- Histoire - ♥ En 1850, la vie en Russie est dure et complexe. Tout est sous contrôle, chaque fait et geste de chacun est observé ou dénoncé. La nourriture est rare dans les villages isolés. Suite à la crise qui envahit peu à peu le pays, une foule de personnes partit se réfugier en France, en Angleterre, aux États-Unis et au Japon. La famille Mirnov, ne pouvant plus vivre librement à cause de cette crise, déménagea alors en France pour trouver une vie meilleure.
Élisabeth Rokinston et Marstrosky Mirnov s'étaient rencontrés et mariés avant que la crise n'éclate. Ils se marièrent après trois ans de vie commune. La crise prit une trop grosse ampleur, il était impossible pour Élisabeth et Marstrosky de continuer à vivre en Russie. Ils entreprirent donc d'émigrer en France. Le voyage jusqu'à Paris se passa particulièrement bien. Le couple arriva dans cette grande ville, qu'était la capitale de la France, le 15 novembre 1884. Ils s'installèrent donc dans une grande maison qu'ils louèrent durant quatre ans. La vie en France était bien plus facile comparée à celle en Russie. Élisabeth et son mari entrèrent vite dans la haute société. Ils vécurent trois ans de bonheur, mais ils leur manquaient toujours quelque chose malheureusement. Élisabeth n'arrivait pas à tomber enceinte. Un soir, Marstrosky rentra, épuisé par son travail, Élisabeth, tranquillement assise sur le sofa, attendait patiemment le retour de son mari. Celui-ci à peine arrivé, remarqua le sourire radieux qu'affichait le beau visage de sa femme. Curieux, il se mit à la questionner. Élisabeth, tellement heureuse, ne voulut pas faire durer le suspense. Elle lui apprit la nouvelle, la jeune femme attendait finalement un heureux événement. Tellement fou de joie, son époux ouvrit la fenêtre et cria dans la rue « Je vais être père ! ». On entendit des exclamations de tous les côtés. Marstrosky prit sa femme dans ses bras et l'embrassa tendrement. Les Mirnov allaient s'agrandir. Élisabeth était folle de joie à l'idée d'avoir une petite fille. Alors qu'elle discutait sans cesse du bébé avec ses amis, son époux, lui, se demandait quand allaient-ils pouvoir rentrer en Russie. Même s'il avait quitté la Russie, le futur père avait toujours des relations avec la famille restée là-bas. La vie continuait son cours, Élisabeth prenait du ventre, et Marstrosky s'inquiétait. Huit mois s'écoulèrent. La crise qui touchait la Russie appartenait au passé, ce n'était qu'un lointain souvenir. Le ventre d’Élisabeth prit beaucoup de volume, tandis que Marstrosky s'angoissait de plus en plus. Ce dernier décida de retourner en Russie, afin de retrouver leur famille, enfin ! Alors, le couple prépara le départ. Élisabeth fit ses au revoir à toutes ses amies, pendant que son époux terminait les valises. Finalement, ils partaient. Le voyage fut long et délicat pour la jeune femme, qui commençait a sentir le bébé. Durant une bonne partie du chemin, celle-ci commença à ressentir des contactions, ce qui était très mauvais signe, car il n'y avait aucun hôpital dans les environs. Heureusement, ils finirent enfin par arriver chez la mère d’Élisabeth, qui, à cette époque, était infirmière. Elle s'occupa de sa fille, avec la peur que celle-ci puisse succomber à la naissance du bébé. L'accouchement dura plus de trois heures. Par bonheur, la jeune femme supporta très bien cette expérience et put finalement accueillir la petite comme il se devait. Tout se passait bien, toutes les attentions était portées sur la petite fille qui venait de pousser son premier cri. Elle porterait le nom de Sasha.
Alors que le couple nageait dans le bonheur, une lettre vint annoncer à tous une triste nouvelle. Au moment où le père de la petite Sasha ouvrit la lettre, il regarda sa femme avec un regard douloureux. Élisabeth posa sa fille dans son berceau regarda son mari, avant que celui-ci n’eut le temps de prendre la parole, elle lui dit :
– Mon amour, ne me dit pas que tu repart a la guerre ?
Marstrosky hocha lentement la tête. Elle reprit ensuite :
– Tu as déjà failli mourir là-bas, ta petite fille vient de naître. Je refuse que tu partes ! Il t'est interdit de laisser ta famille, désormais !
Élisabeth se mit a pleurer et alla s’enfermer dans leur chambre. Elle pleura toute la soirée, alors que son mari préparait son barda pour partir. Ce fut leur toute première dispute depuis leur rencontre. Lorsque Élisabeth se leva le lendemain de cette affreuse dispute, elle trouva une lettre sur la table. Les larmes coulèrent à nouveau le longs de ses joues roses, puis elle s'écroula sur le sol. Sur cette lettre, il était écrit :
Ma chérie, je pars aujourd'hui à la guerre. Je pars aider le pays que j'ai fui, il y a 3 mois sans remord, je suis fier d'être ton mari. Je te promets de revenir vivant et sans blessure, Occupe toi bien de Sasha et de toi pendant mon absence Je pense a vous. Ton mari, Marstrosky.
La guerre civile durait, et Marstrosky ne revenait pas. Alors que le conflit prenait de l’ampleur, Sasha grandissait, du petit nourrisson, elle devint une petite fille agréable. Elle apprit très vite à marcher et avait déjà prononcé ses premiers mots, alors qu'elle n'avait pas encore un an. Elle poussait sous l’œil de sa mère, de sa grand-mère et de sa tante, mais pas sous celui de son père. Les jours, puis les mois s'écoulèrent, pour finalement atteindre la date du 6 août 1889. Ce jour-là, on fêta le tout premier anniversaire de Sasha. Élisabeth ne comptait pas sur la présence de son mari, car elle n'avait reçu que quelques lettres, mais rien de réellement signifiant. La fête avait commencé. Beaucoup de monde se trouvait là. La petite Sasha était ravie. Soudain, on frappa à la porte. Élisabeth, une coupe de champagne à la main, alla ouvrir. Un homme avec une longue barbe entra dans la maison. La jeune femme, intriguée, lui demanda qui se tenait devant elle :
– Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous chez moi ?
L'individu prit la jeune femme par les hanches et l'embrassa. Confuse, cette dernière repoussa l'homme et finit par se rendre compte que ce n'était nul autre que son merveilleux mari, qui venait de rentrer. Elle cria et sauta dans les bras de son époux. Alors qu'elle demanda à sa sœur de s'occuper de Sasha, Élisabeth alla s'occuper de son mari. Elle le mit sur son trente et un et l'emmena continuer la fête avec tout le monde. Marstrosky passa la soirée avec sa fille dans ses bras. Il la faisait rire et profitait de sa présence tant qu'il le pouvait. Ce qu’Élisabeth ne savait pas, c'était que son époux n'était pas en permission ; il avait réussi à prendre son après midi en soudoyant le capitaine. Il allait devoir repartir le lendemain matin même.
La fête se termina bien vite après l'arrivé de Marstrosky, ce qui ne déplut pas à la jeune femme, qui avait enfin sa famille au complet. Ils allèrent mettre la petite fille dans son berceau, puis se dirigèrent vers leur chambre. Mais tout à coup, quelqu'un frappa à la porte. Le mari se pressa ouvrir la porte, il découvrit Agafya, la sœur de Élisabeth pleurant à grosses larmes, Élisabeth reconnut sa voix et courra vers celle-ci. Marstrosky prit la jeune femme dans ses bras et la déposa sur le canapé tandis qu'elle perdait connaissance. Élisabeth resta près de sa sœur pour attendre son réveil.
Marstrosky se leva de bonne heure ; sa femme et sa belle-sœur dormaient toujours. Il fit un bisou sur le front d’Élisabeth, ce qui la réveilla. Elle regarda son homme, qui portait son barda à l'épaule. Elle prit de bras de son homme et l'emmena dans la cuisine, puis le regarda dans les yeux et se mit a chuchoter :
– Où vas-tu ? – Je repars au front. Je ne voulais pas gâcher la fête hier soir, alors je n'ai rien dit, mais je n'étais pas en permission, et si je ne suis pas à l'appel se matin, je serais compté comme déserteur, et tu devras quitter le pays, ce que je refuse catégoriquement. Il embrassa sa femme et partit sans lui laisser dire quoi que soit. Élisabeth se mit à pleurer et retourna auprès de sa sœur. Quand celle-ci se réveilla, elle trouva Élisabeth allongé à côté d'elle, elle la laissa dormir et alla s’occuper de la petite Sasha qui pleurait. À l'instant où elle se rendit compte que la petite avait faim, elle n'eut pas le choix que de réveiller sa sœur, pour que celle-ci la nourrisse. Alors qu’Élisabeth donnait le sein à Sasha, elle en profita pour discuter avec sa sœur, qui lui apprit que la guerre n'allait pas s’arrêter avant longtemps, et que son mari était gravement blessé et qu'il n'avait aucune chance de survie. Agafya se mit à pleurer, Élisabeth la prit alors dans ses bras et lui proposa de s'installer ici pour un moment.
Deux mois après le départ de Marstrosky, Agafya se remettait un peu plus de la mort de son époux grâce à sa soeur et à la petite Sasha, qui grandissait, et devenait belle et radieuse. Elle venait d'entrer à l'école, où elle apprenait non seulement le Russe, mais aussi le français. Elle le pratiquait avec sa mère et sa tante, et parlait le Russe avec tout le reste du monde. Quand la petite parlait de son futur métier elle disait :
– Bah vous savez quoi ? Bah, moi plus tard, j'apprendrais le Russe aux petits n'enfants comme moi avec la maîtresse !
Cela faisait rire et sourire tout le monde. Sasha avait tout le monde autour d'elle, la seule enfant de la famille, elle était gâtée comme une princesse. La guerre continuait et Marstrosky ne rentrait pas. Il n'avait envoyé ni lettre, ni message. Rien. Élisabeth déprimait, mais son moral restait stable grâce à sa petite fille. Au journal, la jeune femme apprit que tout les soldats ayant combattu à la guerre civile seraient mutés en France pour la Première Guerre Mondiale. Élisabeth pleurait nuit et jour, et la petite Sasha fut emmenée chez sa tante.
Les jours passèrent. Le nouveau conflit éclata le 14 juillet 1914. En Russie, les Allemands se faisaient de plus en plus nombreux, et les exiles vers la France aussi. Sasha allait avoir 26 ans. Elle est fiancé à un certain Vladimir, comte de Basarab et riche jeune homme. La mère de Sasha, étant très âgée et ses jours comptés, n'accompagna pas sa fille. Elle décida d'envoyer sa fille en France pour que celle-ci puisse avoir une vie épanouie avec son fiancé. Elle partit le cœur brisé, car elle ne voulait pas abandonner sa mère.
L'arrivée en France fut mouvementée Ils s'installèrent dans un grand appartement et décidèrent de se marier. Seulement Vladimir avait posé une condition, il avait demandé que la cérémonie se passe dans une forêt, un soir de pleine lune. Sasha, tellement amoureuse de son fiancé, accepta. Trois nuits après, la jeune femme était dans une longue robe blanche, avec un corset qui la grandissait et la rendait particulièrement ravissante. Tout homme serait tombé à ses pieds. Elle s'avança vers Vladimir, un prêtre avait prononcé les vœux et était partit en courant. Sasha, ne comprenant pas, tourna la tête, et son cou fut libéré de tout cheveux. Elle sentit les lèvres de Vladimir se poser sur celui-ci, elle dit d'une voix amuser :
– Mon cher, vous pourriez au moins...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que son mari lui avait transpercé sa peau douce et fine avec ses longues canines pointues. Elle s'écroula sur le sol, se mit à avoir des convulsions et tomba dans un sommeil assez profond. Elle se réveilla, la peau blanche et les mains froides. Elle poussa un cri d'effroi qui fit ressortir ses canines. Son mari arriva derrière elle, lui prit la main et l'embrassa. Elle comprit qu'il lui avait transmit son don. Elle n'avait finalement pas peur, au contraire, elle se sentait forte et sûre d'elle. Elle prit son mari dans ses bras et lui fit un câlin, qui ne dura pas. Elle enfonça à son tour ses canines dans le cou de celui-ci, but son sang à grande lamper. Elle n'avait aucun regret, quand elle planta sa main avec ses longs ongles dans le cœur de son maître. Elle tira et lui arracha le muscle recouvert de sang. Le cœur dans sa main elle le lança contre le mur et partit de la pièce en se léchant les doigts, laissant son époux baigné dans son propres sang. Elle fit sa valise, mit la photo de sa mère et de son père en France alors que celle-ci était enceinte, et celle de son mariage. Elle savait que jamais elle ne reverrait sa mère mais cela ne lui faisait rien. Elle parcourut de nombreux pays et profita des guerres pour se nourrir, et se refaire une santé. Elle ne restait que quelques jours dans le même village.
Sasha ne changeait pas de visage, ses cheveux ne poussait plus, ses ongles non plus. Elle finit son voyage au Japon lors de la deuxième guerre mondiale, où elle fit de nombreux meurtres. Elle tua les survivant de Hiroshima et de Nagazaki. Elle rencontra des personnes, dont une qui attira son attention, son nom lui était inconnu, mais Sasha souhaitait sa mort par-dessus tout.
Elle erra de 1945 à 2012 sur les terres du Japon. Elle fit de nombreuses victimes, mais ne fut jamais capturée. Un soir, elle se promenait dans la forêt, quand elle aperçut un jeune couple très appétissant. Elle s'approcha d'eux et leur demanda, avec son accent russe, s'ils savaient où la jeune femme pourrait passer la nuit. Alors qu'ils marchaient dos à la jeune vampire, elle sauta sur la jeune femme et la mordit quand l'homme cria. Elle prit la fuite et tomba nez à nez avec un immense bâtiment. Le pensionnat Shinichi était devant elle. La seule solution pour ne pas être capturée était d'y entrer. Elle fit un énorme saut et pénétra à l'intérieur.
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