Pensionnat Shinichi
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Pensionnat Shinichi

Bienvenue dans le Pensionnat Shinichi, perdu dans les profondeurs d'une étrange forêt. Il est spécialement conçut pour des êtres hors du commun, mystiques ou maléfiques... Si vous en faites parti, vous serez accueilli à bras ouverts.
 
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 Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille

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Lys Cornwel

• Orpheline du temps, des sens et de la lune •

Lys Cornwel


Messages : 332
Date d'inscription : 08/10/2011
Age : 23
Localisation : Au bord d'un cours d'eau, probablement.

Feuille de personnage
Nom Prénom: Lys Cornwel
Âge: 14
Qui as tu déjà rencontré ?:

Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Empty
MessageSujet: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 17:13

Lys Cornwel

♬ Espèce : Démon
♬ Sexe : Féminin
♬ Âge : Quelques siècles... Mais physiquement, 13 ans.
♬ Orientation sexuelle : Hétéro Sexuelle, légèrement zoophile.

♬ Origines : Anglaise
♬ Emplois : Professeur de découverte et maîtrise des pouvoirs

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♬ Description ~ Physique
Ayant une apparence fort jeune, souvent, le commun des mortels l’observe comme une enfant. Mais ces apparences enfantines ne sont qu’une façade. Ces cheveux blonds, si clair que la neige s’y mêle sans que l’on ne la remarque, court et semi-raide, volètent au gré du vent. Ses doux yeux, variant entre le vert et le gris, n’ont jamais eu, et n’auront jamais ses reflets magnifiques que possèdent les enfants a cet âge précoce de la vie. Non, Lys possède un œil fin, observateur, toujours a l’affut du moindre faits et gestes de ses compagnons, ennemis, ou simplement élèves, mais possédant un reflet bien particulier, entre le morne, le terne, et la moquerie, l’arrogance, entre l’amusement constant et l’ennui irréductible. Sa bouche, toujours mi plissé, adoptant une moue boudeuse et maussade, ne prend que rarement la parole, car jamais, oui, jamais, elle bavasserait, histoire de bavasser, de jaser. Cette jeune fille préfère rester muette, mais observer. Le silence est roi chez elle, et nul ne peut le déranger, sous peine d’être réprimander fort sévèrement par ce petit bout d’être, aussi maléfique et imbibé de haine soit-il. Enfin, posé sur ses cheveux sauvages toujours en désordre, un chapeau des plus anodins, mélange entre le béret et la casquette, repose. Il ne quitte que rarement son crâne. Peut-être cette enfant voudrait-elle cacher quelque chose, posé au sommet de son crâne blond ? Que sais-je. Et peut-être ne le saurais-je jamais.
Malgré l’époque à laquelle nous vivons, Lys a gardé ses habitudes anciennes et excentriques du temps de sa première « jeunesse ». Vêtue de son inlassable manteau de laine bouillie noir, Lys ne supporterais devoir porter autre chose que ces deux accessoires qui la différencie de n’importe qui d’autre : ce long manteau, et son étrange couvre-chef. Pourtant, sous ses allures plutôt banales, elle cache un style tout a elle. Un pentalon large, grotesque, resserré a la cuisse, maintenue aux chevilles par des bottines impeccablement cirées, ne la quitte jamais. Une vulgaire chemise blanche couvre son buste. Cette tenue d’aviation, pour le moins fidèle à la tradition qu’elle s’est instaurée, est et sera toujours sa tenue favorite. Quiconque espère un jour distinguer un bout de chaire du coté de ses chevilles, ou de ses jambes, devra attendre les canicules ravageuses, ou de grandes occasions. En effet, pour les fêtes traditionnelles ou les soirées, elle sort sa plus belle tenue d’apparat, unique et magnifique. Une délicieuse robe noire, dentelée, fine et élégante, couverte de motifs étrange. Ces manches longues, collantes à la peau, se termine en une cascade de dentelle. Son col fin met légèrement en valeur sa poitrine fort peu avantageuse.
Cette robe remonte à sa grand-mère, et ce joyaux de la mode anglaise du XVIIIème peut-être considéré comme une pièce de musée, tant son élégance reflète la culture anglicane de l’époque. Enfin, dans ces cas uniques, une broche représentant une abeille devant un rayon de miel retient ses cheveux du coté droit, laissant entrevoir son oreille délicate.
Cette jeune fille excentrique se nomme Lys. Lys Cornwel.

♬ Description ~ Morale
Bien qu’elle soit fort jolie, son caractère est a peu près l’opposée de la délicatesse qu’elle émane. Au contraire, cette jeunette est maussade, colérique, des plus excentrique, et d’une humeur toujours ravageuse. Plutôt froide, même cynique, son air hautain et son arrogance naturelle forme une aura naturelle autour d’elle qui glace le sang de quiconque la regarde. Peut-être son esprit sadique lui vient-il de son enfance. Ou de la dure époque de son adolescence. Qui sait ?
Sa démarche nonchalante et ses épaules voutés témoignent d’une grande détresse. En effet, dans son caractère aux mille facettes, dans son esprit au mille détours, dans sa folie au mille retranchements, Lys peut se perdre. Ces raisonnement démodés ou absurdes lui valent une réputation dantesque. Sa passion pour les grands auteurs du XIXème siècle lui vient surement d’une attirance démesurée pour Victor Hugo, qui lui inspire tant de choses.
Cette jeune enfant possède une repartie extraordinaire, et une culture encyclopédique. Adorant trouver refuge a la bibliothèque, lieu de calme et de paresse, ses connaissances gonflent au gré des ouvrages qu'elle dévore. De plus ses sens aiguisées guettent et assimilent rapidement chaque source de savoir dans une conversation. Curieuse de nature, elle s'intéresse a bien des choses, malgré le fait dérangeant qu'elle passe plus de temps a dormir ou a se prélasser sur son lit qu'à chercher la découverte du monde par ses propres moyens. Elle saisit les occasions quand elle le peut. C'est tout.
Possédant deux des sept péchés capitaux, le luxe et la paresse, elle aime flâner dans les nuits froides et sombres de l’hiver londonien. Cette jeune fille excentrique et démoniaque qu’aucun mot, qu’aucun traits de caractères pourraient décrire se nomme Lys. Lys Cornwel.

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♬ Histoire
Enfance dans une ruche sans gelée royale

Lys Bee Eagle Cornwel naquit le 8 mai 1802, dans la banlieue londonienne. Avant dernière d'une famille de 6 enfants, elle passa une enfance imbibée de pauvreté. De constitution chétive, son manque d'alimentation n'arrangea pas sa santé.
Son père, homme fort, vaillant, prêt a passer ses journées à la mine, éleva ses enfant dans toute la rigueur anglaise. C'est ainsi que Lys apprit tous les fondements de la religions catholique, allant chaque dimanche à l'Eglise, portant la croix et remerciant chaque soir le Seigneur de la maintenir en vie.
Sa mère, quant à elle, impitoyable, rigide, elle ne donna jamais à sa progéniture l'amour maternel qui forme la personnalité d'un enfant. N'hésitant jamais à frapper pour faire régner l'ordre, elle donna à Lys une vision du monde plus noire que les ténèbres, et dès que la petite fille eut l'âge de se débrouiller seule dans les rues, elle l'envoya mendier nourriture et argent. Ses frères et soeurs aînées, trop occupés à travailler ou à se trouver a se nourrir eux même ne prirent pas soin de l'enfant. Rejetée de tous, elle ne savait ou trouver l'amour qui lui manquait.
Quand elle eut treize ans, Loe Nus Jenny Cornwel naquit. Cette petite fille était vouée a une mort certaine. Ses yeux gris, d'une beauté sans pareille, ne virent jamais le jour. Que pouvait faire un bébé aveugle, qui aboutirait a une jeune femme aveugle ? A rien. Aussi valait-il mieux la noyer dès que sa mère serait en état de marcher.

Premier vol chargée d’un lourd fardeau

Lys marchait dans la rue glacée. Nous étions le 21 décembre 1815. Enveloppé dans un long manteau noir, une casquette de même couleur enfoncée sur ces cheveux blonds, elle foulait les pavées boueux, frôlant les murs. La neige tombait doucement sur la ville. Les lourds flocons virevoltaient dans l’air froid, venant s’écraser contre les portes des immeubles. Il était bientôt dix-neuf heure. Elle n’avait pas trouvée de quoi manger, et prévoyait de ne rien avaler pour la soirée. Elle frissonnait, le froid mordant sa peau blanche. Les quelques passant qui osaient s’aventurer dans les rues a cette époque de l’année où le froid était particulièrement sauvage bousculait la gamine en passant a coté d’elle. De temps a autre, une voiture égarée fonçait sur les pavées inégaux, et éclaboussait d’une puissante gerbe de boue Lys.
Frissonnante, elle songea à sa petite sœur qui venait de naître. Tant de nourriture rapporter pour nourrir Mère, tant de jeûne passé pour cette petite sœur … Pour rien. La pauvre enfant est aveugle.
Des pensées amères lui vinrent. Mais malgré la vie qu’elle vivait, Lys avait un bon fond, un bon cœur. Elle ne voulait pas voir sa petite sœur mourir si vite. Pas de suite. Pas avant de goûter à la vie.
Lys ne savait que faire. Elle ne pouvait pas la sauver contre la volonté de ses parents. Cela était absurde, que ferait-elle, à 13 ans contre Père et Mère ? Rien. Et elle ne voulait pas se liguer contre eux, car elle connaissait les sanctions en cas de désaccord.
Elle pesta, tapa violemment contre une pierre qui roula jusqu'à une rigole, et reprit sa route. Elle devait rentrer avant vingt-heure, sous peine d’être battue. La simple pensée de la douleur lui fit accélérer le pas. En se dépêchant, elle arriverait surement vers vingt-heure moins le quart.
Arrivée devant chez elle, la jeune adolescente poussa doucement la porte de la maison. Une flopée de flocon vint s’écraser sur le parquet craquelé. Lys se déchaussa rapidement, posa son manteau trempé sur une chaise branlante, et allait enlever son béret, quand elle s’en abstient. Elle n’aimait pas avoir la tête nue. Ses longs cheveux blonds gouttaient sur le parquet. Elle les retint, en fit un chignon, et recouvra sa tête de son couvre chef favori. Elle passa sans bruits devant la cuisine, ou dinait un maigre bouillon, plus de l’eau que des légumes, deux de ses grandes sœurs, ainsi qu’un de ses frères. Elle soupira. La faim la tenaillait déjà. Elle entendit vaguement des bribes de conversations.
« Il parait que Mère veut noyer Loe dès ce soir.
- Où est-elle d’ailleurs ?
- Près du feu, dans le salon. Je crois qu’elle dort. »
Lys n’attendit pas d’entendre la fin de la discutions. Elle passa rapidement jusqu'à la chambre où dormait Mère. Père n’était pas encore rentré. La jeune fille posa la main sur la poignée glacée de la porte. Elle sentait sa main trembler. Sans doute savait-elle déjà ce qu’elle allait faire. L’adolescente appuya. Un léger craquement se fit entendre. La vieille porte tourna sur ses gonds, et Lys observa dans l’entrebâillement de la porte le visage paisible de sa mère. La jeune fille sentit son cœur se serrer. Elle la haïssait, cette femme qui ne lui avait jamais offert l’amour qu’une mère devrait offrir à ses enfants. Elle ressentit d’un coup toute la douleur, toutes les gifles, les coups de martinet endurés jusque là. Les poings serrés, elle figea ce visage dans sa mémoire, dévisagea tous ces traits fixes, ces cheveux bruns gris en auréoles autour de sa tête cynique. Puis, elle referma la porte. Elle grinça légèrement, mais personne ne le remarqua. Puis, s’avança dans le couloir, Lys regarda ses frères et sœurs. Elle s’en souviendrait aussi.
Elle s’approcha de l’enfant près de la cheminée. Il dormait paisiblement. Son crane presque chauve reposait sur un coussin effiloché. La jeune fille regarda la petite. Elle prit délicatement ce qui allait rapidement devenir un fardeau dans ses bras, d’une main hésitante. Elle la berça un instant. Puis, attrapant son manteau, regardant du coin de l’œil la maison de son enfance, elle se rechaussa, ouvrit la porte, et tandis que la neige s’engouffrait dans le salon, Lys Bee Eagle Cornwel la referma, et disparut dans la nuit, alors qu’une larme roulait sur sa joue.

Butiner et apprendre à butiner

Loe grandit. Lys aussi. Elles mendiaient, assises dans la rue, récoltant fort peu d’argent, a peine de quoi se nourrir. A cinq ans, Loe était déjà fort jolie. Ces cheveux blonds clairs, presque blancs, encadraient joliment son visage angélique. Son teint pâle contrastait avec son manteau noir. Ses yeux gris, toujours fermés, étaient pourtant d’une beauté rare. Lys, de son coté, a dix-huit ans, avait de magnifiques cheveux blond, qu’elle retenait toujours sous son inlassable béret. Enveloppé dans son indémodable manteau noir, elle était devenue une belle jeune fille bien portante, possédant d’agréables formes.
Elle décida alors de se lancer dans l’apprentissage d’un métier. Elle devait apprendre a faire quelque chose, a travailler de ses dix doigts, a créer, et a vendre. Pour cela, elle ne pouvait garder Loe. L’enfant devenait un fardeau trop lourd. Alors Lys trouva la solution.
La jeune femme avait apprit a Loe toutes les bases religieuses qu’elle avait elle-même reçue de ses parents. Elle pouvait donc la confier à un couvent. Dans ces lieux, l’enfant pourrait vivre, protégée et nourrie, apprenant a devenir une bonne catholique. C’était parfait.
Un matin, Lys prit Loe par la main. Elle alla dans une boulangerie, acheta une brioche. Elle avait déjà utilisée la moitié de ses économies dans cette nourriture. Sortant de la boulangerie, elle regarda la petite fille affamée. Elle lui en coupa un bout, et lui le lui donna. L’enfant y goûta, et mangea doucement le bout qu’on lui avait offert. Puis, Lys repartit avec elle. Elles marchèrent doucement, jusqu'à une mercerie. Le temps était un peu plus doux, en ce début de mai.
Elles entrèrent dans la boutique. La vendeuse les regarda d’un œil méfiant. Deux mendiantes, crasseuses, ne devaient pas être très bien vue par des honnêtes marchands. Aussi, Lys sortit le reste de ses économies de sa poches. La mercière sourit en voyant que la jeune fille avait de quoi payer. Alors, toujours tenant la main de sa petite sœur, la jeune fille prit dans un bac une magnifique broche d’or, représentant une abeille devant un rayon de miel. Lys la posa sur le comptoir, et posa à coté une bague volé à sa mère il y a bien longtemps, et quelques pièces. La mercière examina lentement la bague, soupesa les pièces, puis satisfaite, tendit a la jeune fille la broche.
Lys prit dans ses bras Loe. Elle la portait sans difficulté, et reprit sa route jusqu’au couvent. Elle y arriva a la nuit tombée. Elles avaient finit de manger la brioche.
La jeune fille pleurait, de longues larmes roulant sur ses joues. Elle déposa un baiser sur la joue de sa petite sœur, et la déposa sur les pavées. Elle la prit par la main, et rentra dans le lieu religieux.
On la conduisit bien vite jusqu'à la mère Supérieure. Après avoir longuement bavassé, les deux femmes sortirent du bureau. Loe les attendaient derrière. Lys devait verser une certaine somme tous les mois, et en échange, la petite fille serrait éduquée, protégée, et nourrit.
Alors, Lys essuya d’une main la larme qui coulait sur sa joue, embrassa doucement sa petite sœur, et la prit dans ses bras. Elle glissa doucement dans le manteau de l’aveugle la petite abeille. Elle murmura simplement a l’oreille de Loe.
« Si un jour la pension n’arrive pas, tu pourras toujours rester un mois de plus ici en offrant cette broche. Mais je te promets que tu n’aura pas à le faire. »

Puis, elle passa sa main dans les cheveux de la petite. Elle se souvint du jour où elle était partit de son foyer, emportant l’enfant dans ses bras. Là, elle l’abandonnait. Le cœur lourd, Lys lâcha l’enfant, et la contempla une dernière fois. Puis, elle sortit de l’établissement, et s’enfonça dans la nuit, plus seule et triste que jamais.

Trouver le plus beau pollen, mourir …

Après avoir quitter sa petite sœur, Lys avait flâné dans les rues, espérant trouver quelqu’un, quelque chose, pour l’aider. Elle marcha sans but dans Londres, pendant des jours et des nuits. De longues cernes c’étaient creusées sous ses yeux hagards. Son teint déjà clair était devenu cadavérique. Elle tremblait de tout son corps. Une foule de pensées tristes, funèbres, et macabres l’envahir rapidement. Elle ne voulait plus que mourir.
Longeant à pas lents, les traits déformées par la tristesse, la Tamise, elle passa sur un pont dont elle ignorait le nom. Son long manteau ouvert formait une sorte de cape autour d’elle. Elle avait accomplit sa mission. Elle avait sauvé sa petit sœur. Enfin pas tout a fait. Elle ne pensait pas à ce détail. Elle ne pensait a rien. Elle n’avait plus rien a faire ici. Alors, s’avançant d’un pas hésitant, emplit de crainte, vers le bord du pont, elle regarda les eaux de la Tamise. Elle respira doucement. Elle souleva son béret, et ses cheveux retombèrent en une cascade dorée sur ses épaules. Elle le lâcha, et il tomba sur les pavés. Puis, elle ferma les yeux, et huma l’air frais londonien. Enfin, d’un pas hésitant, elle colla son bassin à la rambarde. Et sans un mot, sans un bruit, elle se laissa tomber dans les eaux gelées de la Tamise.

***

Quand elle se réveilla, elle sentit de suite ses muscles se contracter violemment. Elle se massa doucement la jambe, les bras, et sa nuque. Elle avait l’impression d’avoir dormit des jours.
Le matelas était moelleux, et les draps avaient l’air propre. Sa tête reposait sur un oreiller, surement en plumes. Elle se leva. Ses vêtements étaient les mêmes, mais propre. Elle regarda autour d’elle.
C’était une chambre parfaitement banale, sans beaucoup de mobilier, carrée. Une bougie était allumée, baignant dans un liquide. Elle se leva, et alla éteindre la lumière qui agressait ses yeux. Elle se retrouva dans le noir total. Une douleur amère lui lacéra le cœur. Elle n’était pas morte.
Elle alla jusqu’à la porte, et l’ouvrit. Là un homme déjeunait. Elle recula. Il se leva alors, et lui sourit.
L’homme était plutôt grand. Son visage était sombre, et une certaine haine et tristesse contenues couvraient ses traits. Ses cheveux bruns en batailles bougeaient au rythme de ses mouvements de tête. Son sourire éclatant me glaça le sang. Il tendit sa main nue à la jeune fille. Elle recula d’un pas. Il avança doucement. Ses yeux d’un bleu glacé l’avait charmée. Ils étaient arrogants, puissant, et pourtant envoutant. Elle fit difficilement un pas en avant. Elle avait peur. Peur de cet homme, qui l’avait sans doute sauvé. Peur de sa bonté, de sa tristesse, et de ses intentions. Elle articula doucement, tandis que sa bouche se ré humidifiait.
« Pourquoi m’avez-vous .. Sauvée ? »
Il ne lui répondit pas, mais avança de nouveau sa main. Elle leva lentement la sienne, et l’effleura. Il la prit avec douceur, et attira la jeune fille vers lui. Puis, toujours dans une attention exquise, il baisa sa main, et lui répondit d’un ton suave.
« Parce qu’il était dommage que ta petite sœur meurt par ta faute .. »
Lys ne comprit pas la phrase de l’homme. Voulait-il dire qu’elle devait continuer a payer sa pension, sous peine que la gamine ne décède ? L’avait-il sauver dans ce but ? Elle s’en fichait, et ferma les yeux, posant sa tête sur le torse de l’homme. Elle attendit un instant. Soudain, un détail la frappa, de plein fouet. Elle reposa son oreille sur le torse de l’inconnu. Rien. Aucun sons. Pas un battement de cœur. Lys recula avec violence. Elle baissa la tête, et chercha une explication. Sans succès. Elle tremblait légèrement. Sans doute l’homme du comprendre la cause de son étonnement, et lui sourit simplement.
« Ne t’en fais pas .. Je t’expliquerais tout ça quand tu seras prête. »
Elle recula a nouveau. Ses sens étaient à l’affut. Comment ? Ah, qu’importe. Une question resta sur le bout de ses lèvres. Elle murmura doucement :
« Comment vous appelez vous ? »
Il sourit, et me répondit, d’une vois des plus suaves et délicieuses.
« Mon nom ? Je suis Victor Hugo, Mademoiselle Lys Bee Eagle Cornwel, mon abeille. »
Mon sang se glaça. J’avais devant moi le plus grand écrivain de mon époque, maître de la poésie et du texte. J’allais m’abaisser devant lui, quand il me sourit doucement, et, dans un air de poète tourmenté, hanté par on ne sait quel songe dévastateur, il posa sa main sur mon épaule, et me repoussa doucement dans la chambre. J’allais lui poser une quelconque question, quand il entrebâilla la porte. Je glissais mon pied pour la bloquer, et regardais ses yeux bleus. J’esquissais un vague sourire. Il me le rendit, en bien plus triste, et plus mystérieux. Enfin, j’enlevais mon pied, et Hugo referma la porte, enfermant son sourire dans mon regard vide.

… et apprendre de ses erreurs

Lys resta plusieurs nuits dans la chambre. Elle dormit beaucoup. A son réveil, sur une table de chevet à coté de la bougie, elle retrouvait un bol remplie d’un ragout qu’elle trouva délicieux. Elle mangeait, se reposait. Pourtant, elle ne trouvait aucune force dans son cœur vide. Elle voulait accomplir beaucoup trop de choses. Pourtant, elle ne savait où aller, que faire, si elle devait mourir ou vivre, si elle avait un but. Et puis, quand elle se regardait dans la glace qu’on avait mit à sa disposition, son reflet fade et ses yeux ternes ne l’enchantaient guère. Elle sentait ses yeux s’obscurcirent de jours en jours. Et elle s’ennuyait. Le tout cumulé, elle devenait juste un être triste, fade, malheureux et sans but. Pourtant, sa rencontre avec Victor Hugo l’avait perturbée. Elle voulait savoir pourquoi l’avait-il sauvé de cette mort certaine qu’elle avait tant désirée. Et elle voulait connaitre le sens de ça phrase. Pourquoi l’avait-il appelé « abeille » ? Elle savait que Bee voulait dire abeille, mais ignorait comment il connaissait son deuxième prénom. Elle ignorait tant de choses ..
Fatigué de réfléchir, elle alla s’assoir sur son lit. Soudain, un bruit de pas devint distinct a son oreille. Elle guetta les moindres sons. La porte s’ouvrit, et Victor Hugo apparut dans l’entrebâillure de la porte. Elle frémit. Lys ignorait combien de temps elle avait dormit. Elle se souvenait parfaitement bien du jour de sa rencontre avec l’écrivain, mais ignorait le temps qui s’était écoulé depuis.
L’homme s’approcha, et s’assit à coté de la jeune fille. Il passa sa main dans les cheveux de la jeunette. Puis, il lui attrapa le menton, et orienta son visage vers le sien. Il scruta ses yeux. On aurait dit qu’il décryptait tout son être en la regardant.
Pendant ce temps la, Lys observait aussi les yeux, le regard insistant, transperçant du génie littéraire. Elle trouvait une force si noire et maléfique, que supporter ce regard devenait plus dur. On aurait dit qu’il lui donnait sa noirceur. Elle la recevait, l’assimilait, et cet enduit sombre recouvrait tout son cœur, imbibant son âme d’une encre indélébile.
Quelques instant après, Victor Hugo lâcha la jeune fille, et se leva. Il la regarda encore un instant, et murmura entre ses lèvres serrées.
« Je pense que tu es prête, à présent, suis-moi. »
Lys hocha la tête, se leva, et suivit l’auteur dans un dédalle de couloirs, de pièces, d’antichambres et de salles. Enfin, ils arrivèrent dans une immense bibliothèque. De hautes étagères montaient jusqu'à une coupole de verre. La pièce ronde comportaient plusieurs étages, et un escalier montant en pente douce, longeant le mur. Des tables recouverte d’ouvrages, des notes en tout genres et des tabourets inoccupés recouvraient le centre du cercle.
Lys s’arrêta, stupéfaite de découvrir une telle salle. Il a mena vers une table qui contenaient des ouvrages noirs, recouvert d’un cuir fin. La jeune fille en prit un en ses mains, et sentit une pellicule de poussière sous ses doigts. Elle ouvrit émerveillée un livre, mais Victor le lui prit aussitôt des mains. Il la pria de s’assoir, et commença une longue explication, qui allait bouleverser à jamais la vie de Lys Cornwel.
« Ma petite abeille .. Vois-tu, dans ce monde impitoyable et pathétique, vivent beaucoup d’espèces autre que les humains. Tu as une chance féérique ma petite abeille ! Tu ne fais pas partie de la race inferieur. Au contraire, tu appartiens au prédateur, à l’une des catégories les plus honorables. Ton cœur est empli de noirceur, de douleur. Remercie ce monde cruel de t’avoir à ce point offert de la souffrance. Sans cela, tu ne serais qu’une proie insignifiante que j’aurais dévoré avec un appétit certain. Ma petite abeille, mon espoir de renaissance, tu sera bientôt une démone ! » il s’arrêta, enchanté. Ses doigts couraient sur la reluire d’un malheureux ouvrage, torturé par ses gestes malsains. « Mais pour devenir absolument dém… »
Lys s’était levée, et, tandis que ses doigts tremblaient violemment, elle s’écria :
« Vous êtes fou, absolument fou !! Je ne veux pas devenir une … Une démone ! »
Hugo se redressa avec violence, renversant la table. Les livres glissèrent sur le parquet, et les feuilles se rependirent par terre. Il ne semblait plus du tout aussi chétif qu’avant. Il fit un pas vers Lys, et, l’atteignant, la poussa avec violence. La jeune fille tomba a terre. Hugo s’assit sur elle a califourchon, et l’empoignant au collet, il lui cracha presque au visage.
« Ne vois-tu pas, inconsciente, que je t’offre là une chance unique ?! Je pourrais te tuer d’un simple geste, insignifiant insecte ! »
Il rapprocha son visage de celui de la pauvre jeune fille, et reprit.
« Tue ta sœur. Va la voir au couvent, et tue la ! Massacre l’être que tu as le plus chérit, et prends toute sa souffrance, endure-là, et tu pourras devenir des nôtres ! »
Victor Hugo posa un doigt sur le parquet. En un instant, toute l’eau et la vie qu’il contenait fut aspirée. Lys regarda terrifiée le jeune homme. Celui-ci ce releva, furieux, et désigna la porte de la bibliothèque.
« Tu as jusqu'à demain pour le faire. Après, je te tuerais, petite abeille. »

Butiner sa plus belle fleur …

Lys se releva, et courut vers la porte. Elle ne supportait plus le regard insistant et assassin de l’écrivain. Elle ferma la porte, et s’arrêta. Son cœur battait violemment dans sa poitrine. Ses cheveux collait a sa peau suante. Elle marcha, plus en boitant qu’autre chose, vers la porte d’entrée de la maison. Elle sortit, et respira l’air frais qu’elle n’avait pas sentit depuis si longtemps. L’air froid et cinglant lui gifla le visage. Elle regarda autour d’elle. Elle connaissait bien les lieux. Très bien. Cette maison était voisine à sa demeure d’origine, là ou elle vivait jusqu'à ces treize ans. Elle prit la route de Londres. Le couvent était a peu près a une demi-journée de marche. Elle arriverait donc à la nuit tombée.
Lys passa devant la boulangerie dans laquelle, quelques mois, peut-être un an, ou même plus, elle avait acheté à sa petite sœur sa brioche. Elle passa a nouveau devant la mercerie. La mercière n’était plus la même. Mais elle n’y prêta pas garde, et continua sa marche.
Arrivée devant le bâtiment gris, Lys sentit son cœur se serrer. Allait-elle réellement tuer sa sœur, celle qu’elle avait protégée pendant si longtemps ? L’être qu’elle chérissait le plus au monde ? Non, elle ne pouvait pas. Mais la jeune fille voulait la revoir. Revoir cette petite fille, qui devait a présent avoir environ six ans.
Lys passa le seuil du couvent. Il n’y avait pas un bruit. Elle se dirigea droit vers le bureau de la Mère supérieure. Une bonne femme de petite taille, ronde, a l’air sec, l’a reçue. La jeune femme demanda a voir une certaine Loe Nus Jenny Cornwel, laissée ici il y a peu de temps. La bonne femme fronça un instant des sourcils.
« Il y a peu de temps ?
-Oui, je l’ai laissé là il y a à peine un an, enfin, je crois … »
La Mère sourit aimablement à la jeune femme. Elle s’approcha d’elle, et lui répondit, plein de compassion dans la voix.
« Chambre numéro dix-huit, mademoiselle Loe Cornwel. La clé est sur la porte. »
Lys hocha la tête, se leva, remercia, et quitta le bureau. Elle longea quelque couloirs baigné de la lumière de quelques bougies égarées. Enfin, elle trouva la chambre dix-huit. Le cœur de la jeune femme se serra. Elle aurait tant voulu faire demi tour, et partir, se tuer, mais de grâce, épargner sa pauvre sœur. Un plis froissa son front. Elle essuya une larme qui se formait et roulait déjà sur la paupière de Lys. Elle avala difficilement sa salive, tourna la clé, et entra dans la chambre.

***

Quand elle l’aperçût, Lys étouffa un cri. Elle s’appuya au mur, et resta immobile quelques secondes. Une flopée de larmes la submergea, elle les ravala difficilement, et s’avança vers elle. Elle passa sa main dans ses courts cheveux blond, et retraça les courbes de son visage. Enfin, elle accepta se qu’elle voyait.
Elle avait devant elle une ravissante jeune fille d’environ treize ans, deux yeux gris magnifiques entrouverts, et les cheveux courts, d’un blond pareil a celui de sa grande sœur. Ses traits fins et subtils étaient si différents de ce qu’elle avait laissée, tant d’années auparavant. Elle portait dans ses cheveux indisciplinés, une broche, une abeille devant un rayon de miel.
Lys s’avança sans bruits jusqu'à sa sœur, et lui murmura.
« Te souviens-tu de moi, Loe ? … »
Alors, une voix pure, enfantine mais agréable, s’éleva.
« Lys ? Est-ce toi, celle dont on m’a toujours parlée ? »
Le cœur de la jeune femme se resserra. Elle ne se souvenait donc pas de tout ce qu’elle avait fait pour elle ? Elle n’avait qu’ « entendu » parler d’elle ?
Lys serra des poings. Elle souleva sa sœur, la prit dans ses bras, et l’embrasse doucement. Elle posa tendrement ses lèvres sur l’épaule de sa sœur, et y déposa un baiser.
« Ma chère sœur, ma petite Loe … Tu m’as tant manqué …
- Je t’ai manqué ? Tu m’as aimée ? Alors que tu m’as abandonnée pendant toute mon enfance ?! »
Lys ne put s’empêcher de développer en un instant un flot de rage contre l’ingratitude de sa petite sœur. Elle la lâcha. L’enfant tomba sur le sol, violemment. Elle lâcha un petit cri, et chercha a tâtons Lys. Mais la jeune femme se sentait submerger entièrement par la haine. Elle avait endurée tant de souffrance, en restant en vie, pour elle. Et ses remerciements étaient si ingrats ..
Lys s’agenouilla, observa le visage angélique de sa petite sœur d’un œil mauvais. Elle était la chasseuse, et elle la proie. Elle ressentait le bonheur de la puissance qu’avait ressentit Victor, quand les rôles avaient été inversés. Alors, elle se pencha vers sa sœur. Ses yeux hagards, vides et ternes ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Doucement, un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Lys retourna d’un mouvement Loe, et une fois qu’elle fut sur le dos, elle observa ses omoplates, a présent nus. Enfin, elle plaqua violemment le torse et la cage thoracique de la jeune fille contre le parquet, lui coupant le souffle, l’empêchant de geindre. Et d’un coup, d’un geste qui restera à jamais gravé dans la mémoire de cette prochaine démone, Lys enfonça ses dents entre les omoplate de sa sœur.
Tandis que le liquide onctueux et vital coulait dans sa gorge sèche, Lys sentait toute la souffrance de la cécité, toute la douleur enduré, tout, tout, absolument toutes les émotions noires de sa petite sœur l’envahir. Et pourtant, une petite force, comme inaspirable, commençait a ramener Lys vers ce corps a présent sans vie. L’esprit encore affaiblie par une assimilation aussi forte de sensations nouvelles était trop occupé a analyser ce qu’il avait aspirer pour ce défendre. Et en un instant, la force inépuisable d’un esprit pur et innocent attira Lys dans ce corps de jeune fille.
Et Lys Bee Eagle Cornwel fut aspirée dans le corps inanimé de Loe Nus Jenny Cornwel, sa plus jeune sœur, pour qui elle avait tout sacrifiée. Même son humanité.

… Et piquer

Lys ramassa la casquette que portait son ancien corps, attrapa son manteau, et sortit de la chambre. C’était étrange de marcher dans un corps autre que le sien. Retrouver ses treize ans. Pouvoir refaire sa vie sans Loe. C’était et ça avait toujours été son envie. Son rêve.
Mais le plus étonnant, c’était que Lys voyait. Elle avait du mal, certe, mais elle voyait.
Elle se précipita hors du couvent. Son dos la brulait, et un filet de sang coulait sur le manteau noir, formant une tâche vermeille.
Recouvrer la jeunesse, grâce à sa petite sœur. Finalement, elle était satisfaite. Lys avait tout sacrifiée pour cette enfant vouée à la mort dès sa naissance. Et a présent, cette enfant lui avait donné un corps qui ressemblait fort au sien, quand elle avait ses treize ans. Après tout, elle allait à présent refaire sa vie, telle qu’elle l’avait abandonné en sauvant sa jeune sœur. Mais elle était plus forte. Elle n’était plus vouée à subir les injustices du monde cruel qui l’avait éduquée. Elle était devenue chasseuse, et allait profiter de son statut pour se venger. Car elle avait à punir une femme. Une femme qu’elle haïssait du plus profond de son cœur.
Pour le moment, la jeune fille devait trouver Victor. Elle avait enfin comprit le sens de la phrase qu’il lui avait dite, quand ils s’étaient rencontrés. Elle avait comprit ce qu’il voulait faire d’elle. Elle savait ce qu’elle devait faire, et comptait bien réaliser ses macabres projets.

La jeune fille marchait dans les rues de Londres. Ses pas la ramenèrent bien vite au foyer de Hugo. Elle poussa la porte d’entrée, qui restait étrangement entrouverte. Elle savait ce qu’il lui restait à faire.
S’aventurant dans le dédalle de salons, de couloirs et d’antichambres, Lys trouva bientôt en face de l’imposante porte de chêne qui la séparait de la bibliothèque. Il devait être quatre ou cinq heure du matin. La jeune fille devinait la présence du démon derrière ces portes. Un instant, elle se demanda si elle ne reconnaitrai pas ses congénères en les voyant, mais elle se ravisa. Elle n’était pas une démone, créature du mal, adepte de Satan. C’était impossible.
Elle rentra dans la bibliothèque. La salle, mal éclairée par quelques bougies égarées, paraissait de suite beaucoup moins accueillante à la pâle lueur de la Lune. Lys se rendit rapidement compte que ses yeux s’étaient habitués à l’obscurité avec une rapidité anormale. Elle n’eut aucun mal à éviter les livres qui jonchaient le sol. Un calme inquiétant baignait la pièce. Elle fit un pas en avant.
Une main se posa sur son épaule. La jeune fille sentit son sang se glacer. Elle se retourna en un éclair, et avec une force inhabituelle, elle se dégagea de l’emprise qui la retenait. Victor Hugo était immobile, perplexe. Il sourit. Ses lèvres fines dessinaient un sourire reptilien. Lys recula encore. Plus elle était loin de ce démon, plus elle serait en sécurité.
Il vint en un éclair se positionner derrière elle. Puis, il passa son bras autours du corps de la jeune fille. Il murmura.
« Je vois que tu as prit son corps, à cette enfant innocente … Maintenant, il suffirait que tu prenne l’âme d’un démon pour devenir toi-même des nôtres … »
Lys attrapa le bras de l’homme imprudent. Elle avait comprit qu’il voulait qu’elle prenne son âme. Enfin c’est ce qu’elle croyait.
Victor Hugo resserra son emprise, et continua son monologue.
« Et moi il me suffirait de te bouffer, ma jolie … »
Cela lui suffit. Elle se dégagea d’un geste, et dévisagea le jeune homme. Puis, un sourire illumina ses traits. Elle s’avança. Il en fit de même.
Elle connaissait l’issue de cet affrontement pour le pouvoir. Alors elle ne fit qu’un geste. D’un mouvement, elle avait plaqué le démon au sol. L’homme se dégagea difficilement, posa sa main dans le cou de Lys. La jeune fille hurla. Sa peau avait perdue toute son eau, et une marque noire couvrait la moitié de son cou. Elle tâtonna doucement sa brûlure, et, sentant que sa peau partait en cendre, elle se releva. En l’espace d’un instant, son regard s’était emplie de haine. Et elle n’avait qu’une envie, buter ce démon du diable, aspirer son âme, scarifier son corps, et devenir a son tour une démone, créature maléfique qui lui donnerait tout le pouvoir nécessaire.
Elle attrapa au collet le démon. Elle ne redoutait plus les attaques du jeune auteur. De toute manière, elle pourrait changer de corps quand bon lui semblerait.
Elle lui sourit, et posa ses dent sur le cou de Victor Hugo, se dernier se débattu, cherchant désespérément a se dégager de l’emprise maléfique. Mais elle ne lâcha pas. Et d’une voix rauque, qui n’était plus celle de l’innocente jeune fille qu’elle avait été avant cela, elle lui souffla, un air malicieux dans le regard.
« Tu sais, mon pauvre ami, les abeilles sont belles, mais piquent … Et cette fois, je ne perdrais pas mon dard … »
Et Lys enfonça ses dents dans la chaire de Victor Hugo, déchiquetant son corps qui se vidait de son sang. Elle sentait une puissance maléfique envahir son cœur et son corps a une vitesse étonnante, mais plus elle l’aspirait, plus ses traits s’assombrissaient. Elle sourit, dessinant, comme l’avait fait Hugo quelques minutes auparavant, une courbe particulière, reptilienne.
Puis elle se releva. Son cou la brûlait amèrement, mais qu’importe. Elle posa ses doigts sur la chair a vif, encore noire, et soupira, maussade. Elle n’aurait qu’a mettre une écharpe.
Enfin, elle ramassa sa casquette, qui était tombée pendant l’assaut, et partit de ce lieux de désolation. Elle le savait. Partout où elle irait, l’esprit et la conscience de Victor Hugo la suivrait sans cesse, la hantant, lui rappelant son crime passé, son pouvoir volé.
Il l’avait dit. L’œil était dans la tombe, et regardait Caïn.

Abeille partant piquer

Lys sortit. Elle était à deux pas de son ancienne demeure. Les lumières étaient allumées. Elle n’en voulait pas particulièrement a ses ainés, mais jugeait qu’il serait d’agréables proies a dévorer.
Non, elle allait tuer, dévorer cette femme amère. Celle qu’elle avait injustement appelée Mère pendant tant d’année.
Elle sourit à cette idée, qui l’enchantait particulièrement.
Lys poussa la porte d’entrée, qui n’avait pas changé en sept ans. Elle posa son manteau sur la chaise branlante, et rentra d’un pas assurée dans la cuisine. Mère était seule. Elle la dévisagea un instant. L’effroi s’installa lentement dans son regard. La jeune fille savoura cet instant. La peur. Cette femme avait peur de ce qu’elle voyait. Peur de reconnaitre sa fille. Pourtant c’était impossible, vu que Lys devait avoir une vingtaine d’années. Loe ? Impossible, elle n’aurait pas pu, aveugle, revenir jusqu’ici.
Pourtant, cette apparence , cette enfant qui ressemblait tant à Lys. Ca ne pouvait être que sa sœur.
Lys s’avança. Mère lâcha la pomme de terre qu’elle avait en main, et vint vers la jeune fille.
« Loe ? Est-ce toi ? Ma fille chérie ? Tu es en vie ? Ma chère enfant, tu m’as tant manquée … »
Lys fit un deuxième pas en avant, et sourit doucement.
« Mère. J’ai toujours rêvée de vous revoir … »
Et elle se précipita dans les bras tendus de cette femme, et posa ses lèvres sur la clavicule graisseuse de la femme. Puis, elle murmura.
« Pour vous tuer de mes propres mains, et vous faire souffrir comme je soufferts de votre froideur .. »
Et elle enfonça avec une lenteur douloureuse ses crocs dans la chaire. Le sang se mit a couler doucement. Lys aspirait la vie de sa Mère.
Mais soudain, la femme la repoussa, et l’envoyer cogner violemment contre le mur. La jeune fille retomba sur le carrelage, et encore choquée, elle regarda la femme. Celle-ci prit la parole en s’avançant vers elle.
« Alors comme ça tu es des nôtres, Loe ? Comment as-tu survécue, je l’ignore, mais je n’aurais jamais cru devoir dévorer ma propre fille … »
Lys se releva, tremblante. Elle sentit dans le sang qu’elle venait d’avaler le même goût amère que celui de Victor Hugo. Et elle comprit.
Puis, Mère s’approcha de la jeune fille, qui tétanisée, n’osait plus bouger. Et l’attrapa, la plaqua au mur, et planta a son tour ses crocs acérés dans le cou flétrit de sa fille. Soudain, elle s’arrêta, et recula d’un bond. Elle essuya ses lèvres dans sa manche, laissant une traînée rougeâtre sur le tissus immaculé.
« Lys ? Comment .. Ahaha, tu as donc dévorée ta propre sœur ? Et à ce que j’ai sentit dans ton sang, tu as goûtée à un sang d’un démon puissant … Tu devrais être délicieuse. Comme ton père. »
La jeune fille se précipita sur sa mère, et la rejeta avec violence contre le mur. Elle empoigna le bras de la femme, et sentit la chaire se ramollir doucement. Elle retira sa main, et vit une marque similaire à ce qu’avait fait Victor Hugo. Elle avait donc héritée de son pouvoir … Enfin, une petite partie.
Lys plaqua plus fort sa mère au mur, et déposa sa main sur sa joue. La marque devint plus distincte, tandis que le visage graisseux et imbibée de haine se déformait par la douleur. Elle me repoussa, mais sans succès. La haine m’avait absolument submergée. Elle avait tuée Père.
Je plantais mes crocs, et achevais le travail. J’essuyais d’un revers de main le sang qui goutait le long de mon menton. Elle murmura alors dans un dernier sursaut d’agonie une phrase que je ne compris jamais.
« Petite abeille, tu était serpent, mais jamais plus tu ne mueras ! »
Je n’y prêtais attention, et sortis. Jamais plus je ne muerais … Et la, comme une étincelle dans mon esprit, je compris que ce corps serait mon dernier.

Errance et nouvelle vie

Lys Bee Eagle Cornwel, partit en France. Elle y rencontra bien des démons. Elle fit leur connaissance, se lia d’une amitié ressemblant bien plus à une envie de pouvoir qu’à autre chose.
Elle devint rapidement une puissante démone, et jamais son corps ne vieillit. Elle resta a jamais cette gamine de treize ans, aux yeux gris, autrefois aveugle.
Au XXIème siècle, elle découvrit un lieu où elle pourrait s’établir, se poser.
Ainsi, Lys arriva au pensionnat. Et elle ne le quitta plus.

*

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

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Dernière édition par Lys Cornwel le Mar 21 Aoû - 15:03, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 17:14

En faite c'est pas si long que sa Oo'
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 19:44

C'est AMAZING! Excellent scénario (je sais je l'ai deja dit mais bon). quelques petites fautes d'ortho mais sinon c'est super Litchi-sama x)

C'est bien joué à la fin pour faire revenir Lys dans ce qui ressemble le plus fortement à son corps d'origine grâce à la soeur jumelle eclipsée, domage qu'elle fut un peu trop éclipsé d'ailleurs xP

Sinon je finis de t'embêter en te demandant de faire gaffe avec ce point là, que les autres le comprenne bien c'est pas trop clair moi j'ai pas compris tout de suite ^^'

pressée de RP avec toi, t'es encore plus maléfique qu'avant x)
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 20:13

Désolé pour les fautes d'ortho, mais mon dico et mon bescherelle sont dans mon casier, dans mon collège ! Merci beaucoup, et je te propose de rp où l'on découvre les origines de Lys, et celle de sa soeur ...
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 20:17

comme tu voudras *.*

encore faut-il qu'on soit validées^^' u_U
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeSam 5 Nov - 22:45

J'adore ! *0*
Lys t'es toujours aussi douée ^^
L'histoire est géniale et super originale, par contre, Hana a raison, parle un peu plus de la sœur jumelle afin qu'on ne l'oublie pas ^^( genre quelques flash back ou petits épisodes de la vie de la sœur) Bon ben voilà, vivement que tu soit validée ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeDim 6 Nov - 11:46

Merci Korumi-sama !!!! ♥
Je me suis appliqué pour l'histoire, et pour la soeur jumelle, se sera un Rp avec ma chère Hana ....
Mais je vais de suite éditer, pour mettre un flach back, et un petit passage .... Vous verez ... J'ai (comme vous avez pu le constater) une imagination très fertile ....
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Hana Amaiti

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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 19:14

...Magnifique.
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeVen 24 Aoû - 14:08

Merci hana. Cette histoire est pour une petite abeille indienne que j'affectionne particulièrement.
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitimeLun 27 Aoû - 18:19

J'ai lu ta présentation, malgré quelques fautes que j'ai vu, je te revalide. Voilà.
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MessageSujet: Re: Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille   Lys Bee Eagle Cornwel, jeune abeille Icon_minitime

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