s’accélère. Mais je ne peux rien faire. je ne veux rien faire. Trop envoûter par ses yeux profonds et ce visage d'ange pour rétorquer.
Il sourit. Encore. À croire qu'il ne fait que cela. Montrant des canines blanches. Longue et pointue... Cela me fait penser aux histoires d'épouvante que racontaient les orphelins pour me faire peur. Si je me souviens bien... Cela parle d'un monstre buveur de sang attaquant les villageois pour se nourrir . Des vampires.
C'est futile je n'y ai jamais cru. Par ailleurs j'ai toujours voulu me renseigner là-dessus. Dans un ancien ouvrage j'ai lut un article sur cette « espèce ». Il semblerait que les vampires existent, oui. Celons un chimiste canadien d’après lui ce ne sont que des personnes atteintes d'une maladie génétique très rare. La Porphyrie. Les symptômes son simple, peau blanche et fragile. Sensibilité a la lumière. Individu facilement irritable. Et lorsque l'on dit qu'ils sont allergiques à l'ail c'est encore a cause de ce phénomène. Ils ne supportent pas l'allicine qui est un composant majeur de l'ail. nous sommes donc loin des monstres tel le compte Dracula... Donc c'est à partir de cela que me mythe de ces fameux vampires est née. Rien de plus.
Mais cela ne m’empêche pas de rester perplexe devant ses paroles.

-Une sorte de pacte si je peux dire. Bien sur avant je dois savoir quelque chose. Je ne propose pas ça a n'importe qui...

-Je vous remercie de votre accueil mais je ne vous dirais rien ! Si vous voulez apprendre quelque chose faites le par vous-même vues que vous semblez si sûre de vous ! Je n'ai nul besoin de...


Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase qu'il me colle contre le mur violemment. Il n'y a donc personne d'honnête en ce monde. De nouveau je suis effrayé. Mais à la fois en extase. Une sensation que je ne peux expliquer à vrai dire. Bercer par son regard et plonger dans la terreur.
Subitement il approche ses lèvres couleur cerise de mon cou. Et il... me mord ?
Des crocs acérés pénètrent ma chaire. S'enfoncent. Ce ne peut pas être cela. Ça ne doit pas être cela !

★ ☆  ★ ☆  ★ ☆ 

Je... Retourne dans le passé. Un flash back ? Tout ce que j'ai fait, dit, me reviens. Passant par la scène tragique d'il y a peu à mes jours de solitude. Tel un diaporama tout défile. Cela passe si vite mais intensément. Comme si je le vivais une seconde fois. Pourquoi suis-je obliger à subir la vue du plasma de nouveau ? Tous ces visages meurtrie par la douleur. Les émotions débordent. C'est bien trop. Me voir ainsi, semblable a un monstre me fait trop mal. Bien trop mal. Si bien que, oui, j'en verse des torrents.
Cette vision d'horreur s’éloigne pour laisser place à l'image d'un bambin dans le coton blanc. Et elle... Je la vois. À travers la forêt elle court tel un lièvre en cavale. Maman... Mais pourquoi ?
Cela se brouille. Comme si je n'avais pas le droit de savoir. Il m'est donc interdit de retourner vers la pureté . Ou tout simplement de connaître le pourquoi du comment ?
Laisser entre les racines d'un arbre le bébé maladif hurle son malheur qu'est l'abandon. Qu'est mon abandon.
Malgré que je la déteste, je désire approfondir cette vue que j'ai eue sur elle. Son nom. Son prénom. Mais encore plus son visage. Je ne peux la haïr entièrement. Plus après cela. Car finalement je ne sais rien. Alors je ne peux la juger. Pourrais-je un jour ouvrir un livre me dévoilant la vérité ?
La pellicule s’achève lorsque la bête se retire de son étreinte. Je me sens atrocement faible. Vider. Et bien plus encore, troubler. Je me demande pourquoi ce que j'ai vécu viens de me traverser .
-On ne t'a jamais dit que torturer les gens était un acte impardonnable. Dit-il d'un ton ironiquement.

-Que s'est-il passé ? J'ai... Mais pourquoi j'ai vu tout ça ?! Et vous que m'avez fait . Dis-je essouffler

-Calme toi... Je n'ai rien fait d'autre que t’explorer. Comme convenu... Par la même occasion je me suis régalé. Dit-il en passant une langue humide sur ses babines.

Mes mains se joindre à mes yeux. Je n’ose plus le regarder. Regarder une personne qui me terrifie et qui me fascine autant. Tant de chose incompréhensible se passe en ce moment. J'ai juste l'impression de ne pas avoir le droit d'exister. De ne plus l'avoir. En fait, je ne l'ai jamais eu... Et voilà seulement maintenant que je le comprends. Je suis si, minable.
L’être quelque peu bizarre me prend alors dans ses bras. La raison ? Je l'ignore. À quoi pense-t-il encore ? Je n'ai aucunement besoin de pitié. De réconfort !
C'est faux. Un mensonge odieux. Parce que c'est ce que je cherche désespérément. Ce sont des membres nus près à s'ouvrir à moi.

-Did you try to live on your own ? When it's time to live and let die. When you're at the end of the road. And you've lost all sense of control. Your thoughts have taken their toll. Does it take your breath away ? And you feel yourself suffocating. Something inside this heart has died.
And you look for a place to hide. Susure t-il a mon oreille.


Rien. Je ne distincte rien de compréhensible. Une langue étrangère. De l'anglais. Grâce à ma fabuleuse éducation je n'ai pas appris correctement ce vocabulaire. J'en ignore une bonne partie. Est-il toujours obliger à dire des choses que seul lui comprend ? C'est agaçant. Mais je dois l'avouer fort plaisant. Dit si bat. Avec nonchalance.
Revenant à moi je me retire de lui nerveusement. Rougissant de plus belle.

-Ce que je te propose est simple. Je m'occupe de toi, te nourrit, je cède à tes caprices vaniteux d'adolescente. Mais en échange tu devras aussi me nourrir. Comme ce soir. Si je t'ai mordu ce n'est pas pour rien. Je suis bien un vampire. Même si vous les humains nier notre existence à cause de la peur.

-Si je rentre je finirais ma vie dans un endroit sombre. Alors je n'ai nul part où aller.

-Raison de plus pour accepter le marché ! Tu n'es pas obligé de me sevrer de ton propre liquide rougeâtre. On pourrait se balader dans la ville et trouver des choses intéressantes... Tu n'as rien à perdre alors suis-moi ! Dit-il en me tendant une main sûr.

Son membre qui s’élève vers moi. Un acte le poussant à vouloir remonter vers la clarté. Ou alors qui me fera sombrer bien plus encore.
Suis-je la seule à bénéficier de ce genre d'offre. D'autres pauvres fille dont la vie n'est que fléau et elle tombe dans le piège. Mais il y en a-t-il un au moins. Personnellement je ne sens rien. Même rien à perdre. Peut-être juste mon âme ou quelque chose en parallèle. Après tout je l'ai déjà fait disparaître. Elle et cette conscience me disant de sourire. Depuis bien longtemps j'ai l'impression. N'ayant jamais vraiment vécu j'ai attendu que quelque chose vienne bousculer mon être. Je suis pourtant si jeune me voilà à parler comme si je n’étais plus un mioche pleurnichera. Chose dont je suis et que je resterais.
J’empoigne fiévreusement son poignet. Avec insouciance. Car au final je ne sais toujours rien. Mais mon avenir ne peut pas être pire que mon passer, n'est pas . Alors il me suffit de dire, oui.
Il exerce une sorte de force sur moi. Même si ce qu'il dit et si étrange. Je n'ai d'autres choix qu'acquiescer sous ses pupilles noirs. Intense. Replie de charme et de désir.

-je veux me délecter du bonheur...

À présent je sais que tout est fini pour moi. Revenir définitivement en arrière est impossible. Vivre pour toujours égarer dans les abysses qui se forment autour de mon cœur. Tel est le destin d'une enfant acceptant le marché d'un vampire. Pourquoi l'accepte-t-elle ? Devrais-je penser. C'est seulement le résultat du désespoir. Celui qui vous faisait n'importe quoi à n'importe quel prix. Mais je pourrais rester éternellement entre ses griffes, crocs, que cela ne me dérangerait pas. Au moins je servirais à quelque chose. Enfin. Et peut-être me sentirais-je vivre ne serait-ce qu'un peu.
Le vampire toujours inconnu sort de la pièce tout en passant un léger regard a travers la fenêtre toujours ouverte. Je peux le voir sourire. Un sourire angélique. Du moins je crois. J'aimerais lui crier de ne pas me laisser seul ici. Dans cette salle que je ne connais pas. Avec pour unique compagnie la solitude. Mais mes lèvres restent closes. La porte se ferme alors. Je ne sais pourquoi il est parti mais il est bel et bien plus avec moi. Aucun au revoir prononcer ou encore d'autres mots inutiles. Juste le bruit de ses pas me montrant qui suis déjà bien loin. Trop loin.
À mon tour je me redresse me mettant sur mes jambes pour me diriger vers cette fenêtre. Le vent souffle dans mes cheveux qui virevolte dans tous les sens. La lune est haute, éclairant faiblement les arbres qui se situe aux alentours. Mes yeux se portent suit la porte part là quel il est sorti. Celle-ci n'est pas vraiment fermé. Entrouverte. Non sur de moi le m'avance vers elle déposant une main sur la clenche. Je ne peux pas le suivre... Mais je ne veux pas être une fois de plus à l’écart de tout. Alors je quitte à mon tour la pièce sombre. À ma grande surprise il est là. Contre a mur les bras coller contre son torse.

-Je peux savoir qu'est-ce que tu attendais pour me suivre ?Bon aller vient. Dit-il en me tendant une main amicale.

-J'ai... Je pensais juste que je devais rester là-bas... Dis-je en baissant la tête.

-Ren ! Je ne te l'ai pas encore dit mais je m'appelle Ren Minki. Et toi...

-Je...

-Non ça n'a pas d'importance ! À partir de maintenant tu seras Yumiko. C'est le nouveau mot qui te servira à être désigné. Ton prénom. Mmmm... Yumiko... Rengu ! Et comme il y a Ren à l’intérieur on saura que tu m’appartiens. Lâche-t-il joyeusement.

-Yumiko Rengu...

Je ne suis pas un toutou que l'on nomme quand bon lui semble. Même si cela est plutôt bénéfique. Fini Hakuma. Ce surnom horrible que j'ai dût porter. Également je ne suis plus Ophélia. Oui, c’était ainsi que je m'appelais officiellement hier encore. Mais puisque mon maître a décidais que je n’étais plus cette personne alors j'approuve. Sans broncher. Maître ? C'est un peu exagérer je sais. Mais ne suis-je pas censée le servir ? Jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'il décide de mon sort final.
En tremblotant j'attrape sa main toujours en ne regardant que le sol. C'est si froid. On dirait que rien ne le traverse. Mais c'est agréable. Il avance fièrement en ma compagnie. Pour aller où ? Je n'en sais rien. Mais je le suis. Et je continuerais de le suivre. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi cela semble être certitude.
C'est donc ainsi que ma vie va changer. C'est une renaissance. Remplie de joie mais aussi de souffrance...

★ ☆ ★ ☆ ★ ☆

Les jours passent. Les mois passent. A vrai dire même les années. Quatre ans ? Oui quatre de vie avec la même personne. Quand j'y repense je n'avais que 12 ans lorsque j'ai pris la décision marcher sur les pas de Ren. Ren... Tout ce temps je n'ai vécu qu'avec lui. C'est un jeune homme, bien que ce soit un vampire, égoïste près a tout pour avoir ce qu'il veut. Bien sur dans ces cas la je ne fais que l'aider...
Autant dire que j'ai bien changé. Je ne pleure plus tout seul dans mon coin. En fait je ne suis même plus submergé par la solitude. Il m'arrive de rire, sourire. De me moquer à mon tour des gens. Comme lorsque je les vois se débattre face à leurs bourreaux, Ren, aux portes de la mort. C'est tellement amusant de voir une fourmi chétive se faire écraser par les points de croc gourmands. Pour que cela s'effectue je reste dans l'angle d'une rue et j’attends. Etant donnée ma petite taille les passants me prenne pour une enfant. De loin. Je les entraîne alors par la suite dans des endroits obscurs pour le plus grand festin de mon maître. Parfois les personnes qui viennent vers moi ont des pensées négatives, voire perverses. Je prends encore plus de plaisir à les voir s'endormir sous mes prunelles. Des femmes, ou jeunes filles, s'approche pour regarder mon air triste j'apprécie leurs compagnies mais bien plus encore, leurs sangs qui coulent.
Je vis très bien avec Ren. J'ai tout ce que je veux. Et je peux faire tout ce que je désire. C'est si bon de n'avoir aucune barrière autour de soi Même si la mort en reste une bien trop grande a brisé.
Aujourd'hui nous sommes 23 mars, mon anniversaire selon Ren. Tout comme il a décidé de mon nom il a choisi une date pour célébrer ma naissance. Bien que je ne susse pas du tout quand a eu ce péché. Cela n'a pas d'importance je ne préfère pas vraiment me poser de questions en ce qui concerne la véritable signification de ce jour pour lui.
Quoi qu'il en soit pour cette journée, cette nuit, nous sortons en ville. Comme presque tous les soirs à vrai dire. Même si nous vagabondons beaucoup il nous arrive de rester un moment à un endroit. Pas trop non plus pour ne pas que nos crimes soient reliés entre eux par autrui.
Me voilà donc dans une rue éclairée par quelque panneau publicitaire bien haut. Je marche ne regardant pas a un seul instant le monde qui se déplace au tour de moi. Avec inattention un léger soupiré s’échappe de ma bouche exprime mon ennui. Car pour le moment je ne fais que me balader et cette activité n'est pas des plus attractives.

-Quoi ? Oui je sais ce n'est pas vraiment intéressent ici... Il y a quelque chose que tu voudrais faire ?

-Pourquoi ne pas faire comme d'habitude.

-Mais c'est...

-Mon anniversaire oui oui peu importe. Dis-je en le reprenant.

-Comme tu veux. Souffle-t-il.

Peut-être que pour lui c'est spécial. Mais pas vraiment pour moi. C'est une nuit comme une autre alors je fonctionnerais normalement. Il part s'enfouir dans une ruelle. Tant dis que je continue de marcher droit devant moi. Les volants de ma robe noire planent quelque peu. Et mes cheveux détachés glissent le long de mon corps. Je suis une frêle poupée égarer dans une plaine remplie d'animaux.
Des doigts aigres se posent sur mon épaule. Le jeu commence déjà. J'attrape le poignet de cette personne sans même la regarder. Lorsque je relève la tête mes yeux se font ronds. Je lâche alors son membre en rougissant.

-Ren-Chan... On était supposé agir comme à chaque fois. Je peux savoir qu'est-ce que tu faits encore ici ?

-Je le sais bien. Mais j'ai un cadeau pour toi. Souffle-t-il à mon oreille.

Il est vraiment imprévisible. Mais je n'y peux rien. Je me contente toujours de le suivre dans ses plans douteux. Alors une fois de plus cela ne changera pas grand-chose.
M'attrapant par la taille il me dépose dans ses bras. Je suis ridicule dans cette posture. Encore quelque chose de bizarre venant de sa part. Néanmoins je me sens comme une princesse...
Délicatement il me pose dans un coin. Puis il se tourne vers moi l'air chagriner. Je me demande bien ce qu'il prévoit. Il fait trop noir pour percevoir quoi que ce soit.

-Pardonne-moi j'avais prévu de faire cela dans un endroit plus sympathique mais... Cela fait bien trop longtemps que je me retiens !

-Que...

Sans même que j'ai le temps de répondre il me saute à la gorge. Me plaquant contre le sol je sens quelque goutte d'eau glisser sur ma peau. Pleure-t-il ? Mais pourquoi...
Soudain je sens ses lèvres douces ce peausser sur mon cou. Comme il y a quatre ans... Ses crocs entrent dans mon être pour la deuxième fois. Courbant mon dos je hurle ma douleur. J'ai l'impression que tout se bouscule autour et a l’intérieur de moi. C'est comme si le monde trembler. Je sens plus que jamais chacun de mes sens ses dents de bête plante bien plus profondément. Quelque chose d’étrange me parcourt. Et tendrement je ferme les yeux. Les ténèbres s'ouvrent à moi....

We all have our horrors and our demons to fight.
But how can I win, when I'm paralyzed?
They crawl up on my bed, wrap their fingers round my throat.
Is this what I get for the choices that I made?

Mes paupières se desserrent difficilement. Ma tête me fait mal. C'est comme si j'avais fait un rêve étrange. Un cauchemar. Je me redresse pourtant une main à mon front. Mon souffle diminue ainsi que mon rythme cardiaque. À chacun bouffer d'aire où je respire mes poumons se rétracte. Il se resserre tel un fruit sans jus. Et ma gorge... Oui je crois que c'est le pire. Elle me brûle atrocement. Je ne comprends pas pourquoi je me sens si mal. Suis-je malade ?
Me mettant sur mes pieds j'avance le long du mur se trouvant à ma droite. Pourquoi suis-je seul ici ? Où est passé mon cher vampire ?
Le ciel est si sombre qu'à mon avis il est déjà très tard. Portant les rus sont encore béante de monde. Beaucoup trop. Le faite de les voir se déplacer autour de moi me perturbe.
Une jeune fille aux cheveux bruns accourt vers l'enfant chétif que je suis.

-Tu vas bien . Tu es toute pale . Oh... Et tu saignes !

Je saigne... Du sang ? Mes yeux roses se plantent dans les siens. Je ne sais pourquoi ce mot me fait frémir. Plantant mes ongles dans son bras je l'attrape et l'approche de moi. Ses cris de terreurs me transpercent. Mais je ne me contrôle pas. Plus. C'est trop tard. Férocement je la mords. Car... j'ai soif. Faim. Que ce passe t-il encore. ? Et sont liquides qui me parcourent est tellement agréable que je ne peux plus m’arrêter. L'odeur suave du plasma m'enivre complètement. Je ne peux m'en déferre. je ne veux pas m'en déferre...
En quelques minutes tout s’achèvent... Pour elle. La personne n'ayant plus rien me poussant à continuer. Alors je me retire constatant mon acte. Elle ne bouge plus. Ses yeux sont clos. Les Citadins arrivent de toute part. Je suis une bête lorgnée vulgairement. Par par je m’élance à l'écart d'eux courant comme jamais. J’entends leurs murmures mais aussi leurs cris de stupeur.
Hors de la ville, atterrissant dans une forêt plus que sombre, je suis perdu. J’interromps ma course. Tombant sur mes genoux je hurle ma souffrance intérieure. Des perles salées coulent le long de mes joues.

* Don’ t delete the value to live for by death  *

Voulans essuyer mes yeux lamoiyant je chercher un bout de tissu prevue a cette effet dans ma poche. Mais en vain. De colere je serre les points. Quand alors quelque chose se froinse a l'interieure du vetement. Je ressort ma main et par la mains occation une lettre. Une enveloppe parfumé. Curieuse, je l'ouvre...

Cher Yumiko

Excuse moi mais nos chemins se séparent ce soir. Pour tout te dire il y a quatre ans je n'avais pas pour but de te garder aussi longtemps avec moi. Je voulais voir si tu pouvais devenir utile pour ensuite de tuer. Seulement les jours passés en ta compagnie était si plaisant que finalement j'ai renoncé. Tu as eu raison de moi. Je ne peux rien t'offrir. C'est pourquoi la seule chose possible que je pouvais faire pour toi je te l'ai donné. À toi de voir si tu prends cela comme une malédiction ou une bénédiction. J'avoue que sans le vouloir j'ai une fois de plus agi sournoisement...
Alors je veux que tu t'ouvres aux autres comme tu le peux. Trouve un endroit où il fait bon vivre pour te délecter du bonheur que tu réclames tant. Crois-moi maintenant tu as tout le temps qu'il faut pour cela... Joyeux Anniversaire.

Adieux.
Ren

Je n'en peux plus. Pourquoi faire confiance à quelqu'un pour être délecté. Je commence à croire que plus on est seul est mieux c'est...
Sur le coup de l'enervement je dechire la feuille autant de fois que cela est possible. Je ne veux plus voir ce message. Plus jamais ! Et je le retrouverais pour lui faire comprendre que ce qu'il m'a « offert » je n'en i nullement besoin. Rester une simple humaine me suffisait. Mais pour moi cela est fini. Bonsoir obscurité de la nuit...
Je déambule désormais ne sachant plus ou allant. Trouverais-je un lieu qui puisse me convenir ?